Aller au contenu

PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique

Le Service correctionnel du Canada--Le transfert d'un détenu

14 juin 2023


Monsieur le leader du gouvernement, la réponse du gouvernement à la question de mes collègues les sénateurs Plett et Boisvenu concernant la compétence du ministre Mendicino est honteuse. Monsieur le leader du gouvernement, voici la vérité : le problème n’est pas que le ministre Mendicino n’ait pas annoncé le transfert de Paul Bernardo; le problème est qu’il a fait l’idiot une fois que l’information a été rendue publique et qu’il a agi comme si c’était la première fois qu’il en entendait parler. Voilà le problème avec le ministre Mendicino.

Il semble que le premier ministre Trudeau et le ministre Mendicino aient pour habitude de jouer les idiots chaque fois qu’ils sont interpellés, comme lorsque le ministre a été interpellé il y a plusieurs semaines au sujet de sa déclaration selon laquelle tous les postes de police illégaux au Canada avaient été fermés, alors que quelques jours plus tard, nous apprenions qu’il y en avait encore quelques-uns en activité dans notre propre ville. Le ministre a joué les idiots, et pire encore, il a blâmé la GRC.

Ma question est très simple, monsieur le leader du gouvernement : le ministre Mendicino fait-il l’imbécile ou est-il possible qu’il soit vraiment aussi incompétent?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Non, la réponse n’est ni l’un ni l’autre, sénateur. Vous continuez d’affirmer qu’il y a des postes de police en activité dans notre province d’origine sans aucun fondement, si ce n’est des reportages dans les médias. Il se peut très bien qu’il y en ait; ils font l’objet d’une enquête de la GRC, comme je l’ai dit à maintes reprises, et je continuerai à le rappeler au Sénat chaque fois que vous soulèverez la question.

Je ne suis pas impatient, mais telle est la réponse, et c’est la réponse que je continuerai de fournir jusqu’à ce que les résultats de l’enquête soient rendus publics.

Premièrement, c’est le ministre lui‑même qui a confirmé que ces postes de police sont en exploitation au Canada, et il induit le Parlement en erreur par rapport à ce qu’il fait ou ne fait pas à leur égard. Voilà le problème. Je le répète, ou bien le ministre ou son personnel sont incompétents, ou bien le ministre induit délibérément le Parlement en erreur.

La question qui s’impose alors est de savoir si c’est la raison pour laquelle le ministre se traîne les pieds pour ce qui est de mettre en place un registre des agents étrangers. Si le ministre et le gouvernement prenaient la question de l’ingérence étrangère au sérieux, ce registre serait déjà en place. Un projet de loi tarde à franchir les étapes du processus législatif au Sénat parce que le gouvernement se traîne les pieds et ne fait rien dans ce dossier. C’est bien simple.

D’une façon ou d’une autre, quand va-t-on congédier le responsable de la façon absolument honteuse dont le ministre traite de nombreux dossiers? Aucun registre des agents étrangers n’est en place. Des postes de police illégaux sont en exploitation sur notre territoire. Un meurtrier brutal est transféré dans une prison à sécurité minimum dans ce pays parce que le ministre ne fait pas son travail et ne protège pas l’intérêt de la sécurité publique au pays. Nous ne pouvons même pas obtenir de réponse franche de la part du représentant ou leader du gouvernement au Sénat.

Le sénateur Gold [ - ]

Sauf votre respect, il y a une différence entre une réponse claire et une réponse qui ne correspond pas à vos désirs. Je vous ai répondu à de nombreuses reprises.

En ce qui concerne les allégations relatives aux postes de police illégaux, comme je l’ai dit à d’autres occasions, il se peut très bien — et nous ne le saurons pas tant que l’enquête ne sera pas terminée et rendue publique — que certaines activités se déroulant dans un ou plusieurs endroits, que ce soit au Québec ou ailleurs, aient été effectivement illégales et que ces postes aient été fermés et qu’ils aient pu réapparaître ou non. Je n’ai jamais entendu dire, honorable collègue, que chaque personne, chaque programme et chaque salle dans chacun de ces lieux étaient consacrés à des activités illégales.

Deuxièmement, si vous laissez entendre qu’il aurait été approprié que le ministre de la Sécurité publique donne des instructions au Service correctionnel du Canada sur la manière de gérer l’incarcération de M. Bernardo ou de toute autre personne, cela témoignerait, avec tout le respect que je vous dois, soit d’une méconnaissance de l’indépendance nécessaire du Service correctionnel du Canada par rapport aux instructions du ministre, soit d’une volonté de voir le Service correctionnel faire l’objet d’une manipulation politique, ce qui ne serait pas approprié dans un pays démocratique.

Haut de page