DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hong Kong Watch Canada
30 mai 2023
Honorables sénateurs, depuis quelques années, j’ai l’honneur et le plaisir de travailler avec un groupe extraordinaire de personnes déterminées à défendre les libertés et les droits fondamentaux d’autrui. Elles ne le font pas par intérêt personnel, mais parce qu’elles estiment que c’est leur devoir d’agir ainsi. Pour tout vous dire, il leur arrive toutefois de payer le prix de leur dévouement, car leurs proches et elles sont parfois victimes de menaces et d’actes d’intimidation.
Bien qu’originaire du Royaume-Uni, l’organisme Hong Kong Watch a réussi à faire des petits un peu partout sur la planète, y compris ici, au Canada. Cet organisme mise sur le militantisme et la mobilisation communautaire pour jeter des ponts entre le gouvernement et les parlementaires canadiens d’une part, et les Hongkongais fraîchement arrivés au Canada de l’autre. Il publie également des recherches originales et informe régulièrement le gouvernement et les parlementaires de la manière dont évoluent les droits de la personne.
L’an dernier, Hong Kong Watch a lancé un programme appelé Youth Initiative, il a réussi à convaincre les autorités canadiennes d’offrir un permis de travail ouvert aux Hongkongais, il a attiré l’attention sur les entreprises chinoises qui bafouent les droits de la personne et demandé aux régimes de retraite du Canada de cesser d’y investir leur argent et il a talonné les autorités afin que le Canada demande des comptes aux responsables hongkongais et chinois derrière ces violations des droits de la personne.
Hong Kong Watch continue en outre de presser le gouvernement d’assouplir les critères d’admissibilité au volet B du programme permettant aux Hongkongais d’obtenir la résidence permanente canadienne et de ne plus exiger de certificat de bonne conduite des Hongkongais qui souhaitent s’installer ici, car cette exigence continue de leur poser des problèmes.
En ce qui concerne la sécurité des Hongkongais qui vivent ici au Canada, Hong Kong Watch continue de faire état de menaces et d’intimidation dont cette communauté grandissante est la cible de la part du Parti communiste chinois, et presse le gouvernement d’adopter un registre des agents étrangers et de mettre en service une ligne directe pour le signalement de tels cas.
On estime que 50 000 Hongkongais sont arrivés au Canada au cours des deux dernières années, incluant les Canadiens originaires de Hong Kong qui reviennent chez eux au Canada. On s’attend à ce que de nombreux autres arrivent dans les mois et les années à venir. Dans ce contexte, Hong Kong Watch élargit sa mission qui consiste à défendre les libertés fondamentales et les droits de la personne en se portant à la défense des Canadiens originaires de Hong Kong qui sont la cible d’intimidation et de menaces du Parti communiste chinois ici même en sol canadien.
Cela dit, j’ai l’honneur d’annoncer le lancement de Hong Kong Watch Canada. Le lancement officiel aura lieu ce soir à l’occasion d’une réception parlementaire à laquelle vous êtes tous conviés. Je vous invite vraiment à passer saluer les gens qui y seront. C’est l’occasion de rencontrer des membres de l’équipe de Hong Kong Watch, notamment nos amis venant de l’autre côté de l’océan, Ben Rogers et Sam Goodman, qui sont ici aujourd’hui, ainsi que les membres de la nouvelle section canadienne : Max Wu; Katherine Leung; Aileen Calverley; et Anastasia Lin, qui a déjà porté le titre de Miss Monde Canada.
Chers collègues, je vous invite encore une fois à vous joindre à nous ce soir. D’ici là, je conclus mon intervention en citant l’une des invités de ce soir, Mme Calverley, qui a dit ceci :
La lutte contre l’autoritarisme ne se limite pas à défendre des droits à distance. L’autoritarisme a atteint le territoire canadien et a une incidence sur la vie de Canadiens. Je suis extrêmement reconnaissante aux parlementaires de toutes allégeances qui appuient nos efforts. Je suis ravie et emballée de lancer officiellement la section canadienne de Hong Kong Watch, dont l’importante mission arrive à point nommé au Canada.
Merci, chers collègues.