PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Sécurité publique
L'ingérence étrangère
31 mai 2023
Monsieur le ministre, on voit tout de suite que, vous et moi, on ne mesure pas de la même façon le progrès réalisé dans la lutte contre l’ingérence étrangère. La vérité, c’est que le Sénat — qui est par ailleurs rempli de personnes nommées par votre gouvernement — est actuellement saisi d’une mesure législative. Vous savez que s’il y avait une réelle volonté politique pour qu’elle soit renvoyée à un comité, étudiée, amendée et renvoyée à la Chambre, cela se ferait dans le temps de le dire.
Il s’agit d’un autre exemple de l’incurie du gouvernement dans le dossier de l’ingérence étrangère.
J’aimerais vous poser deux questions toutes simples afin d’illustrer à quel point le gouvernement traîne la patte. Quand les postes de police illégaux contrôlés par Pékin qui se trouvent en sol canadien — ce qu’a confirmé la GRC — seront-ils fermés? À quelle date le pays aura-t-il son registre des agents étrangers? Avant la fin de 2023, j’espère.
Vous savez comme moi que c’est à la GRC que les questions qui portent sur l’ingérence étrangère devraient être posées, sénateur, qu’il s’agisse des pseudo-postes de police dirigés depuis Pékin ou de toute autre manifestation de cette même ingérence. Je vous dirais ceci : le budget de 2023 prévoit 49 millions de dollars pour aider la GRC à se doter de ressources additionnelles pour contribuer à protéger les collectivités contre cette problématique. Il serait bien que le Parti conservateur appuie le budget, mais ce n’est pas le cas.
Ensuite, en ce qui concerne le registre — comme je l’ai déjà expliqué —, le gouvernement prend des mesures concrètes dans ce dossier et il adoptera la mesure législative en question dès que possible. Toutefois, nous devons veiller à obtenir l’appui des Canadiens, y compris les membres de la diaspora qui sont victimes de l’ingérence étrangère ou ciblés par des acteurs étrangers.
Je tiens aussi à préciser que le gouvernement fait des progrès pour concrétiser les réformes nécessaires pour combattre l’ingérence étrangère. Comme vous le savez, j’ai tout récemment émis une directive ministérielle pour m’assurer que les élus qui composent le gouvernement sont adéquatement informés. C’est une mesure que le gouvernement a mise en place, contrairement — je dois le souligner franchement — aux conservateurs la dernière fois qu’ils étaient au pouvoir. De plus, ces derniers n’avaient entrepris aucune des autres démarches que nous avons prises et que je viens de mentionner pour combattre l’ingérence étrangère.