DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Les événements survenus sur la Colline du Parlement le 22 octobre 2014
22 octobre 2025
Honorables sénateurs, le 22 octobre 2014 est une date que personne ici n’oubliera jamais. Il est impossible de se souvenir de cette matinée sans penser à quel point elle avait commencé normalement : les rues tranquilles, la routine familière et le rythme régulier du travail sur la Colline du Parlement.
Puis, tout à coup, la confusion s’est installée, les sirènes ont retenti et des appels au confinement ont été lancés. Un sentiment accablant est né : quelque chose que nous tenions pour acquis — notre sécurité au Sénat — avait été profondément ébranlé.
Aujourd’hui, à l’occasion du 11e anniversaire de l’attentat, nous rendons hommage au caporal Nathan Cirillo, qui a été tué alors qu’il montait la garde au Monument commémoratif de guerre du Canada. Nous rendons également hommage à l’adjudant Patrice Vincent, qui a perdu la vie à Saint-Jean-sur-Richelieu deux jours auparavant. Nos pensées vont à leur famille, ainsi qu’aux personnes qui ont été blessées, tant physiquement que psychologiquement, et dont les séquelles perdureront longtemps.
Aujourd’hui encore, les émotions liées à cette journée restent vives, et bon nombre d’entre nous continuent d’éprouver un profond respect pour les gens qui ont réagi si rapidement et si courageusement. Je parle des premiers intervenants, des agents de la GRC et des membres des équipes de sécurité sur la Colline qui, sans la moindre hésitation, ont mis leur vie en danger pour nous protéger. Je pense aussi aux employés du Parlement, aux fonctionnaires et aux titulaires de charge publique qui sont demeurés calmes dans le chaos. Beaucoup d’entre eux étaient enfermés et ne savaient pas ce qui se passait, mais ils tenaient tous à s’entraider.
Tous les jours depuis cette tragédie, des agents du Service de protection parlementaire sont postés à nos entrées, surveillant nos édifices. Il s’agit d’un rappel silencieux, mais constant, de cette journée, des événements qui nous ont conduits ici, et du fait que chacun de ces agents assume chaque jour la responsabilité de notre sécurité. S’ils ont cette obligation, c’est à cause de cette journée tragique, mais ils s’en acquittent avec un professionnalisme tranquille et un courage considérable, et nous leur en sommes profondément reconnaissants.
Nous ne tenons rien pour acquis, honorables collègues : ni la sécurité, ni le service, ni la responsabilité liée à nos fonctions parlementaires. L’attentat de ce jour-là ciblait le cœur même de notre démocratie, un symbole de liberté, de sécurité et du droit de tous les Canadiens d’être représentés au Parlement.
Ainsi, alors que nous nous souvenons de ces événements, nous réaffirmons également notre engagement à protéger ces valeurs, à assumer nos responsabilités avec détermination et à veiller à ce que l’institution où nous nous trouvons reste solide, ouverte et sûre pour tous ceux qui y travaillent. Merci, chers collègues, et merci à tous ceux qui contribuent à assurer notre sécurité sur la Colline.