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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

L'infrastructure d'appui à l'immigration

14 juin 2022


Monsieur le ministre, je vous remercie d’être avec nous aujourd’hui. Je voudrais parler d’infrastructure. J’appuie fermement l’intention du gouvernement d’accueillir plus de 1,3 million de nouveaux Canadiens au cours des trois prochaines années. L’économie canadienne en dépend et j’espère que ces efforts contribueront à pallier les pénuries de main-d’œuvre au pays. Cependant, c’est une chose d’accueillir des milliers de nouveaux citoyens au pays, mais c’en est une tout autre de bien les intégrer au moyen d’une infrastructure qui permet de les soutenir et de répondre à leurs besoins adéquatement.

Quelles sont les discussions que vous avez avec vos collègues du Cabinet et vos homologues provinciaux en vue de placer le Canada en meilleure posture pour répondre aux besoins en infrastructure concernant les immigrants? Je parle des centres communautaires, des écoles et des hôpitaux. Une population de 1,3 million de Canadiens, c’est plus que celle d’Ottawa — cela équivaut à la population de Calgary. Pour accueillir 1,3 million de nouveaux immigrants, nous aurons besoin d’infrastructures.

L’honorable Sean Fraser, c.p., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté [ + ]

Laissez-moi vous parler de mon expérience personnelle, dans ma propre collectivité, afin d’envisager votre question sous un autre angle, dans une certaine mesure. Je suis d’avis que si nous ne continuons pas à accueillir des immigrants dans nos collectivités, nous allons en fait perdre ces infrastructures, même si nous devons bien évidemment planifier leur développement de la façon dont vous l’avez suggérée.

La première fois que je me suis présenté à des élections, la principale controverse dans ma collectivité portait sur la fermeture de l’école régionale River John et la perte d’une unité de santé mentale à l’hôpital d’Aberdeen, dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse. Nous avons décidé de favoriser l’immigration. Beaucoup de gens sont alors revenus dans notre région, notamment beaucoup de gens comme moi qui étaient partis vivre dans l’Ouest du Canada. Notre plus grand problème est de savoir si nous allons pouvoir construire assez de logements pour accueillir tous les immigrants, au lieu de voir les écoles et des hôpitaux fermer à cause du départ d’un trop grand nombre d’habitants. Personnellement, je sais quel problème je préfère avoir.

Nous en discutons sans cesse. À la Chambre des communes, je m’assois à côté du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion pour parler de la façon de développer notre parc immobilier afin d’avoir suffisamment de logements pour accueillir les nouveaux venus, mais aussi pour loger ceux qui sont déjà sur place. Il m’a expliqué brièvement qu’il fallait faire venir de la main-d’œuvre grâce à l’immigration pour que nous ayons assez de travailleurs pour développer le parc immobilier.

Lorsque nous devons présenter le plan des niveaux d’immigration au Parlement, je consulte mes homologues provinciaux afin de connaître leur capacité d’accueil. Aujourd’hui même, nous sommes en train de mettre au point des stratégies afin de nous assurer que nous dirigeons les nouveaux arrivants vers des collectivités qui ont une capacité d’accueil suffisante, pour qu’ils puissent s’épanouir dès leur arrivée, mais aussi à plus long terme.

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