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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'honorable Landon Pearson, O.C.

20 février 2020


Honorables sénateurs, je prends aujourd’hui la parole pour rendre hommage à une Canadienne exceptionnelle, l’ancienne sénatrice Landon Pearson. Pendant ses 11 années au Sénat, Mme Pearson a travaillé sans relâche au nom des enfants et des jeunes du monde entier. Son dévouement était tel qu’elle avait acquis la réputation d’être la « sénatrice des enfants ».

Reconnue par de nombreux Canadiens et dans le monde entier comme une championne des droits de l’enfant, elle a également occupé les fonctions de vice-présidente de la Commission canadienne pour l’Année internationale de l’enfant en 1979, puis de présidente et directrice générale du Conseil canadien de l’enfance et de la jeunesse en 1984.

Après sa retraite en 2005, la sénatrice Pearson a lancé un centre de ressources à l’Université Carleton pour promouvoir les droits des enfants et des jeunes. J’ai eu cette semaine l’immense plaisir de la rencontrer à l’Université Carleton. Elle reste aussi passionnée que jamais, et ses connaissances sont inestimables. Cette année, elle célèbre son 90e anniversaire et elle continue à travailler avec ferveur et un dévouement total pour défendre les droits des enfants. Son héritage est inspirant et pérenne.

Honorables sénateurs, le Canada compte 8 millions d’enfants. En tant que sénateurs, notre rôle est de travailler au nom de ceux qui n’ont pas voix au chapitre par les circuits politiques habituels. Je tiens d’ailleurs à reconnaître que beaucoup d’entre vous dans cette enceinte ont fait exactement cela.

Nous avons fait beaucoup de progrès, mais il reste encore beaucoup à faire. Dans les classements mondiaux, le Canada ne cesse de reculer en ce qui concerne le bien-être des enfants. Un enfant sur trois ne jouit pas d’une vie saine et sûre, et la moitié des enfants des Premières Nations vivent dans des réserves et dans la pauvreté.

La sénatrice Pearson et moi avons parlé de la nécessité d’un porte-parole indépendant pour les droits des enfants et des jeunes, quelqu’un qui ferait respecter les droits des enfants selon la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations unies, quelqu’un qui offrirait un soutien aux communautés autochtones pour que ces dernières puissent s’occuper de leurs enfants et de leurs jeunes selon leur culture, leurs valeurs spirituelles et leurs lois, quelqu’un qui obligerait le gouvernement fédéral à s’acquitter de ses responsabilités aux termes de la convention ratifiée ici en 1991.

Honorables sénateurs, la création d’un commissariat à l’enfance et à l’adolescence constituerait un important pas dans la bonne direction en ce qui concerne la responsabilité du Canada en tant que chef de file en matière de droits de la personne. Je vais travailler pour concrétiser ce commissariat, comme le voulait la sénatrice Pearson. J’espère pouvoir compter sur votre appui et votre sagesse dans cette démarche pour faire du Canada le meilleur endroit qui soit pour les enfants. Merci.

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