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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile

La réponse au coronavirus

12 mars 2020


L’honorable Yonah Martin (leader adjointe de l’opposition)

Honorables sénateurs, le premier ministre et les dirigeants des provinces et des territoires devaient travailler à une réponse à la menace que pose la COVID-19 lors d’une réunion aujourd’hui, qui, on le comprend, a été annulée. Même si le premier ministre a annoncé un financement de 500 millions de dollars pour les services de santé des provinces et des territoires, nous n’avons eu que peu de détails hier quant à la façon dont ce financement sera réparti.

Monsieur le leader, comment en est-on arrivé à la somme de 500 millions de dollars? Comment votre gouvernement entend-il la répartir entre les provinces et les territoires? Est-ce que ce sera en fonction du nombre d’habitants ou du nombre de cas avérés? Combien de temps faudra-t-il avant que les provinces reçoivent cet argent?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Merci. Ces questions sont importantes. Évidemment, les annonces doivent mener à des actions, mais ces actions doivent être coordonnées avec toutes les autorités concernées des provinces et des territoires puis, à l’intérieur des provinces, entre le système de santé et les systèmes de soutien connexes. Comme il se doit, les détails concernant la répartition de l’argent, les destinataires et la façon de déterminer les montants devront nécessairement être décidés lors de discussions qui sont déjà en cours et auxquelles participent le gouvernement fédéral, les provinces, les territoires et les autorités de la santé concernées.

Je sais que la situation nous préoccupe tous, tout comme la santé du premier ministre et de son épouse. Même si la réunion a dû être annulée aujourd’hui, je suis convaincu que les discussions et les consultations se poursuivront pour garantir que les différentes ressources annoncées par le premier ministre cette semaine soient injectées le plus rapidement possible dans le système.

En effet. J’espère que nous aurons une réponse et des détails dès que possible. Nul doute que nous surveillerons les nouvelles de près.

Honorable sénateur, nous parlions plus tôt du dépistage dans les aéroports et aux frontières. Comme le nombre de cas pourrait augmenter considérablement au Canada, je tiens à signaler deux types de préparatifs essentiels, à la lumière de l’expérience d’un autre pays.

J’ai reçu un appel d’une personne qui a vu ce qui s’est produit en Corée du Sud. Le Canada doit être prêt à dépister le virus non seulement dans les aéroports et aux frontières, mais dans les différentes régions urbaines et rurales, puisque la capacité d’y faire des tests et un dépistage sera essentielle. Il faut aussi des places dans les hôpitaux ou peut-être dans d’autres établissements. Il sera essentiel d’avoir des lits. Pour le moment, nous suivons attentivement l’évolution de la situation, mais les cas pourraient se multiplier rapidement.

Pourriez-vous nous dire si ces deux points font l’objet d’un suivi attentif et de préparatifs adéquats dans toutes les provinces et toutes les régions? Certes, la rencontre prévue n’aura pas lieu, mais pourriez-vous nous parler de ces deux points?

Le sénateur Gold [ + ]

Je vous remercie pour votre question. Encore une fois, je ne peux vous faire part que de ce que je sais.

Permettez-moi de parler de ma ville et de ma province d’origine. Je parle de la dernière question, soit les ressources et les lits. Depuis quelques semaines maintenant, au Québec, et à Montréal en particulier, les réseaux de la santé se concentrent sur un certain nombre d’hôpitaux, dont l’Hôpital général juif de Montréal, qui ont été choisis pour accueillir et isoler adéquatement les patients qui ont contracté le virus et sont donc à l’hôpital. Je suis certain que toutes les provinces et tous les territoires font de même afin d’être prêts, sur le plan des ressources, à faire face au nombre de cas — quel qu’il soit — auquel nous allons être vraisemblablement confrontés.

En matière de dépistage, une des choses qui devrait rassurer les Canadiens, si tant est qu’il soit possible de se sentir rassuré en ce moment, c’est que le Canada, par rapport à de nombreux pays, a fait du très bon travail sur le plan du dépistage précoce. Dans bon nombre de pays du monde, il n’y a pas de dépistage du tout et, par conséquent, les chiffres ou l’absence de signalements sont trompeurs, et c’est dangereux. Mais le Canada continue à faire du bon travail, grâce à nos provinces et à nos territoires et aux organismes qui s’y trouvent, et à se montrer aussi efficace que possible du point de vue du dépistage.

Quant à ce que vous disiez, j’ai vu, aux nouvelles, des gens se faire tester dans leur voiture à des points de contrôle, par exemple. Je ne sais pas si ce sont des mesures qui sont envisagées en ce moment. Quoi qu’il en soit, l’Agence de la santé publique du Canada continue de dire que le risque pour la population canadienne reste relativement faible, au moins pour le moment. C’est important de le faire remarquer. Mais, cela peut changer. On surveille la situation de près. Merci pour votre question.

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