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Affaires étrangères et commerce international

Motion tendant à autoriser le comité à étudier l’augmentation des agressions et des actes contraires au droit international commis par la Turquie--Débat

3 décembre 2020


Honorables sénateurs, je souhaite parler aujourd’hui d’une motion que j’ai moi-même présentée et qui demande que le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international soit autorisé à examiner, afin d’en faire rapport, l’augmentation des agressions et des actes contraires au droit international commis par la Turquie, y compris, mais sans s’y limiter, à l’égard de la zone économique exclusive de la Grèce et d’autres pays de la Méditerranée, conformément aux dispositions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, dès que le comité sera formé, le cas échéant. Le comité aurait jusqu’au 28 mars 2021 pour soumettre son rapport final.

Depuis que Recep Erdogan a accédé à la présidence de la Turquie, mais surtout depuis le coup d’État raté de juillet 2016, la Turquie est devenue un État voyou qui ne cesse de contrevenir au droit international et qui alimente les conflits, que ce soit dans la région ou ailleurs dans le monde. Ce n’est un secret pour personne : la Turquie doit sa naissance à des crimes contre l’humanité, puisque, de la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’en 1923, elle a soumis les peuples arménien, grec et syrien à l’un des pires génocides de l’histoire. Au fil des ans, elle s’est toutefois complètement transformée. Sa culture politique a changé, elle a misé sur la socialisation et elle s’est employée à devenir un pays laïc et un allié du monde occidental. Même s’il fallait être naïf pour croire que la Turquie avait ce qu’il faut pour être un véritable allié de l’Occident, les ramifications géopolitiques de la Guerre froide ont pu donner l’impression qu’Ankara était une bonne candidate pour l’OTAN et pourrait collaborer avec les pays occidentaux.

Toutefois, la réalité en Turquie est bien différente et, aujourd’hui, à la suite des actes de son dictateur, le président Erdogan, nous découvrons le vrai visage du gouvernement turc, qui est effrontément anti-démocratie et qui n’est pas disposé à se positionner comme une force positive sur la scène mondiale. Au cours des dernières années, nous avons été témoins de quelques situations où la Turquie a contribué à déstabiliser sa région immédiate ou a été la seule instigatrice de conflits et d’atrocités, faisant fond sur les antécédents criminels de son passé ottoman. Animée de vastes ambitions géopolitiques dépassant largement ses capacités, la Turquie est devenue une nation paria qui menace l’ordre mondial tout en violant constamment les lois internationales.

Depuis 2018, la Turquie s’ingère activement dans des questions extérieures à son territoire maritime, en tentant d’empêcher les gouvernements grec et chypriote de chercher du gaz naturel dans leurs eaux, ce qui est pleinement dans leur droit. L’affrontement déclenché et exacerbé par la Turquie se poursuit à ce jour...

Son Honneur le Président [ + ]

Je regrette de vous interrompre, sénateur Housakos, mais il est six heures, honorables sénateurs. Conformément à l’article 3-3(1) du Règlement et à l’ordre adopté le 27 octobre 2020, je suis obligé de quitter le fauteuil jusqu’à 19 heures, à moins que le Sénat ne consente à ce que la séance se poursuive. Si un sénateur souhaite suspendre la séance, veuillez dire « suspendre ».

Son Honneur le Président [ + ]

La séance est suspendue jusqu’à 19 heures. À ce moment-là, le sénateur Housakos disposera du temps de parole qui lui reste.

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