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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

1 décembre 2021


L’honorable Marie-Françoise Mégie

Honorables sénateurs, le 25 novembre, nous soulignions la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le début des 16 Jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. Durant cette période, nous dénonçons cette crise mondiale et ses effets dévastateurs, nous rendons hommage aux victimes et nous renouvelons notre engagement à y mettre fin, une fois pour toutes.

La violence fondée sur le genre est parfois invisible. Elle se cache dans la stigmatisation, dans la honte ainsi que dans la crainte de ne pas trouver le soutien dont on a besoin pour la fuir et pour survivre aux traumatismes qui y sont liés. L’intersectionnalité dans certaines populations fait en sorte qu’elles sont touchées de façon disproportionnée : les femmes noires et autochtones, les immigrantes et les réfugiées, les personnes LGBTQ2+ et celles en situation de handicap sont souvent confrontées à des barrières structurelles et culturelles qui contribuent à les vulnérabiliser.

La pandémie de la COVID-19 a exacerbé cette violence. D’après l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation, au Québec, le nombre de féminicides est passé de 13 à 23 de 2019 à 2020; c’est une augmentation de 77 %. En 2021, jusqu’à ce jour, 18 féminicides ont eu lieu au Québec et 41 en Ontario.

De plus, la pandémie met des freins à l’accès aux soutiens et aux services disponibles pour les personnes fuyant la violence fondée sur le genre. Selon un sondage mené en 2020, les maisons d’hébergement répondent plus difficilement aux besoins des survivantes pendant la pandémie. Le confinement s’est traduit par un isolement accru des femmes exposées à un partenaire violent.

Chers collègues, je reconnais qu’en 2020, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 100 millions de dollars pour lutter contre la violence basée sur le genre. Je l’exhorte toutefois à collaborer étroitement avec les provinces et territoires pour élaborer des stratégies à long terme visant à mettre fin à cette violence. Nous devons investir dans les infrastructures sociales afin de favoriser l’autonomisation des femmes fuyant des situations de violence et créer des conditions propices à leur épanouissement.

Les femmes et les filles ont le droit de vivre dans la sécurité et la dignité. Il est grand temps d’éradiquer la violence à leur égard.

Merci.

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