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Projet de loi sur la Journée nationale de la jupe à rubans

Deuxième lecture--Ajournement du débat

30 novembre 2021


Propose que le projet de loi S-219, Loi concernant la Journée nationale de la jupe à rubans, soit lu pour la deuxième fois.

 — Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui à l’étape de la deuxième lecture du projet de loi S-219, qui vise à désigner le 4 janvier de chaque année comme Journée nationale de la jupe à rubans. Avec l’adoption de ce projet de loi, les Canadiens auraient l’occasion d’approfondir leurs connaissances sur la culture et le patrimoine autochtones, plus particulièrement sur la jupe à rubans, un vêtement traditionnel qui a une valeur symbolique pour les Autochtones et qui est utilisé lors de leurs cérémonies.

Je tiens à remercier le chef George Cote, de la Première Nation de Cote, en Saskatchewan, et Isabella Kulak ainsi que sa famille pour la force et la détermination dont ils ont fait preuve dans leur façon d’être et de tirer profit de leur savoir.

Honorables collègues, le projet de loi porte sur une initiative très importante pour beaucoup de peuples et de communautés autochtones de partout au pays. Le chef Cote de la Première Nation de Cote, dont fait partie Isabella Kulak, a envoyé cette déclaration à mon bureau :

Au nom de la Première Nation de Cote, nous avons l’honneur de pouvoir célébrer, le 4 janvier, la Journée nationale de la jupe à rubans partout dans notre grand pays. Bella Kulak a démontré l’importance de faire découvrir notre culture aux autres nations. Les femmes des Premières Nations et des communautés métisses et inuites symbolisent le don de vie, et la résilience avec laquelle elles s’occupent de leur foyer nous donne la force de persévérer. Nous remercions la sénatrice McCallum d’avoir mis de l’avant cette forme de reconnaissance, et nous encourageons tous les parlementaires à appuyer ce projet de loi en cette année de vérité et de réconciliation. Nous vous disons meegwetch au nom des Premières Nations des Saulteaux du territoire visé par le Traité no 4.

Honorables sénateurs, je vais maintenant lire une déclaration qui a été envoyée à mon bureau par Isabella Kulak elle-même, la jeune fille de 10 ans dont le courage et la détermination ont transformé un incident malheureux en vecteur de changement grâce à la compréhension et à la sensibilisation. Voici ce qu’a dit Mlle Kulak :

Chère sénatrice McCallum,

Je m’appelle Isabella Susanne Kulak et je voudrais d’abord vous expliquer ce que signifie la jupe à rubans pour moi. Elle symbolise la force, la résilience, l’identité culturelle et la féminité. Lorsque je porte ma jupe à rubans, je me sens sûre de moi et fière d’être une jeune fille autochtone.

Lorsque j’avais 8 ans, ma tante Farrah Sanderson m’a offert ma propre jupe à rubans en cadeau. Je l’ai portée avec fierté et honneur lors des cérémonies traditionnelles et des pow-wow. Le 18 décembre 2020, une journée de tenues habillées était organisée à mon école, le Kamsack Comprehensive Institute. J’ai donc choisi de porter ma jupe à rubans, tout comme ma sœur aînée Gerri. À mon arrivée à l’école, une aide-éducatrice a dit que ma jupe n’était même pas assortie et que, à la prochaine journée de tenues habillées, je devrais peut-être porter une autre tenue, comme celle que portait une fille qu’elle a pointée du doigt. À cause de ces mots, j’ai eu l’impression qu’on me poussait à être quelqu’un que je ne suis pas. J’ai fini par enlever ma jupe parce que je me sentais humiliée.

Aujourd’hui, je n’ai plus honte. Je me sens fière et assez forte pour déplacer des montagnes, parce que je sais qu’il y a des gens dans le monde entier pour m’appuyer. Je suis très reconnaissante d’être Canadienne, d’être Autochtone et de représenter mon peuple en portant fièrement ma jupe à rubans! Je remercie la sénatrice McCallum et toutes les personnes qui m’ont appuyée dans le monde entier, au Canada et dans toutes les Premières Nations de tous les pays.

Amicalement, Isabella.

Je veux remercier Isabella d’avoir pris le temps de rédiger une déclaration aussi profonde, afin que sa voix puisse être entendue publiquement. Je tiens à ce qu’Isabella sache qu’il y a des personnes au Sénat, qui sont présentes dans cette enceinte ou qui participent à distance, qui portent leur jupe à rubans, et que nous la soutenons.

Je souhaite également remercier le chef John Dorion, de la nation crie Kaministikominahiko-skak, qui a écrit à mon bureau pour appuyer la demande visant à désigner le 4 janvier comme Journée nationale de la jupe à rubans.

Chers collègues, le projet de loi S-219, bien qu’il constitue un autre pas vers la réconciliation, découle d’un incident qui s’est produit en décembre dernier. Comme le chef John Dorion l’a affirmé :

[...] en 2020, juste avant Noël, une école de Kamsack, en Saskatchewan, a fait l’objet de plaintes parce qu’une élève de 10 ans [Isabella Kulak] avait été humiliée en raison de la jupe à rubans qu’elle portait à l’école. Se sentant honteuse et blessée dans son amour propre, elle est rentrée chez elle, a enlevé sa jupe et s’est refermée sur elle-même. Après avoir fait la une de l’actualité sur le sujet, la jeune fille de 10 ans a reçu un soutien massif, et des jupes du monde entier. La jeune fille est retournée à l’école accompagnée de membres de sa famille portant des jupes à rubans et a fait son entrée dans l’école au son des tam-tams. Le directeur de l’enseignement de la division scolaire Good Spirit a admis qu’il s’agissait d’une erreur monumentale et a dit assumer l’entière responsabilité de ce qui s’était passé. Depuis, la division scolaire a présenté ses excuses pour ce qui est considéré comme un acte à caractère raciste.

Le chef Dorion poursuit en ces termes :

Selon des travaux de recherche, la jupe à rubans est un symbole de féminité et elle reflète notre identité et celle d’autres nations de l’île de la Tortue. La jupe a aussi une dimension sacrée, spirituelle et politique. Elle donne de la force à nos jeunes, nous rappelle que nous ne sommes pas seuls et que nous sommes rattachés à nos communautés et à des générations d’ancêtres qui sont avec nous en tout temps.

Chers collègues, Kelly Anne Smith a interviewé pour son article The Ribbon Skirt: Symbol of surviving cultural genocide Tala Tootoosis, une femme mohawk membre des nations sioux des Nakota et crie des Plaines, sur son cheminement vers la guérison. Mme Tootoosis est une travailleuse sociale, une conseillère en toxicomanie, une conférencière motivante, une partenaire, une fille et une mère. Elle affirme ceci :

Nous ne sommes pas soumises. Nous ne gardons pas le silence. Nous n’attendons pas que notre guerrier indien ni notre prince vienne nous sauver. Nous prenons conscience. Nous nous relevons. Nous prenons soin de nos enfants. Nous obtenons des diplômes. Nous adoptons la sobriété. Nous apprenons tout de nouveau : la couture, les perles, les courtepointes, la peinture, le chant, la danse et j’en passe.

Nous apprenons à guérir. Nous sommes des avocates, des médecins, des juges. En même temps, nous sommes des femmes. Nous sommes capables de porter la vie et de créer la vie, avec ou sans le concours d’un homme, sans toutefois oublier l’équilibre. L’homme a un but et, ensemble, nous créons un équilibre.

Mme Tootoosis poursuit en disant que les enseignements de la jupe à rubans n’ont rien à voir avec apprendre aux femmes à ne pas se faire violer.

La jupe à rubans leur enseigne l’autonomisation. Elle leur enseigne qu’elles sont déjà résilientes. Les femmes ont déjà du pouvoir. La protection d’une femme, c’est d’être une femme. Lorsque l’on comprend cela, on apprend les limites à respecter.

Mme Tootoosis affirme que la jupe à rubans, c’est presque la déclaration d’une femme qui a survécu à une tentative de génocide.

Ils ont essayé d’assassiner ma grand-mère. Ils lui ont coupé les cheveux. Ils ont tenté de lui enlever sa langue maternelle en la battant et en la violant. Elle m’a quand même appris que c’était bien de porter une jupe. Elle m’a dit qu’elle était très fière de moi. Elle a été capable de le dire avec ses propres mots. Voilà, ce qu’est la résilience. Voilà ce qu’est le pouvoir.

Mme Tootoosis poursuit en disant que le pouvoir réside dans la jupe à rubans.

Vous pouvez en être à votre première journée de sobriété et, si vous portez une jupe à rubans, vous vous souvenez que votre identité ne se résume pas à ce qui vous est arrivé.

Honorables sénateurs, ce projet de loi vise à assurer la justice sociale pour Bella et d’autres jeunes Autochtones qui, au quotidien, sont confrontés au racisme, au colonialisme et à la violence fondée sur le sexe. En respectant le cadre inspiré et proposé par la Première Nation Cote pour instaurer cette journée nationale de reconnaissance, on veille à la préservation de la tradition familiale et communautaire et du savoir intergénérationnel en dépit des luttes modernes des Autochtones. Ce projet de loi aiderait à déboulonner l’image coloniale qu’on se fait des femmes, des filles et des personnes transgenres autochtones.

Les gestes de résistance des femmes, notamment les mères, les tantes, les grands-mères, les sœurs et les amies, contre la violence et le colonialisme qui perdurent sont très importants, car ils constituent des modèles pour les jeunes filles autochtones. Ce sont des gestes qui dénoncent le génocide culturel. La mère et sa fille n’acceptent plus de laisser leur esprit à la porte et sont prêtes à porter la lutte à un niveau différent, soit en intégrant la cérémonie à la vie quotidienne, pas uniquement à la maison, mais aussi dans la sphère publique.

Dans le document intitulé Red Intersectionality and Violence-Informed Witnessing Praxis with Indigenous Girls, Natalie Clark cite les propos que Madeline Dion Stout tient dans un mémoire percutant sur les pensionnats indiens. L’auteure y explique comment la résilience de ses parents l’inspire aujourd’hui et comment même les défis l’animent. Elle a dit :

Leur résilience est devenue la mienne. Cette résilience leur venait de leurs mères et de leurs pères et elle doit maintenant être transmise à mes petits-enfants et aux générations qui les suivront.

Cet apprentissage de la résistance et du militantisme aux jeunes est crucial et il se poursuit. Toujours dans son ouvrage, Natalie Clark déclare :

Zitkala-Sa et d’autres féministes autochtones nous rappellent constamment dans leurs écrits que la violence a toujours été liée au sexe, à l’âge et à l’accès aux terres.

Honorables sénateurs, les actes de résistance orientent la lutte des Autochtones pour l’autodétermination. Même si Bella ne savait peut-être pas qu’elle était une militante, elle menait déjà des activités anticolonialistes, axées sur la transformation et la libération et visant à exprimer son patrimoine culturel et à faire savoir au monde entier qu’elle contribuait à transformer l’image colonialiste des jeunes Autochtones.

Pour reprendre les paroles de l’universitaire autochtone Linda Tuhwai Smith :

Les récits narratifs, les traditions orales, les points de vue des aînés et ceux des femmes font maintenant partie intégrante de toutes les recherches autochtones. L’histoire de chaque personne est éloquente. Cependant, ce qu’il faut retenir de ces histoires, c’est qu’elles ne racontent pas simplement une histoire, ou qu’elles ne la racontent pas d’une manière simple. Ces nouveaux récits contribuent à raconter une histoire collective où chaque Autochtone a sa place.

L’histoire de Bella offre un espace qui permet de voir les filles dans le cercle, et qui permet au monde de mieux comprendre son expérience face à la violence. Son acte de résistance et son éducation constituent un remède pour elle et d’autres jeunes, et leur permettent de pratiquer en toute sécurité.

Natalie Clark dit ensuite :

[...] ma belle-mère [et moi] discutions des filles autochtones qui sont de jeunes femmes fortes et résilientes malgré la violence, les abus et les séquelles permanentes laissées par le colonialisme (Hunt 2014:1). Ensemble, nous nous sommes demandé ce qui distinguait les adolescentes qui parvenaient à s’élever au-dessus du paysage colonial de celles qui avaient du mal à le faire. Nous avons toutes deux constaté que le lien avec la culture [et] la langue [...] ainsi que les modèles féminins positifs, notamment les aînées, jouaient un rôle clé dans la santé des filles que nous connaissions.

Honorables sénateurs, il faut louer Bella d’avoir encouragé un militantisme et une stratégie de résistance judicieux en portant sa jupe à rubans. Je tiens également à féliciter ses parents, Chris et Lana Kulak, qui ont encouragé ces valeurs admirables, non seulement chez Bella, mais chez toutes leurs filles. Chris et Lana Kulak ont également envoyé à mon bureau une déclaration concernant l’épreuve que leur fille Bella a endurée.

Madame la sénatrice McCallum,

C’est avec beaucoup d’humilité et d’honneur que ma famille réagit aux événements entourant l’humiliation de ma fille Isabella Susanne Kulak de la Première Nation Cote, en Saskatchewan.

La route a été longue pour les membres des Premières Nations du Canada depuis le débarquement des Européens sur nos magnifiques littoraux. Depuis, de nombreux Canadiens d’origine autochtone n’ont cessé de subir des affronts, surtout pour des enjeux relatifs à la race et à l’interprétation de ce que cela signifie d’être Canadien et Autochtone.

L’incident à l’origine de l’attention dont ma fille a fait l’objet sur la scène nationale et internationale parce qu’elle portait sa parure traditionnelle (sa jupe à ruban) à l’école et que son aide-enseignante l’a humiliée doit nous amener à reconnaître que le Canada est à une importante croisée des chemins que nous tous Canadiens devons reconnaître et accepter, comme la grande nation que nous sommes. Nous devons unir nos forces pour combattre ces redoutables ennemis appelés racisme et intolérance. Le moment présent est toujours le mieux choisi pour susciter le changement qui changera le cours de l’histoire de la relation du Canada avec les propriétaires originaux de ses terres, le peuple des Premières Nations d’un bout à l’autre du pays.

Nous espérons que, dans toute cette affaire, les Canadiens voient la pertinence de ce qui est advenu et que cela définisse pour toujours ce qui est véritablement inacceptable dans les institutions publiques et dans l’ensemble de la société. Nous, en tant que famille, ressentons vivement que nous avons une responsabilité envers tous les Canadiens, tant autochtones que non autochtones, de créer un lieu sûr et de nouer un dialogue qui se poursuivra dans un respect mutuel entre les nations, et ce, pendant des générations. La rédaction du projet de loi S-219 et la discussion qu’il suscite laissent espérer que ces discussions feront naître un sentiment accru de fierté pour tous les peuples autochtones du pays et, surtout, un sentiment accru d’urgence en ce qui concerne le processus de réconciliation et la décolonisation du Canada.

Pour reprendre les paroles d’Alex Janvier, un grand artiste de ma province, l’Alberta, qui incarne véritablement l’espoir, la persévérance et la résilience des peuples autochtones du Canada, « Les premiers propriétaires de ces terres sont revenus pour en reprendre le contrôle. La Terre est nous et nous sommes la Terre. » En tant que survivant des pensionnats autochtones et véritable guerrier du combat pour l’égalité, Alex a montré par son art ce qui est possible quand on refuse d’abandonner, même si on nous dit que certaines choses sont impossibles. Alex et Bella ont montré qu’en fait, tout est possible.

Tous ceux qui, dans ce pays, ont vécu l’intolérance raciale et se sont battus pour les droits inhérents des peuples autochtones ont les remerciements de notre famille et de notre Première Nation. Je suis fier que ma Bella ait l’appui d’autant de gens d’ici et d’ailleurs, et nous avons bon espoir que cela entraîne les changements nécessaires pour qu’un véritable respect s’installe entre les peuples et les nations qui habitent ici, au Canada.

« Bella la brave », voilà comment j’appelle ma fille, ce qui a suffi pour insuffler une détermination à toute épreuve à mes autres filles ainsi qu’à mon adorable épouse Lana, que j’aime et que je respecte par-dessus tout. Ma famille m’a appris énormément de choses sur l’art d’être un père et un mari, et je dois dire qu’avec ses enseignements culturels et spirituels sacrés, la jupe à rubans nous a donné le courage de changer le cours des choses, dans notre entourage autant que dans le Canada au grand complet. Je remercie toutes les Premières Nations, tous les Métis et tous les membres de la famille inuite qui se battent depuis aussi longtemps avec l’énergie du désespoir afin de préserver et de maintenir nos traditions culturelles et notre identité. Sans le sacrifice de nos ancêtres, la jupe à rubans aurait disparu depuis longtemps. La Journée nationale de la jupe à rubans n’est pas qu’un hommage à « Bella la brave », c’est un hommage à tous les braves guerriers qui ont été là avant elle et dont les exploits ne cessent de nous ébahir lorsque nous lisons les récits concernant les nombreux obstacles qu’ils ont dû surmonter au quotidien dans leur vie parce qu’ils étaient Indiens. N’oublions jamais que la Journée nationale de la jupe à rubans commémore l’identité culturelle et spirituelle tissée à même ce vêtement par les mains sacrées qui l’ont confectionné.

Kici Meegwetch — Merci beaucoup,

Christopher et Lana Kulak

Première Nation de Cote, Kamsack, Saskatchewan, Canada.

Honorables sénateurs, les histoires sacrées nous touchent profondément. Elles nous transforment et nous rapprochent. Ces histoires comptent deux éléments essentiels : elles sont des moyens puissants de révéler des choses à notre sujet et de nous transformer et elles nous permettent d’être rattachés à d’autres êtres humains. Nous réalisons qu’un enseignement profond a été transmis. Dans notre recherche de moyens pour nous guérir, pour guérir les autres et pour guérir la Terre mère, les histoires et ceux qui les racontent continueront d’occuper une place de choix.

Chers collègues, en tant qu’auditeurs de l’histoire sacrée d’Isabella Kulak, nous, les Canadiens, sommes des partenaires essentiels de sa résistance contre la représentation des filles autochtones par le régime colonial. Chers collègues, ce projet de loi est très court et très simple. Même si elle est reconnue à l’échelle fédérale, la Journée nationale de la jupe à rubans ne serait pas une fête légale ni un jour non juridique. J’estime qu’en plus d’être une initiative de réconciliation utile et importante, le projet de loi aurait une nature, une portée et des visées non conflictuelles. J’espère que le débat sur cette mesure législative pourra être rapide et que, le moment venu, nous pourrons idéalement nous entendre pour procéder successivement aux votes aux étapes de la deuxième et de la troisième lectures sans compromettre l’adoption du projet de loi en le renvoyant au comité, où les délais d’attente pourraient être excessifs.

Honorables sénateurs, j’exhorte tous les parlementaires à se joindre à moi pour appuyer ce projet de loi et cette jeune fille qui a, grâce à la solidarité de gens du monde entier, la fierté et la force qu’il faut pour déplacer des montagnes. Il faut montrer que nous soutenons collectivement les jeunes dans leur passage sain à l’âge adulte. Nous devons les aider à résister aux stéréotypes et à remplacer ceux-ci par des images et des messages forts et valorisants d’eux-mêmes. Cela suppose de repérer et de contester les messages culturels négatifs et les abus de pouvoir dans la société. Merci.

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