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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile

La réponse au coronavirus

12 mars 2020


Honorables sénateurs, au chapitre de la COVID-19, nous nous aventurons vraiment en terrain dangereux. Le gouvernement continue d’insister sur le fait que la meilleure façon de régler le problème est de dire aux gens de se laver les mains et de commander des brochures pour informer les Canadiens des moyens de prévenir la contamination, ce qui est très bien. Mais la réalité est que, dans chaque cas au Canada, on a affaire à des gens qui ont été exposés au virus dans diverses régions du monde où le virus est répandu.

Le gouvernement canadien va-t-il continuer à faire l’autruche ou va-t-il accepter une fois pour toutes que nous devions prendre des mesures comme l’ont fait l’Allemagne, l’Inde et les États-Unis et protéger les Canadiens contre ce virus, qui pénètre manifestement dans notre pays depuis divers endroits du monde où il est répandu?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de votre question. Le fait déplorable, mais inévitable, est que le virus se propage dans les collectivités et d’une collectivité à l’autre. Ce ne serait ni correct ni sécuritaire de croire que la fermeture de nos frontières — ou une mesure semblable — permettrait de le ralentir ou de mettre fin aux difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

À cet égard, j’aimerais revenir à un point que j’ai déjà soulevé : les experts de la santé publique continuent de penser que ce ne serait pas dans l’intérêt du Canada de prendre cette mesure. Par exemple, le professeur Steven Hoffman, professeur en santé mondiale, droit et science politique à l’Université York et directeur scientifique des Instituts de recherche en santé du Canada, a déclaré la semaine dernière que la fermeture des frontières canadiennes n’accroîtrait pas la protection des citoyens. Au contraire, d’après le professeur Hoffman, cela serait contraire aux principes de la prise de décisions fondées sur les données scientifiques et irait à l’encontre des conseils de l’Organisation mondiale de la santé, en plus, sans doute, comme je l’ai déjà dit, de violer les obligations légales du Canada et au Règlement sanitaire qui est entré en vigueur en 2007 et qui exige la collaboration entre les pays.

Le gouvernement du Canada ne joue pas à l’autruche. Il prend des décisions fondées sur les meilleurs avis des professionnels de la santé et de la santé publique de partout dans le monde. Le fait que d’autres pays aient pris d’autres mesures ne devrait pas empêcher le Canada de faire ce qui est le mieux pour la santé publique des citoyens.

Son Honneur le Président [ + ]

Je regrette, sénateur Housakos, mais la période des questions est terminée.

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