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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères

Les droits de la personne en Russie

11 mai 2023


Ma question s’adresse au sénateur Gold. Sénateur Gold, il y a moins d’un mois, le 17 avril dernier, Vladimir Kara-Murza, l’un des grands critiques du Kremlin, a été condamné à 25 ans de prison après avoir été déclaré coupable de trahison, de diffusion de fausses informations sur l’armée russe et de travail illégal pour une organisation indésirable. Quel était son véritable crime? Défier Poutine.

L’épouse de M. Kara-Murza a souligné que la peine de son mari dépasse largement les 15 ans d’emprisonnement qui sont prévus dans le code criminel russe pour les crimes les plus graves. Le procès — qui s’est déroulé à huis clos, même si aucun secret d’État n’était en jeu — a été comparé aux simulacres de procès de Staline pour éliminer les dissidents dans les années 1930.

M. Kara-Murza est connu au Sénat : il a joué un rôle déterminant dans l’adoption unanime par le Parlement canadien, en 2017, de la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus, aussi connue sous le nom de loi de Sergueï Magnitski. En 2016, dans son témoignage devant le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international, il a dénoncé l’érosion constante des éléments fondamentaux d’une démocratie saine, y compris des médias libres, des élections libres et justes, une magistrature indépendante et une société civile active, ainsi que la persécution des militants pro-démocratie, y compris lui-même.

Vladimir Kara-Murza a maintenant été enfermé, et il ne sera pas le dernier à être réduit au silence par la Russie et à subir ses mauvais traitements.

Sénateur Gold, que fait le gouvernement canadien pour dénoncer les violations des droits de la personne que l’État russe commet contre ses propres citoyens?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Je vous remercie de votre question. Le gouvernement du Canada déplore le verdict de culpabilité rendu contre Vladimir Kara-Murza pour le « crime » d’avoir fait des commentaires politiques légitimes visant un avenir meilleur et plus sûr pour la Russie et le peuple russe. Il s’agit d’un autre exemple des violations flagrantes des droits internationaux commises par la Russie et de son manque de respect envers les principes fondamentaux de l’application régulière de la loi. Il est clair que la Russie continue de n’avoir aucun respect pour les principes démocratiques et les droits universels de la personne, y compris la liberté d’expression, relativement à ses propres citoyens et à ceux d’autres pays dans le monde.

Le Canada a toujours défendu la protection et la promotion des droits de la personne dans le monde. Nous le faisons depuis des décennies et nous continuerons à le faire. Le Sénat peut être sûr que le gouvernement étudie la question et qu’il prend les mesures nécessaires pour dénoncer les violations des droits de la personne commises par le gouvernement de la Russie.

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