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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances

Les frais d'intérêt de la dette fédérale

30 mai 2023


Ma question s’adresse au leader du gouvernement. Maintenant que vous avez confirmé, en répondant comme vous l’avez fait au leader de l’opposition au Sénat, que le gouvernement se moque pas mal de l’ingérence étrangère, passons à un autre sujet, c’est-à-dire le bilan du gouvernement dans le dossier des banques alimentaires de même que les turbulences que les terribles politiques économiques de ce même gouvernement font vivre aux pauvres et aux gens de la classe moyenne.

J’aimerais revenir sur une question que j’ai posée avant la relâche, et j’espère que vous pourrez y répondre, maintenant que vous avez eu une semaine pour y réfléchir et, qui sait, peut-être même être allé chercher la réponse auprès de vos collègues libéraux, du Cabinet du premier ministre ou de la ministre des Finances elle-même. Il s’agit d’une question toute simple : pouvez‑vous dire au Sénat et aux Canadiens combien le gouvernement Trudeau paiera d’intérêts sur la dette nationale pour l’exercice courant?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie. Encore une fois, je trouve inconcevable que l’on puisse attribuer au gouvernement les problèmes que vivent actuellement les banques alimentaires. Le coût de la vie est un problème sérieux, et il mérite d’être pris au sérieux par des gens sérieux.

Le fait est que le gouvernement a investi de manière adéquate et prudente dans les mécanismes d’aide aux Canadiens. Le rendement économique du pays demeure enviable, et le gouvernement estime que ce qu’il en coûte pour gérer la dette n’a rien d’inquiétant, puisque l’économie nationale demeure vigoureuse, et que ce coût est amplement justifié quand on sait tout ce que le gouvernement a fait pour les Canadiens et toutes les mesures qu’il a prises pour eux.

Monsieur le leader du gouvernement, il est vraiment remarquable que, trois semaines après avoir été interrogé sur ce sujet, vous ne puissiez pas répondre de manière transparente et honnête. La question n’est pas compliquée.

Je crois comprendre pourquoi le gouvernement refuse de répondre à la question. Je serais également gêné si je faisais partie d’un gouvernement qui paie 44 milliards de dollars d’intérêts pour l’exercice financier en cours sur une dette qui a doublé depuis son arrivée au pouvoir. J’aurais honte d’avancer ce chiffre. Vous avez eu amplement l’occasion de répondre à la question.

Je peux comprendre cette honte, car, pour l’exercice en cours, le gouvernement est sur le point de dépenser autant d’argent pour les intérêts de la dette nationale que pour les paiements de transfert en matière de santé, ce qui explique qu’un Canadien sur cinq — et j’oserais dire un sur quatre dans certaines provinces — n’a même pas de médecin de famille.

J’ai une autre question à vous poser, et elle est encore plus simple. Si on examine la situation financière actuelle, on constate que le gouvernement dépense presque autant en paiements d’intérêts sur la dette qu’en paiements de transfert en matière de santé.

En 2015, j’étais au Sénat lorsque le gouvernement de l’époque dépensait 27 milliards de dollars en paiements d’intérêts sur la dette que les gouvernements précédents avaient accumulée. Cela représentait deux tiers de moins que ce qu’ils payaient en transferts aux provinces dans le domaine de la santé.

Si vous n’étiez pas un représentant du gouvernement libéral dans cette enceinte et que vous étiez un citoyen canadien moyen, lequel de ces deux tableaux financiers préféreriez-vous?

Le sénateur Gold [ + ]

Je vous remercie de votre question. Je pense que les Canadiens ont répondu à ces questions lors de plusieurs élections.

La réalité, honorables collègues, c’est que les investissements que le gouvernement a faits, avec l’appui de tous les partis dans cette enceinte et à l’autre endroit, pour composer avec la pandémie et assurer la relance ont permis au Canada de sortir de cette crise mondiale avec une économie forte et de se trouver en bonne posture pour l’avenir. Les investissements que ce gouvernement a faits pour aider les Canadiens à composer avec ces difficultés économiques que nous connaissons, qu’il s’agisse du prix des aliments ou des logements, ont également permis d’éviter aux Canadiens les pires conséquences de cette situation, ou à tout le moins de les atténuer.

Le gouvernement n’a pas à avoir honte de cela, et moi non plus, en tant que représentant du gouvernement.

C’est une façon appropriée d’exercer une bonne gouvernance afin d’aider les Canadiens à traverser une période difficile et de prendre les mesures nécessaires pour que l’économie puisse tenir bon et prendre son essor dans les jours, les mois et les années à venir.

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