Aller au contenu

Projet de loi sur le Mois du patrimoine hellénique

Deuxième lecture--Suite du débat

28 octobre 2025


Honorables sénateurs, j’interviens aujourd’hui au sujet du projet de loi S-220, Loi désignant le mois de mars comme Mois du patrimoine hellénique.

Je remercie le sénateur Housakos, un grand Canadien d’origine grecque, d’avoir accepté de servir à titre de porte-parole favorable au projet de loi.

Les sénateurs se souviendront que j’ai présenté le projet de loi S-259 au cours de la dernière législature. Le projet de loi à l’étude aujourd’hui est exactement le même.

Mon allocution coïncide avec le jour du Non, un jour férié important du calendrier grec. C’est le 28 octobre 1940 — il y a exactement 85 ans aujourd’hui — que le premier ministre grec a rejeté la demande de Mussolini, alors dirigeant italien, d’autoriser les troupes italiennes à franchir la frontière grecque. Nous venons d’entendre l’éloquente déclaration du sénateur Housakos à ce sujet; je l’en remercie.

Il semble tout à fait approprié de parler du projet de loi S-220 en cette journée qui est associée au courage, à la solidarité et à l’héroïsme des Grecs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, j’aborderai quatre points clés. Tout d’abord, je parlerai brièvement de mes liens avec la communauté hellénique. Ensuite, je vous expliquerai comment le projet de loi a vu le jour. Je ferai ensuite un bref résumé du patrimoine grec au Canada. Enfin, je terminerai mon allocution en vous faisant part des commentaires positifs que j’ai reçus des organisations helléniques et des dirigeants communautaires qui appuient l’adoption du projet de loi S-220.

Mon discours s’inspire largement de celui que j’ai prononcé en deuxième lecture, le 1er juin 2023. Je vous invite à relire cette intervention si vous souhaitez avoir un compte rendu plus complet de mon point de vue.

Beaucoup se demandent peut-être pourquoi un Canadien d’origine italienne parraine un projet de loi visant à honorer les Canadiens d’origine grecque.

C’est effectivement une bonne question. La réponse est assez simple. À bien des égards, je suis membre honoraire de cette communauté depuis des décennies. La communauté grecque de Montréal m’a plus ou moins adopté comme l’un des leurs.

Dans mon ancienne vie, j’ai eu l’honneur de soutenir divers organismes communautaires et groupes ethniques en parrainant et en présidant de nombreux événements et activités de collecte de fonds. Il y avait un grand nombre d’activités. La communauté hellénique de Montréal était certainement l’une des communautés avec lesquelles j’entretenais des liens profonds et étroits. Je pense notamment à la prestigieuse École Socrates-Démosthène.

Notre collègue, le sénateur Housakos, et moi sommes désignés parrains de la section montréalaise de l’Association hellénique éducative et progressive d’Amérique, également connue sous le nom de l’AHEPA.

Je suis également champion de la Société d’entraide des femmes grecques, un organisme sans but lucratif qui a célébré son 100e anniversaire l’année dernière et qui vient en aide aux personnes dans le besoin. Au fil des ans, je suis fier de dire que nous avons aidé la communauté à recueillir des centaines de milliers de dollars pour de nombreuses causes louables qui ont profité à divers groupes et personnes d’origine grecque. Au début du mois, j’ai eu une fois de plus l’honneur de participer à l’événement-bénéfice annuel de la Société d’entraide des femmes grecques, qui s’est tenu à Montréal.

Il y a quelques années, j’ai eu le grand honneur d’être nommé « philhellène de l’année » par la communauté hellénique du Grand Montréal pour mon militantisme et mon engagement envers la communauté. C’est le sénateur Housakos qui m’avait remis ce prix. Voilà mon lien avec cette communauté.

Plus récemment, en 2022, j’ai eu le privilège d’accompagner l’ancien Président, ainsi que les sénateurs Housakos et Saint-Germain, lors d’une visite officielle en République hellénique. Notre visite coïncidait avec le 80e anniversaire de l’établissement officiel de nos relations diplomatiques avec la Grèce. Il s’agissait de mon premier voyage international officiel en tant que sénateur. Je suis revenu au Canada déterminé à faire ce qu’il faut pour que le Parlement adopte un projet de loi visant à honorer nos communautés grecques et à célébrer les liens solides qui unissent nos deux nations.

On dit souvent « jamais deux sans trois ». Le projet de loi que nous étudions aujourd’hui est plus ou moins la troisième version d’un même projet de loi.

En mars 2021, notre collègue la députée montréalaise Annie Koutrakis a présenté le projet de loi C-276, qui est mort au Feuilleton.

À la suite de discussions avec la députée Koutrakis et le sénateur Housakos, nous avons décidé que je prendrais le relais.

Me revoici donc aujourd’hui.

Pour la deuxième fois, je sollicite l’appui du Sénat pour ce projet de loi qui vise à reconnaître une communauté pour laquelle j’ai le plus grand respect et la plus grande admiration.

La députée Koutrakis a fait beaucoup de démarches auprès de la communauté avant de déposer son projet de loi en 2021. Bien évidemment, j’ai confiance en son travail, mais j’ai également ressenti le besoin de contacter moi-même les organisations helléniques et les leaders communautaires afin de recueillir leurs commentaires.

Après avoir mené mes propres recherches, j’ai lancé des consultations au début de 2023. J’ai contacté divers organismes et de nombreuses personnes dans tout le pays, issus d’un large éventail de secteurs, notamment des organisations à but non lucratif, des universitaires, des chercheurs, des juristes, des intervenants communautaires, des chefs religieux et des personnes d’origine grecque. Au total, mon bureau a contacté près de 150 groupes et personnes distincts.

Les réactions que nous avons reçues sont unanimes : tout le monde soutient l’initiative. Les participants m’ont encouragé à présenter le projet de loi le plus rapidement possible et — sans vouloir exercer de pression — ils ont aussi exhorté les parlementaires à adopter le projet de loi dans les plus brefs délais.

Plus important encore, j’ai été ravi de recevoir des commentaires constructifs et des suggestions de modifications mineures de pure forme au préambule du projet de loi C-276, le prédécesseur des projets de loi S-259 et S-220. En collaboration avec quelques-uns de nos collègues parlementaires, dont la députée Annie Koutrakis et le sénateur Housakos, j’ai le sentiment que nous avons correctement intégré ces corrections dans le projet de loi que nous avons devant nous.

J’ai l’espoir et la certitude que le projet de loi S-220, dans sa forme actuelle, répondra aux besoins et aux aspirations de la communauté hellénique. J’espère que le comité auquel le projet de loi sera renvoyé invitera les membres de la communauté à donner leur avis.

Je tiens à remercier publiquement tous ceux qui, je pense, ont amélioré le préambule, ainsi que la députée Koutrakis, qui a fait le gros du travail dans l’élaboration initiale de ce projet de loi.

Permettez-moi d’évoquer l’histoire des Canadiens d’origine grecque. L’histoire des Canadiens d’origine grecque remonte à près de 200 ans, lorsque les premiers immigrants se sont installés à Montréal dans les années 1840. Leur nombre, initialement modeste, a augmenté au fil des ans, grâce à deux vagues d’immigration en provenance de Grèce.

La première vague a eu lieu à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, à la suite de la crise économique de 1893 qui a sévi dans la République hellénique. La deuxième vague a eu lieu après la Deuxième Guerre mondiale. Des plus de 1 million de Grecs qui ont quitté leur pays lors de cette deuxième vague, près de 120 000 personnes ont choisi le Canada comme destination.

Aujourd’hui, plus de 260 000 Canadiens d’ascendance grecque vivent dans notre pays. Ils sont forts, ils sont fiers et ils font partie intégrante de la mosaïque culturelle du Canada.

Dans un article universitaire publié en 2022, le récit suivant résume bien la manière dont les émigrants de la Grèce se sont intégrés dans leur pays d’accueil :

Au Canada, les Grecs ont tenté d’équilibrer leurs efforts d’intégration à leur nouveau pays en maintenant leur identité grecque, car bon nombre d’entre eux espéraient retourner en Grèce en moins de 10 ans.

L’auteur ajoute :

Pour diverses raisons, […] la plupart des familles d’immigrants grecs sont restées au Canada et, pour les immigrants d’origine comme pour leurs descendants, l’intégration est devenue l’objectif principal.

Je pense que cet extrait en dit long sur le Canada, sur notre hospitalité chaleureuse et notre nature bienveillante. De nombreux Grecs avaient l’intention de retourner en Europe, mais ont finalement choisi de rester ici. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce changement d’avis, mais je suis convaincu que beaucoup ont choisi de rester parce qu’ils se sentaient bien accueillis et chez eux. Ils savaient que le Canada pouvait leur offrir d’innombrables possibilités et un environnement sûr pour élever leur famille. Je sais que c’est la même chose pour la communauté italienne.

Naturellement, à mesure que la population grecque augmentait au Canada, le nombre d’associations, d’organisations et d’églises grecques dans les collectivités partout au pays a également augmenté. En peu de temps, les Grecs ont commencé à jouer un rôle important dans nos collectivités à tous les niveaux. Comme le stipule le préambule du projet de loi, les Canadiens d’origine grecque ont apporté une contribution durable à notre pays dans divers domaines, et je sais que ces organisations ont joué un rôle essentiel dans les réussites individuelles des personnes de cette communauté.

Je remercie le sénateur Cardozo, qui avait pris la parole au sujet du projet de loi S-259 lors de la dernière législature et qui avait souligné les réalisations de 10 grands Canadiens d’origine hellénique.

Permettez-moi de vous faire part de quelques exemples de commentaires positifs que nous avons reçus de certaines associations. Il y en a beaucoup, mais il est important d’en mentionner au moins quelques-uns. Comme je l’ai mentionné plus tôt, grâce à mes consultations auprès de la communauté hellénique, j’ai recueilli un grand nombre de soutiens et d’appuis officiels de la part de Canadiens qui se réjouissent de cette initiative législative. Si je ne parviens pas à vous convaincre du bien-fondé de ce projet de loi, les dirigeants communautaires y parviendront certainement. Sinon, ce sera le sénateur Housakos.

Le Congrès hellénique canadien s’est montré très favorable au projet de loi. Le Dr Theodore Halatsis, président de cet organisme, a écrit que ce dernier « soutient fièrement et de tout cœur » mon initiative. L’ordre canadien de l’American Hellenic Educational Progressive Association — l’AHEPA — a aussi accueilli favorablement le projet de loi S-220. Comme il l’a souligné, ce projet de loi salue non seulement les contributions des Canadiens d’origine grecque au tissu socioéconomique, politique et scientifique du Canada au cours du siècle dernier, mais il saluera également les contributions de la culture et de la civilisation grecques aux valeurs canadiennes de liberté, de démocratie, d’éducation, de responsabilité civique et d’excellence individuelle et familiale.

La Fondation éducationnelle Socrate m’a écrit pour me dire à quel point le projet de loi S-220 « a suscité l’enthousiasme et la fierté » de ses membres.

Vasilios Sioulas, président de la section d’Ottawa de l’AHEPA, a écrit :

L’histoire des Grecs au Canada est riche en récits inspirants de réussite. C’est l’histoire de leur apport considérable à leur pays d’adoption.

À son avis, l’adoption du projet de loi S-220 :

[...] ravivera l’esprit immortel de nos ancêtres et attisera notre imagination pour le plus grand bien de toutes les parties concernées.

Nicolas Pantieras, son collègue à l’Association hellénique éducative et progressive d’Amérique, a également soutenu cette initiative législative. Il a déclaré ce qui suit :

En faisant du mois de mars le Mois du patrimoine grec, nous reconnaissons et célébrons la riche contribution culturelle et historique de la communauté grecque au Canada et dans le monde.

Il a ajouté ceci :

Cela permet également aux Grecs de faire connaître leur culture et leur patrimoine à l’ensemble des Canadiens, ce qui favorise le dialogue et la compréhension interculturels.

Tony Lourakis, ancien président de la fondation du patrimoine hellénique, un organisme très respecté qui fait la promotion de l’enseignement supérieur et dispense de la formation dans le domaine des études helléniques, m’a rappelé que ce qui n’est pas transmis, étudié, ou apprécié, finit par tomber dans l’oubli. Par conséquent, il a déclaré ce qui suit :

Reconnaître la culture et l’histoire helléniques est essentiel pour en assurer la préservation et pour comprendre les fondements d’une culture qui influence notre société encore de nos jours.

Il a ajouté ce qui suit :

La reconnaissance du Mois du patrimoine hellénique nous donne l’occasion de mettre en lumière l’histoire inestimable de la Grèce, tant classique que moderne, tout en soulignant la plus grande force du Canada, qui est sans aucun doute sa diversité.

Je n’aurais pas pu mieux dire.

L’archevêque Sotirios, chef de l’archidiocèse grec orthodoxe du Canada, a offert son plein soutien, tant à titre personnel qu’au nom de l’archidiocèse. Il a écrit :

Cette loi n’est pas seulement importante pour la communauté grecque qui vit aujourd’hui au pays, mais je pense qu’elle sera encore plus significative pour les générations futures qui sont nées et ont grandi dans ce glorieux pays qu’est le Canada, mais dont les racines remontent à la Grèce et à son histoire sans pareille.

Vasilis Molos, directeur de programme et responsable de la recherche aux archives gréco-canadiennes de la Fondation du patrimoine hellénique à l’Université York, a écrit :

Les mois du patrimoine donnent aux Canadiens l’occasion de célébrer la contribution de divers groupes culturels au Canada. Donner à ces communautés des moyens de faire connaître leurs histoires, leurs expériences et leurs points de vue favorise une meilleure compréhension et l’inclusion dans la société canadienne. En en sachant plus au sujet de nos différences, nous favorisons le sentiment d’appartenance au Canada et nous adoucissons les lignes au sein de la belle mosaïque canadienne.

Scott Gallimore, ancien président du conseil d’administration de l’Institut canadien en Grèce, s’est dit pleinement en faveur du projet de loi et a mentionné que « [...] l’institut croit en l’importance de cette initiative pour consolider la relation entre les deux pays [...] ».

Le professeur Jacques Perreault, de l’Université de Montréal, qui est aussi l’un des directeurs de l’Institut canadien en Grèce, a endossé mon initiative, tout en rappelant que l’apport de la communauté grecque au développement économique et culturel du Canada et du Québec et la mise en valeur de leur héritage culturel ont contribué à construire le Canada d’aujourd’hui.

Chris Adamopoulos, un de mes très bons amis, et le personnel de l’École Socrates-Démosthène de Montréal m’ont transmis le témoignage suivant :

Nous pensons que c’est une initiative à soutenir bien sûr […] Mais surtout, à l’ère des nouvelles générations d’origine grecque, il y a un grand besoin de revitaliser leur héritage grec et aussi d’honorer la contribution des générations grecques passées.

Chers collègues, je m’arrêterai ici, mais j’aurais pu vous faire part de plusieurs autres témoignages favorables au projet de loi S-220.

Si ces témoignages n’ont pas su vous convaincre de la nécessité d’adopter ce projet de loi, je vous invite encore une fois à vous entretenir avec le sénateur Housakos, qui saura sans doute le faire.

Comme je l’ai mentionné, je m’étais imposé le devoir de bien consulter les membres de la communauté avant de présenter mon projet de loi. C’était important d’avoir leur rétroaction et leur appui. Je crois avoir bien intégré leurs commentaires dans le libellé du préambule et je crois que j’ai leur appui.

Évidemment, je souhaite aussi avoir le vôtre.

Pour ce faire, je nous encourage à adopter ce projet de loi à l’étape de la deuxième lecture le plus rapidement possible pour que nous puissions le renvoyer en comité.

Je suis conscient que le Comité des affaires sociales, à qui ce projet de loi sera vraisemblablement renvoyé, est souvent débordé de textes à étudier. Je suis disposé à aider ses membres et son comité directeur à mener cette étude-ci aussi rapidement et harmonieusement que possible.

Plus tôt cet automne, deux autres projets de loi visant à rendre hommage aux patrimoines arabe et ukrainien ont donné lieu à une excellente collaboration. J’espère que je pourrai — mais surtout, que la communauté grecque du Canada pourra — compter sur le même esprit de collaboration et sur le soutien de tous mes honorables collègues pour que le projet de loi S-220 soit adopté le plus rapidement possible. Continuons sur notre belle lancée avant d’être inondés par les mesures législatives du gouvernement.

Je suis moi-même sur une lancée avec l’adoption du projet de loi S-1001 par l’autre endroit, la semaine dernière. Espérons que celui-ci sera adopté aussi rapidement.

Plus tôt ce mois-ci, j’ai assisté à la Soirée Ilios de la Société d’entraide des femmes grecques, et beaucoup de gens m’ont parlé de mon projet de loi. Ils se demandaient pourquoi un texte aussi simple et direct que le projet de loi S-259 n’avait pas réussi à franchir la ligne d’arrivée à la dernière législature. Si j’en parle, c’est parce que nous sommes tous conscients que la communauté grecque nous regarde et qu’elle attend patiemment que nous fassions officiellement du mois de mars le Mois du patrimoine hellénique. Cette fois encore, le gouvernement est minoritaire, alors il faut tenir compte de la pression accrue et du sentiment d’urgence que cela entraîne.

En terminant, honorables sénateurs, voici venu le moment que vous attendiez tous — eh oui, je sais que vous attendiez tous que j’en arrive à la conclusion. Toutefois, je crois qu’il est important de saluer publiquement les organismes et les personnes qui ont apporté leur aide.

Je pourrais continuer, mais il faut bien conclure à un moment donné. En somme, ce projet de loi a de l’importance pour eux. Ils le montreront à leurs enfants et à leurs petits-enfants. De notre côté, nous participons tous à ce pan d’histoire. C’est important.

Honorables sénateurs, c’est pour moi un honneur de présenter le projet de loi S-220, Loi désignant le mois de mars comme Mois du patrimoine hellénique, et de vous parler des réalisations durables de la communauté grecque et des immenses contributions qu’elle a apportées au tissu social, culturel et économique de notre pays.

À mon avis, la réputation exceptionnelle du Canada sur la scène internationale est attribuable à notre riche histoire d’immigration et à nos politiques d’intégration efficaces. Les immigrants ont contribué à construire ce pays et à en faire l’une des nations les plus enviées au monde. La diversité qui existe au Canada est sans doute sa plus grande force et son principal atout. Nous devons être fiers de ce riche héritage, car nos différences nous rendent meilleurs. Elles ne nous divisent pas : elles nous unissent.

Je vais terminer sur une histoire touchante que j’ai racontée lors de mon intervention il y a deux ans. L’honorable Andromache Karaktsanis, première Canadienne d’origine grecque à siéger à la Cour suprême du Canada, a déjà déclaré que son nom avait toujours été pour elle un signe qui la distingue des autres.

Bon nombre de sénateurs, moi le premier, peuvent probablement se reconnaître dans son expérience. Elle n’a jamais permis que son nom soit anglicisé, car elle était fière de l’héritage qu’il représentait. Après tout, dans la mythologie grecque, Andromache est une femme forte. De plus, ses parents lui ont toujours dit qu’être différent des autres peut aussi vouloir dire être meilleur.

Je cite Mme la juge Karakatsanis :

[Au] Canada, la différence est un atout. C’est une terre de générosité et de diversité étonnantes où la fille d’un immigrant grec peut devenir juge de la Cour suprême du Canada. Les possibilités sont immenses au Canada.

Chers collègues, les Canadiens d’origine grecque méritent cette reconnaissance toute particulière. Leurs contributions ont amélioré, renforcé et dynamisé notre pays. J’espère que vous vous joindrez à moi pour honorer cet héritage durable en appuyant cette mesure législative.

En adoptant ce projet de loi, le Parlement pourrait envoyer à l’unisson un signal clair et retentissant aux Canadiens d’origine grecque. Le projet de loi S-220 nous donne l’occasion de les remercier tous de ce qu’ils ont fait et de faire en sorte que désormais, tous les mois de mars, nous célébrions l’hellénisme, nous honorions les Canadiens d’origine grecque d’hier et d’aujourd’hui, nous sensibilisions les Canadiens à l’énorme contribution de ces gens à la société canadienne et nous célébrions tout ce qui est grec.

Je transmets mes meilleurs vœux à tous les Canadiens d’origine grecque en ce jour du Non. Je leur redis ma détermination à tout faire pour que ce projet de loi franchisse la ligne d’arrivée d’ici la fin de la législature. Merci. Efcharistó.

Haut de page