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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Le déficit fédéral--L'économie

30 mars 2023


Monsieur le leader du gouvernement, ce que vous venez de mettre en évidence est la frénésie de dépenses à laquelle ce gouvernement s’est livré au cours des sept dernières années et demie. Félicitations.

Cette situation explique, bien sûr, pourquoi le premier ministre a doublé la dette. Il a créé à lui seul une dette plus importante que celle de tous les autres premiers ministres de l’histoire du pays réunis. Ce qui me préoccupe, et ce qui préoccupe l’opposition, ce n’est pas la manière dont vous et moi gérons nos finances, parce qu’en vérité, je ne me préoccupe pas des personnes qui sont employées par le gouvernement du Canada ou le Parlement du Canada. Je me préoccupe des personnes qui travaillent pour le Canada, qui sont taxées à mort et qui, à l’heure actuelle, vivent des moments difficiles chaque fois qu’elles vont à l’épicerie ou qu’elles essaient de payer des chaussures à leurs enfants pour les envoyer à l’école. Ce sont ces gens-là qui me préoccupent.

Ma question est simple. En 2015, le premier ministre actuel s’est engagé auprès de la population canadienne à limiter la dette à deux exercices financiers et à rétablir l’équilibre budgétaire au plus tard en 2019. C’est ce qu’il a promis.

La question est simple : pourquoi a-t-il menti au peuple canadien?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Sénateur Housakos, je m’abstiendrai de commenter le fait que vous avez une fois de plus accusé le premier ministre de mauvaise foi et, selon certaines traditions, de péché. C’est un manque de respect et c’est indigne du Sénat.

Face à une pandémie mondiale, je suppose que l’opposition aurait préféré que nous nous contentions de réduire les impôts et de ne rien faire pour aider les Canadiens. Face à l’invasion de l’Ukraine par l’Union soviétique, je suppose que l’opposition aurait insisté pour que le gouvernement ne fournisse pas les milliards de dollars qui permettent d’aider l’Ukraine. En effet, l’opposition a voté contre le budget, qui comprenait de telles mesures.

Le fait est que le gouvernement a été là pour les Canadiens, qu’il a réagi aux circonstances et aux exigences des événements et qu’il continuera à le faire. Je le répète : le gouvernement agira de manière à maintenir la force de notre économie pendant la pandémie et au-delà, à maintenir notre cote de crédit et à maintenir notre statut à titre de pays ayant la meilleure croissance du G7 et le plus faible ratio de la dette par rapport au PIB.

Monsieur le leader du gouvernement, les dépenses effrénées de l’actuel gouvernement ont eu pour seul résultat d’engendrer un niveau d’inflation sans précédent qui, répétons-le encore une fois, afflige les travailleurs de la classe moyenne et les petits salariés canadiens. L’actuel gouvernement ne tient pas compte du fait que les taux d’intérêt peuvent augmenter à tout moment. Voilà pourquoi, il y a un an, le Canada affichait l’un des meilleurs ratios dette-PIB au monde, tout comme en 2015, mais ce n’est plus le cas et il perd du terrain à cet égard. Si les taux d’intérêt augmentent subitement comme cela s’est produit à la surprise des sénateurs — le taux directeur est passé de 2 % il y a un an et demi à 5 % aujourd’hui —, attendez de voir ce qui se passera quand il atteindra 7 ou 8 %. Quel genre d’excuses nous servira le gouvernement à ce moment-là?

Et oui, le premier ministre a menti : il a induit les Canadiens en erreur en s’engageant à équilibrer le budget au plus tard en 2019. Dans les sphères du pouvoir à Ottawa, il faut commencer à comprendre que lorsqu’on trompe les contribuables, il faut rendre des comptes et ne pas renchérir.

Dans le budget présenté il y a quelques jours, la ministre des Finances prévoit 63 milliards de dollars de nouvelles dettes. Estimez-vous que c’est financièrement responsable alors que nous sommes à la veille d’une récession?

Le sénateur Gold [ - ]

Sénateur Housakos, je ne vais pas entrer dans un débat économique avec vous. J’ai eu Friedrich Hayek comme professeur avant qu’il ne devienne célèbre, et je comprends fort bien les divers points de vue.

L’actuel gouvernement estime que le budget qui vient d’être présenté est une mesure responsable. Si on sonde le pouls du milieu des affaires, autrement dit de ceux qui sont prêts à saisir l’occasion d’avoir des fonds à investir dans l’avenir de leur industrie — je parle d’investissements qui bénéficieront à nos enfants et à nos petits-enfants de façon responsable, créative et prudente — on constate que l’actuel gouvernement peut être fier de son bilan qui montre qu’il soutient les Canadiens et qu’il investit dans l’avenir.

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