PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Défense nationale
Le coût de la vie
1 novembre 2023
Bonjour, monsieur le ministre. Comme d’autres Canadiens, les membres des Forces armées canadiennes souffrent de la crise du coût de la vie qui sévit sous le gouvernement Trudeau. Nous avons appris, dans les dernières semaines seulement, que des militaires canadiens sollicitent des dons pour les aider à composer avec le coût des aliments et du logement. De plus en plus de militaires préfèrent quitter les Forces armées canadiennes plutôt que d’être réaffectés à un endroit où le coût de la vie est trop élevé, où ils perdraient au change sur le marché immobilier actuel et où le coût moyen de location ou d’achat d’un logement dépasse maintenant le revenu des membres Forces armées canadiennes à plusieurs échelons. La crise de l’abordabilité causée par le gouvernement Trudeau nuit-elle aux militaires et à leur disponibilité opérationnelle? On dirait bien que oui.
Merci beaucoup de votre question. Offrir du soutien aux familles des militaires est l’une des choses les plus importantes que nous devons faire pour améliorer le maintien en poste des talents dont nous disposons et pour recruter de nouveaux membres dans l’organisation.
Je me suis rendu dans les bases et, partout où je vais, j’essaie de passer du temps avec les hommes et les femmes qui y travaillent pour leur donner l’occasion, tout d’abord, de parler du travail dont ils sont si fiers, mais aussi des difficultés auxquelles ils font face. Comme c’est le cas dans de nombreuses régions du pays, les militaires canadiens me disent clairement qu’ils ont de la difficulté à trouver un logement abordable, ce qui devient une véritable priorité. Bien que nous disposions d’un budget de 55 millions de dollars, c’est loin d’être suffisant pour combler un déficit qui, à mon avis, avoisine les 7 000 logements pour les Forces armées canadiennes.
En me rendant dans chacune de ces bases, je rencontre aussi des représentants des municipalités et je travaille avec leurs maires. Je me suis adressé au ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités. Comme vous le savez, le gouvernement investit beaucoup dans l’accélération de la construction de logements partout au pays, et je veux m’assurer qu’il s’attaque aussi au déficit de logements qui touche les militaires canadiens.
De plus, nous avons considérablement investi dans les services de garderie partout au pays. En effet, il s’agit d’un autre défi de taille pour les familles de militaires, et c’est pourquoi nous avons versé des fonds aux provinces, qui ne considèrent pas forcément qu’il est de leur responsabilité de soutenir les membres des forces armées et leurs familles. Je tiens à m’assurer que ces investissements se traduisent par la prestation de ces importants services aux membres des Forces armées canadiennes.
Par ailleurs, une note d’information des aumôniers militaires rendue publique le mois dernier indique que le coût élevé de la vie, la pénurie de personnel et les modifications apportées à l’indemnité différentielle de vie chère font en sorte que « de nombreux dirigeants et membres des Forces armées canadiennes se sentent plus dévalorisés que jamais de mémoire récente ».
Monsieur le ministre, le gouvernement Trudeau est responsable de cette situation. Quel est votre plan pour corriger la situation, sachant que le moral des membres des forces armées est aussi bas?
L’indemnité différentielle de vie chère est une somme que reçoivent les membres des Forces armées canadiennes afin d’alléger leur fardeau financier et celui de leur famille. Malheureusement, cette indemnité était accordée à tous les membres des forces armées, quel que soit leur grade ou leur revenu, et des changements y ont été apportés récemment afin d’aider davantage ceux dont les revenus sont les plus faibles et qui ont le plus de difficulté à se loger. Conscients que certains de ces changements auraient une incidence directe sur les membres actifs des Forces armées canadiennes, nous avons mis en place une indemnité différentielle afin de continuer à les soutenir au cours des trois prochaines années.
Je crois sincèrement que la véritable solution est d’accroître l’offre de logements. C’est d’ailleurs ce que nous avons commencé à faire, en examinant les possibilités qui s’offrent aux bases de tout le pays, afin d’accroître le nombre de logements abordables et accessibles pour un plus grand nombre de membres des Forces armées canadiennes.