Projet de loi sur la Semaine de la gentillesse
Troisième lecture
4 mai 2021
Propose que le projet de loi S-223, Loi instituant la Semaine de la gentillesse, soit lu pour la troisième fois.
— Chers collègues, les sénateurs et moi sommes réunis sur le territoire non cédé de la nation algonquine anishinabeg.
Mon discours sera bref et gentil. Pourquoi? Parce que je suis pressé de voir le projet de loi être adopté. La présente session tire à sa fin. La date de ma retraite, à savoir le 14 juillet prochain, approche aussi à grands pas.
Après avoir siégé plus de 17 ans comme sénateur, je sais que rien ne progresse au Sénat sans coopération ni collaboration. Je sais que c’est pour cette raison que la Loi instituant la Semaine de la gentillesse s’est rendue à l’étape de la troisième lecture en un temps record au cours de la présente session, même si nous avons siégé de façon discontinue à cause de la pandémie de COVID-19.
Je suis heureux que les jeunes, le public et les sénateurs aient appuyé avec enthousiasme la semaine de la gentillesse. Je tiens surtout à remercier les sénatrices Mary Coyle et Yonah Martin. La sénatrice Martin était à mes côtés la première fois que j’ai présenté ce projet de loi et elle l’a certainement été la deuxième fois, où elle a prononcé de touchants discours sur la gentillesse. Aujourd’hui, tout comme vous, je pense avec tristesse et attendrissement à la sénatrice Martin, qui vit le deuil de sa mère et appuie sa famille. Elle a fait preuve de bonté et de gentillesse en consacrant son temps à sa famille. Sénatrice Martin, je vous dédie ce projet de loi avec beaucoup d’amour.
Je suis fier de ce que le Sénat a pu accomplir depuis que je suis là, que ce soit concernant ce projet de loi ou les nombreux autres projets de loi d’initiative parlementaire dont il a été saisi, y compris celui sur la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, que j’ai moi-même présenté et qui est entré en vigueur il y a quelques années déjà.
Le Sénat est un grand défenseur des minorités, des enfants, des personnes handicapées, des résidants des maisons de soins de longue durée et des personnes souffrant de problèmes de santé mentale. La pandémie de COVID-19 a permis d’attirer l’attention sur notre bon travail et sur notre capacité à faire la lumière sur les problèmes que vivent certaines minorités.
Même si la pandémie nous oblige à nous tenir loin les uns des autres, le simple fait de discuter de ce projet de loi nous rappelle que la gentillesse est toute puissante, qu’elle aide à jeter des ponts.
Je l’ai déjà dit, mais je tiens à répéter que, sans le rabbin Reuven Bulka, il n’y aurait pas de Semaine de la gentillesse; il en est l’architecte et l’inspiration. C’est lui qui a organisé la toute première Semaine de la gentillesse ici même, à Ottawa, il y a 17 ans. J’espère seulement que son rêve de voir une semaine nationale de la gentillesse se réalisera avant que les élections ne viennent mettre fin à la législature. Pour tout dire, j’espère que ce sera avant la fin du mois de juin. Imaginez si le Canada était le premier pays à se doter d’une semaine officielle de la gentillesse.
Le rabbin est un chef spirituel pour beaucoup d’entre nous, quelle que soit notre religion. Ici, je suis un ministre du culte de l’Église unie et j’ai mon propre rabbin. Je devais le dire parce que c’est un homme merveilleux et bon qui offre des conseils incroyables. Il est un bâtisseur de ponts et il croit, comme moi, au pouvoir de l’inclusion. Je suis honoré d’être le parrain de son idée et je suis encouragé par le fait que tant de sénateurs croient au message de la bonté. Comme la sénatrice Bovey, j’aimerais également remercier tous les membres du Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie de leurs questions pertinentes et sincères. Nous en avons discuté récemment, et ils ont recommandé à l’unanimité de passer à l’étape de la troisième lecture. Un gros merci à tous les membres du Comité des affaires sociales.
La Semaine de la gentillesse ne coûtera rien aux contribuables, mais elle aura une incidence énorme. Nous savons que la gentillesse peut aider à lutter contre l'intimidation, l’anxiété et la dépression. Un seul acte de gentillesse peut faire augmenter le niveau de sérotonine. Nous en avons tous besoin. Un acte de gentillesse en entraîne souvent un autre. Les données scientifiques sur les bienfaits de la gentillesse ne cessent de se multiplier et les bénéfices sont de plus en plus connus.
Certaines personnes demandent pourquoi nous avons toutes ces semaines et ces jours dans ce pays. Pourquoi est-ce si important? Vous savez quoi? C’est très important parce que cela nous unit aux autres aspects de la société sur le plan culturel. Cela nous unit aux personnes qui vivent dans les foyers pour les aînés et aux enfants. Peu importe qui nous sommes, nous savons ce que les autres font et nous pouvons y prendre part. C’est un aspect important de cette initiative. Cela montre aussi au gouvernement que les gens doivent se soucier les uns des autres partout au pays.
À mon avis, la semaine de la gentillesse donne la possibilité aux députés, et par le fait même aux Canadiens, de s’unir pour créer quelque chose de positif en cette période où nous en avons le plus besoin. J’aimerais que le Canada devienne le premier pays au monde à avoir une semaine nationale de la gentillesse.
J’espère que nous pourrons franchir l’étape de la troisième lecture cette semaine afin de renvoyer le projet de loi à l’autre endroit — pour la deuxième tentative — afin qu’il entre en vigueur le plus rapidement possible.
Avoir de la gentillesse dans nos cœurs est une très belle façon de commencer l’été.
Sénateurs, je vous remercie de votre soutien et de votre gentillesse aujourd’hui, et tous les autres jours. Merci.
Votre Honneur, j’avais l’intention de demander l’ajournement du débat à ce point-ci et de prendre la parole jeudi à l’étape de la troisième lecture, mais après avoir entendu les bons mots que le sénateur Munson a eus pour moi, et lus ceux qu’il m’a envoyés — ainsi que les nombreux autres messages très aimables que j’ai reçus —, il semble plus à propos de prendre la parole maintenant. J’ai déjà couvert pas mal de terrain, autant la dernière fois que cette fois-ci.
Le sénateur Munson nous a rappelé la date butoir du 14 juillet. En passant, c’est la date de l’anniversaire d’une de mes meilleures amies, que je connais depuis que j’ai 11 ans. Sa mère est dans une maison de soins et nous avons beaucoup discuté de fin de vie et de sa mère, qu’elle aime. Sénateur Munson, je voulais cependant vous dire à quel point je respecte le travail que vous avez accompli dans ce projet de loi, ainsi que dans de nombreux autres dossiers au cours de votre distinguée carrière de sénateur. Nous sommes vraiment heureux que vous restiez encore un peu parmi nous.
Si je peux me le permettre, je demanderais aux sénateurs s’ils sont prêts à se prononcer et si, comme moi, ils le sont, alors nous pourrions peut-être adopter le projet de loi à l’étape de la troisième lecture dès maintenant.
Vous plaît-il, honorables sénateurs, d’adopter la motion?
Des voix : D’accord.
(La motion est adoptée et le projet de loi, lu pour la troisième fois, est adopté.)