PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé
Les Instituts de recherche en santé du Canada
28 mars 2023
Ma question s’adresse au sénateur Gold.
Sénateur Gold, il est bien connu que le financement fédéral de la recherche dans le domaine de la santé au Canada est en train de prendre du retard par rapport à nos concurrents mondiaux, et nous verrons si cette question sera abordée aujourd’hui dans le budget. À cause de ce retard, il deviendra de plus en plus improbable de pouvoir mener les recherches nécessaires pour maintenir et améliorer la santé des Canadiens.
Par exemple, le taux de réussite du concours de subventions de projets des Instituts de recherche en santé du Canada, ou IRSC, oscillait entre 15 et 20 % ces cinq dernières années, ce qui signifie que, dans le meilleur des cas, seul un candidat sur cinq a été retenu. Pourtant, au cours du processus de présélection des IRSC, au moins 50 % des demandes sont de grande qualité. Un tel décalage entre les taux de réussite et les efforts nécessaires pour obtenir ces subventions est extrêmement décourageant, en particulier pour nos jeunes chercheurs.
Le gouvernement du Canada veillera-t-il à ce que le financement de la recherche en santé par l’intermédiaire des IRSC soit considérablement augmenté afin de maintenir, mais aussi de développer la recherche dans le domaine de la santé? Si le gouvernement ne compte pas le faire maintenant, quand pouvons‑nous espérer qu’il le fera?
Merci de votre question. Le gouvernement est conscient qu’il est important d’investir dans la recherche fondamentale et de soutenir la communauté des chercheurs canadiens. C’est essentiel pour relever tous les défis auxquels le Canada est confronté, en particulier les défis en matière de santé, qui sont devenus très évidents avec la pandémie. C’est pourquoi, en fait, au cours des cinq dernières années, ces investissements ont connu une augmentation sans précédent.
Dans le seul budget de 2018, le gouvernement a engagé près de 4 milliards de dollars sur une période de cinq ans pour soutenir la prochaine génération de chercheurs canadiens. Dans le budget de 2022 — je passe sous silence un certain nombre d’initiatives et de mesures qui ont été prises entre ces deux budgets —, le gouvernement a annoncé l’octroi de 20 millions de dollars pour étudier les effets à long terme de la COVID et de 20 millions de dollars pour accroître nos connaissances sur la démence et la santé du cerveau. Ces fonds seront versés sur une période de cinq ans par l’entremise des IRSC.
Le gouvernement prend cette question très au sérieux. Il travaille avec les provinces, les territoires et les institutions pour s’assurer que les chercheurs de renommée mondiale reçoivent le soutien qu’ils méritent.
Sénateur Gold, je vous remercie de votre réponse. Toutefois, le problème demeure : les taux d’obtention de financement sont terriblement bas pour les chercheurs canadiens. C’est un énorme problème.
De plus, le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada a aidé un certain nombre de centres de recherche de renommée internationale à s’établir au pays, mais aucun d’entre eux n’est en mesure d’obtenir des fonds fédéraux pour couvrir les coûts de fonctionnement courants. Par ailleurs, ces centres n’ont accès à aucun programme fédéral, ce qui pourrait les pousser à fermer leurs portes même après avoir fait preuve d’excellence sur la scène internationale.
Que prévoit le gouvernement du Canada pour faire en sorte que les centres de recherche, qui ont été établis grâce à un programme fédéral et qui ont déjà clairement fait preuve d’excellence sur la scène internationale, continuent de recevoir un soutien adéquat afin que le Canada ne perde pas les investissements qu’il a faits?
Je vous remercie de votre question, qui est importante. Je n’ai pas la réponse exacte, mais je rappelle aux sénateurs que le gouvernement, en reconnaissant le besoin de soutenir les institutions et les chercheurs, a mis sur pied en octobre dernier le Comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche. Ce comité a été établi pour fournir des conseils d’experts au gouvernement sur la façon de maximiser les retombées de la recherche et de l’innovation en aval qui peuvent en découler.