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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Patrimoine canadien—L'Agence de promotion économique du Canada atlantique

L'immigration francophone

11 mai 2022


L’honorable Julie Miville-Dechêne

Bienvenue, madame la ministre. On le sait, bien des services offerts aux francophones en situation minoritaire dépendent de leur poids démographique, qui décline. L’immigration francophone est sans doute le remède le plus efficace. Pourtant, le projet de loi C-13 précise seulement que la future politique d’immigration est l’un des facteurs qui contribuent au maintien ou à la hausse du poids démographique des communautés francophones et acadienne.

Madame la ministre, ce vocabulaire n’est-il pas trop peu contraignant, trop vague, pour s’assurer d’avoir une politique ambitieuse, considérant que depuis plus de 20 ans, le Canada n’a pas du tout atteint les cibles fixées en la matière? Nous sommes à 2 % d’immigrants francophones hors Québec alors qu’il faudrait une cible de 8 % juste pour se maintenir.

L’honorable Ginette Petitpas Taylor, c.p., députée, ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique [ + ]

Merci beaucoup pour cette importante question. Il est certain que, pour traiter tout l’enjeu du poids démographique, il y a beaucoup de travail à faire. Nous reconnaissons que le français est en déclin au Canada, y compris au Québec. Si on regarde quelques statistiques, en 1971, la population francophone hors Québec était de 6,6 %; d’ici 2036, les projections suggèrent qu’elle sera de 3 %. Il s’agirait d’une perte de francophones hors Québec de 3,6 %, ce qui est énorme.

C’est pour cette raison que nous avons élaboré notre projet de loi avec le ministre Fraser, pour nous assurer d’aller plus loin que le projet de loi C-32. Nous voulons nous assurer d’avoir une stratégie d’immigration ambitieuse, avec des cibles et des indicateurs. Si nous voulons ajuster le poids démographique de ce pays, il nous faut ces cibles et il faut faire le travail nécessaire pour les atteindre. Nous voulons établir cette politique pour les francophones à l’extérieur du Québec, mais nous devons également nous assurer de pouvoir offrir des services de francisation pour les immigrants au Québec.

Encore une fois, je suis très contente d’avoir pu travailler avec le ministre Fraser pour m’assurer que le projet de loi C-13 comprendra une politique d’immigration ambitieuse, avec des cibles et des indicateurs. Ce sera le pas vers l’avant pour remédier à notre perte de poids démographique dans ce pays.

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