PÉRIODE DES QUESTIONS — L'environnement et le changement climatique
Parcs Canada
22 mars 2024
Monsieur le leader du gouvernement, en décembre, le gouvernement Trudeau a payé des tireurs d’élite américains et néo‑zélandais pour faire des rondes en hélicoptère et descendre les cerfs qui ont envahi l’île Sydney, en Colombie-Britannique. Selon Parcs Canada, cette opération a coûté 834 000 $ aux contribuables canadiens. L’agence a confirmé que 84 cerfs ont été abattus, ce qui revient à 10 000 $ la bête.
Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement Trudeau a permis à ces chasseurs étrangers d’utiliser des fusils AR-15 à autorisation restreinte, munis de silencieux, ce qui est interdit, ainsi que des magasins pouvant contenir 30 balles, ce qui est aussi interdit, alors qu’il retire leurs armes à feu des mains des chasseurs canadiens.
Monsieur le leader, comment le gouvernement de Jagmeet Singh et de Justin Trudeau a-t-il pu trouver qu’il s’agissait d’une bonne idée?
Je vous remercie.
Je n’ai pas l’information qui me permettrait de vous expliquer pourquoi ces cerfs ont été abattus. Même si ce n’est pas dans mes habitudes, j’émets toutefois l’hypothèse que c’était à la lumière d’information solide et étayée de la part des autorités compétentes, qu’elles soient provinciales, territoriales ou fédérales.
Cela dit, je vais malgré tout transmettre vos inquiétudes quant au coût de l’opération au ministre concerné.
Ce n’était absolument pas justifié, monsieur le leader. Le gouvernement ne parviendra jamais à redresser le budget et il ne fait preuve d’aucun bon sens. Pour couronner le tout, Parcs Canada a également confirmé que 20 % des cerfs abattus par ces chasseurs étrangers n’appartenaient pas à la bonne espèce.
Le premier ministre prouve sans arrêt qu’il n’en vaut pas le coût, n’est-ce pas, monsieur le leader?
Je pense que la réponse à cette question est « non », mais je vous félicite, cher collègue, d’avoir réussi à insérer trois ou quatre de vos formules accrocheuses dans une question très brève.
Vous avez parlé d’une participation appropriée, ce qui amène la question suivante : pourquoi les résidants locaux — c’est-à-dire les chasseurs de la Colombie-Britannique — n’ont-ils pas été consultés là-dessus? Ma question concerne également l’abattage des cervidés envahissants en décembre.
Je soupçonne fortement que, s’ils en avaient eu la possibilité, les chasseurs locaux de la Colombie-Britannique auraient volontiers payé des vignettes ou des permis pour participer à cet abattage au lieu d’en faire porter le coût de 834 000 $ aux contribuables canadiens. Ils auraient ainsi pu nourrir leur famille et n’auraient pas tiré avec des fusils semi-automatiques depuis un hélicoptère. Je pense également que les chasseurs locaux auraient abattu la bonne espèce de cerfs.
Monsieur le leader, si le gouvernement avait l’intention d’aller de l’avant, pourquoi les chasseurs locaux de la Colombie-Britannique n’ont-ils pas été invités à participer à cet abattage?
Je vous remercie de votre question. C’est une bonne question. Je vais certainement l’ajouter à la liste des questions que je vais présenter au ministre.
Monsieur le leader, Parcs Canada a déclaré que la deuxième phase de l’abattage sélectif aura lieu durant la période allant de cet automne au printemps 2025. Compte tenu du gaspillage d’argent et du manque total de bon sens dont le gouvernement Trudeau a fait preuve jusqu’à présent, prévoit-il d’apporter des modifications à la prochaine phase de son plan d’abattage sélectif des daims sur l’île Sidney?
Je vous remercie. Encore une fois, j’ai maintenant une liste encore plus longue de questions que je m’engage à soumettre — sans faute — au ministre.