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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique

Le contrôle des armes à feu

11 février 2021


L’honorable Julie Miville-Dechêne

Ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Des fuites indiquent que, d’ici quelques jours, le gouvernement va déposer son projet de loi tant attendu visant à racheter toute une série d’armes d’assaut. Toutefois, le rachat ne sera pas obligatoire, contrairement à ce qu’il avait promis.

Comment le gouvernement compte-t-il protéger les Canadiens contre la violence par armes à feu si des armes particulièrement meurtrières et interdites sont encore présentes dans les résidences pendant la pandémie, ce qui accroît encore les risques de violence?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Merci pour votre question. Cela soulève un enjeu extrêmement important dans la ville de Montréal, où nous avons récemment vécu une tragédie : le décès de Meriem Boundaoui. Nous offrons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches en ces temps difficiles.

Chaque être perdu en raison de la violence causée par les armes à feu est une perte de trop. Les incidents comme celui-ci et tant d’autres renforcent l’engagement de ce gouvernement à continuer à protéger nos familles d’une pareille tragédie et de ces circonstances inimaginables.

Chaque municipalité, chaque province a ses défis; en particulier, j’ai été avisé que le gouvernement s’était engagé à tenir ses promesses de travailler avec les provinces et les municipalités pour leur donner le pouvoir d’adopter des mesures additionnelles, soit pour limiter soit pour bannir complètement l’entreposage et l’utilisation de ces armes à feu sur leur territoire.

Le plan du gouvernement va aussi inclure des ressources additionnelles pour faire en sorte qu’il y ait des pénalités et des sanctions plus sévères, et des pouvoirs additionnels pour nos agences frontalières et de police afin d’éviter le trafic d’armes à feu sur notre territoire en provenance de l’extérieur.

J’ai une question complémentaire. Justement, dans la foulée du décès absolument tragique de Meriem Boundaoui, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a encore demandé hier au premier ministre Trudeau de légiférer à l’échelle du pays pour également limiter l’accès aux armes de poing. Vous le savez, d’autres grandes villes telles que Toronto et Vancouver ont la même opinion.

Pourquoi envisager de renvoyer aux villes cette question difficile, alors que l’on connaît une recrudescence de la violence armée dans les métropoles? Pourquoi le gouvernement choisit-il de ne pas légiférer sur cette question des armes de poing?

Le sénateur Gold [ - ]

La question de la législation sur les armes à feu est importante, mais complexe, comme nous l’avons vu ici lors des débats sur le projet de loi C-71. Le gouvernement travaille sur un projet de loi avec les provinces et les municipalités pour trouver une solution appropriée, compte tenu des circonstances différentes dans les grandes villes, voire au sein même des grandes villes, et surtout compte tenu de la diversité de taille des villes et de la diversité des opinions, il faut le dire franchement, dans ce pays. Le gouvernement reste engagé à mieux protéger les Canadiens et les Canadiennes contre les dangers causés par les armes à feu, et y travaille sans relâche.

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