PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Emploi et des Familles
Le coût de la vie
9 décembre 2025
Bienvenue au Sénat, madame la ministre.
Madame la ministre, les familles canadiennes vivent actuellement la pire crise de l’abordabilité depuis une génération. Malgré le tableau idyllique brossé par les séances de photos du gouvernement et les déclarations répétées de son leader, ici, au Sénat, une famille moyenne de quatre personnes devrait voir ses dépenses alimentaires augmenter de 1 000 $ l’année prochaine. Le recours aux banques alimentaires a atteint un niveau record de 2,2 millions de visites par mois, soit le double de ce qu’il était il y a seulement six ans. Le logement abordable reste un rêve lointain pour la plupart des Canadiens, et l’endettement des ménages a atteint un niveau record de 180 %, le plus élevé du G7.
Madame la ministre, après une décennie de gouvernement libéral, pourquoi le coût de la vie continue-t-il d’augmenter pour les familles canadiennes?
Merci, honorables sénateurs. Permettez-moi tout d’abord de vous dire à quel point c’est un plaisir pour moi d’être ici avec vous. Merci de m’avoir invitée à la période des questions, Votre Honneur.
J’aimerais commencer par dire que le gouvernement fait tout en son pouvoir pour aider les personnes qui éprouvent des difficultés, que ce soit en indexant les diverses prestations en fonction de l’inflation, comme l’Allocation canadienne pour enfants, la Sécurité de la vieillesse ou le Supplément de revenu garanti, ou en créant des programmes innovateurs, comme le Régime canadien de soins dentaires, qui permet à certains des Canadiens les moins bien nantis d’aller chez le dentiste. N’oublions pas les services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants, qui permettent déjà aux familles ontariennes d’économiser en moyenne 10 400 $ par année.
Le gouvernement tient à ce que les mesures qu’il prend pour la population, les familles, les provinces et les territoires — et en collaboration avec eux — permettent concrètement de faciliter la vie des familles.
Je suis particulièrement fière du programme d’alimentation scolaire, qui aide les provinces les territoires à offrir un repas sain et nourrissant aux enfants qui vont à l’école. Je me suis rendue dernièrement à l’école St. Edward, qui est située dans ma circonscription, et plus précisément dans la toute petite localité de Nipigon, en Ontario. J’ai tout de suite constaté à quel point les enseignants et les bénévoles étaient fiers du travail qu’ils accomplissaient pour accompagner les élèves, élèves qui étaient ravis de pouvoir se réunir autour d’un bon repas et d’entamer la journée le ventre plein.
Il y a des choses qu’on peut contrôler, Votre Honneur, mais d’autres qui sont hors de notre contrôle. Le gouvernement est déterminé...
Je vous remercie, madame la ministre.
Madame la ministre, les innombrables séances photo et la pléthore de programmes qui sont censés améliorer les choses ne changeront rien au fait que les Canadiens sont aux prises avec l’insécurité alimentaire, l’insécurité d’emploi et l’augmentation du coût de la vie. À ce stade-ci, on ne peut absolument pas croire que le gouvernement règle le problème d’une quelconque façon. On n’a qu’à regarder le nombre de personnes qui ont recours aux banques alimentaires ou qui n’ont pas les moyens d’acheter une maison. La situation empire d’année en année depuis 10 ans, elle ne s’améliore pas.
Quand le gouvernement libéral reconnaîtra-t-il les difficultés que connaissent actuellement les Canadiens et changera-t-il ses façons de faire, pour que nous puissions obtenir d’autres résultats?
Je vous remercie. À la Chambre des communes, les députés conservateurs rappellent constamment les statistiques sur les banques alimentaires, mais ce qu’ils ne disent pas, c’est que les changements climatiques sont l’un des principaux facteurs à l’origine de l’augmentation en flèche du coût des aliments. En fait, toute une série de rapports montre que les changements climatiques ont une forte incidence sur le coût du panier d’épicerie, qu’il s’agisse du bœuf, des légumes ou des fruits — qu’ils soient importés ou produits ici même, au Canada.
Certains des facteurs qui influent sur le prix des aliments sont hors de notre contrôle, mais ce que nous pouvons faire, c’est d’aider les familles qui éprouvent des difficultés. Voilà pourquoi nous continuons d’axer nos efforts sur les mesures qui aident les familles, notamment les services d’éducation préscolaire et de garde d’enfants, qui selon Kendra, de la Saskatchewan, lui ont permis d’envoyer ses deux enfants à la garderie, pour que les deux parents puissent développer leur petite entreprise...
Je vous remercie, madame la ministre.