PÉRIODE DES QUESTIONS — Le Bureau du Conseil privé
Les institutions démocratiques
5 juin 2024
Sénateur Gold, laissez-moi de vous dire où nous fixons les limites lorsqu’il s’agit d’ingérence étrangère : nous prenons des mesures concrètes contre les entités qui tentent d’interférer dans notre démocratie et nos institutions, contrairement au gouvernement Trudeau, qui, pendant des années, a joué les trouble-fêtes et a empêché la progression à la Chambre des communes d’un projet de loi surnommé le projet de loi Kenny Chiu.
Le Sénat est saisi du projet de loi S-237 depuis trois ans. Vous n’avez jamais parlé de ce projet de loi en particulier, sénateur Gold. D’ailleurs, seuls notre caucus, moi-même ainsi que le sénateur Richards pensons qu’il faut parler de l’ingérence étrangère; aucun des 80 sénateurs nommés par le gouvernement au cours des neuf dernières années ne veut en parler. Tels sont les faits.
Vous avez retardé le projet de loi. Vous avez créé une espèce de simulacre en essayant de vous cacher derrière David Johnston. Cela n’a pas fonctionné.
La présidente de l’enquête publique a interpellé le gouvernement. Maintenant, c’est moi qui vous interpelle.
Quand allez-vous nommer les parlementaires qui sont impliqués dans cette ingérence étrangère? Qui sont ces libéraux, tant à la Chambre qu’au Sénat?
Je ne m’abaisserai pas à répondre à une telle insinuation.
Sénateur Housakos, je vais vous répondre avec la même...
À l’ordre! On devrait peut-être permettre au sénateur Gold de répondre.
Sénateur Housakos, vous prétendez être un expert du modèle de Westminster et de tout ce qui a trait au Parlement.
Or, vous semblez mal comprendre le rôle du Sénat auprès des organismes de sécurité canadiens et les lois qui régissent la divulgation de ce genre d’information.
Il est stupéfiant que vous présumiez savoir qui sont ces parlementaires. Je vais me contenter de vous dire que je m’attends à plus que cela de la part d’un parlementaire chevronné comme vous.
Nous nous attendons à ce que le gouvernement fasse preuve d’honnêteté et de transparence.
Sénateur Gold, voici ce que nous, l’opposition, et les citoyens canadiens attendons de la part du gouvernement : nous nous attendons à ce qu’il respecte l’institution qu’on appelle le Parlement, ainsi que notre démocratie et nos processus électoraux.
On nous a maintenant confirmé que sur une période de trois ans, des rapports contenant des noms précis ont été présentés au premier ministre, au Cabinet et au gouvernement. Or, ces derniers refusent d’intervenir. Les Canadiens n’ont-ils pas le droit de savoir qui sont ces parlementaires qui aident volontairement ou involontairement des entités étrangères à s’ingérer dans nos institutions?
Les Canadiens sont en droit d’attendre de leurs gouvernements, peu importe leur couleur ou leur parti politique, qu’ils agissent de manière responsable lorsque des allégations d’une telle gravité sont portées à leur attention. Ils doivent s’attendre à ce que leurs gouvernements agissent de manière responsable et qu’ils n’essaient pas de marquer des points politiques faciles.