Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Semaine de sensibilisation aux maladies mentales

2 octobre 2020


Honorables sénateurs, je prends la parole pour souligner la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, qui a lieu du 4 au 10 octobre.

La sensibilisation, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons faire mieux. Il faut aller au-delà de la sensibilisation et améliorer notre connaissance de la santé mentale, en vue d’améliorer l’accès rapide à des soins de santé mentale efficaces pour tous les Canadiens qui en ont besoin.

Le moment est bien choisi pour saluer les efforts déployés par de nombreux éducateurs canadiens pour améliorer la connaissance de la santé mentale dans les écoles et leur engagement à favoriser la santé mentale des élèves, tandis que les écoles rouvrent leurs portes un peu partout au pays.

Selon des recherches menées au Canada, le niveau de connaissance de la santé mentale est faible dans la population. Par exemple, les gens utilisent souvent le terme « santé mentale » alors qu’ils veulent dire « maladie mentale ». On confond souvent la détresse existentielle et normale pour de la maladie mentale ou un mauvais état de santé mentale.

La santé mentale, ce n’est pas le fait de se sentir bien en permanence. Ce sont les compétences que l’on acquiert pour s’adapter aux défis et aux aléas de la vie. Parfois, cet apprentissage est pénible, mais c’est normal. Le chagrin ne nécessite pas de traitement, mais plutôt l’appui d’êtres chers et de notre collectivité.

N’oublions pas que la maladie mentale n’exclue pas une bonne santé mentale. Au contraire : les compétences qu’acquiert une personne atteinte de maladie mentale pour faire face à celle-ci lui donnent souvent une meilleure résilience et une meilleure santé mentale.

Au Canada, les problèmes de santé mentale touchent entre 15 et 20 % de la population. Comme les maladies chroniques, les maladies mentales augmentent le risque de toute une gamme de conséquences néfastes, tant au plan social qu’au plan professionnel et interpersonnel. Elles augmentent le risque d’autres maladies, comme le diabète et les maladies du cœur, en plus d’augmenter le risque de mort prématurée. De plus, les maladies mentales sont le principal facteur de risque de décès par suicide.

Les maladies mentales se manifestent généralement dans les 25 premières années de la vie d’une personne. La plupart d’entre elles peuvent être diagnostiquées avant l’âge de 25 ans. Sachant cela, il est essentiel de savoir le plus tôt possible qu’une personne est atteinte d’une maladie mentale et de lui donner librement accès à des soins efficaces fondés sur des données probantes.

Honorables sénateurs, je nous encourage tous non seulement à nous renseigner, mais à bien comprendre les maladies mentales et à veiller à ce que tous les Canadiens, riches ou pauvres, peu importe leur race, leurs croyances, leur religion ou leur lieu de résidence, puissent avoir un accès égal aux meilleurs traitements disponibles pour les maladies mentales, si jamais ils en ont besoin. Merci.

Haut de page