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La hausse alarmante des infections transmissibles sexuellement et par le sang

Interpellation--Suite du débat

5 décembre 2024


Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au sujet de l’interpellation du sénateur Cormier, qui attire l’attention sur la hausse alarmante des infections transmissibles sexuellement et par le sang, ou ITSS, au Canada, incluant le VIH-sida. Je tiens à vous remercier, sénateur Cormier, du leadership dont vous faites preuve dans ce dossier. Je vous remercie également d’avoir expliqué avec clarté et éloquence que cette crise soulève des préoccupations relevant à la fois de la santé publique, des droits de la personne, de l’égalité et de la justice.

L’augmentation des taux d’ITSS et de VIH-sida n’est pas seulement une urgence de santé publique : elle est également le reflet de l’incapacité des services de santé et des services sociaux à joindre efficacement les personnes qui ont été marginalisées de manière disproportionnée, notamment en raison du colonialisme systémique, du racisme, de la misogynie, de l’hétérosexisme, du capacitisme et des préjugés de classe, afin de bien répondre à leurs besoins. Derrière les murs des prisons, ces inégalités déjà flagrantes et inadmissibles sont grandement amplifiées par un environnement punitif dur. Non seulement les prisons ne fournissent pas des soins de santé adéquats aux personnes incarcérées, mais les politiques et les pratiques correctionnelles continuent de créer des obstacles qui empêchent les détenus d’accéder aux soins de santé communautaires et aux autres services et mesures de soutien dont ils ont un urgent besoin.

Au Canada, selon le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses, une incarcération récente est corrélée à un risque accru de contracter des infections sexuellement transmissibles et des infections transmises par le sang. Le risque de contracter l’hépatite C augmente de 64 % et celui de contracter le VIH-sida, de 81 %. Compte tenu de l’incarcération massive des Noirs et des Autochtones, en particulier des femmes autochtones, qui résulte directement du passé colonialiste du Canada, ces risques ne sont pas inévitables et ne constituent pas une simple crise sanitaire. En fait, ils s’inscrivent dans la continuité de la marginalisation systémique qui expose de manière disproportionnée et injuste les personnes à des préjudices évitables.

D’autres facteurs de risque clés et interdépendants des ITSS comprennent la toxicomanie et le logement inadéquat, qui, ensemble, font que les femmes dans les prisons fédérales canadiennes sont particulièrement à risque. Dans les prisons fédérales, 9 femmes sur 10 subissent des violences physiques ou sexuelles. Comme le souligne la recherche du Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses, il existe des liens évidents entre l’incarcération des femmes, la pauvreté, le manque de soutien social et les risques d’ITSS liés aux partenaires violents, aux rapports sexuels forcés, au travail sexuel sous contrainte et à d’autres formes d’exploitation sexuelle, ainsi qu’à la consommation de substances, notamment comme moyen pour les femmes de s’anesthésier face à ces réalités tandis qu’elles peinent à composer avec la violence, les agressions et la pauvreté ainsi qu’à y survivre.

Comme l’a examiné l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et comme le soulignent ses appels à la justice, pour un trop grand nombre de femmes, les facteurs mêmes qui ont conduit à leur criminalisation sont également ceux qui mettent davantage leur santé et leur vie en danger dans les prisons fédérales.

Dans les prisons, les taux d’infection sont disproportionnellement élevés, en grande partie à cause du manque flagrant de programmes et de soutien pour les toxicomanes qui entrent en prison et au partage subséquent de seringues entre les détenus.

Depuis le début des années 1990, les autorités correctionnelles et sanitaires au Canada et à l’étranger recommandent des programmes d’échange de seringues dans les prisons. En 2006, l’Agence de la santé publique du Canada a publié une étude sur l’efficacité et l’analyse risques-avantages d’un programme d’échange de seringues en prison, qui a révélé que l’échange de seringues pourrait réduire efficacement la transmission du VIH et de l’hépatite C.

En 2018, le Service correctionnel du Canada a enfin lancé le Programme d’échange de seringues dans les prisons qui, malheureusement et malgré les besoins criants, n’est actuellement offert que dans une petite partie des prisons du Canada. Ce programme vise à mettre en œuvre des mesures pour lutter contre la consommation de drogues et la toxicomanie dans les établissements correctionnels fédéraux. Cependant, son efficacité a été minée par des politiques et des pratiques correctionnelles généralisées qui accordent la priorité à la répression de l’usage des drogues.

Voici ce qu’en dit l’enquêteur correctionnel :

Le maintien d’une approche de tolérance zéro envers les drogues, qui repose sur des mesures de détection, de discipline et de répression toujours plus intrusives — fouilles à nu, fouilles des cavités corporelles, fouilles des cellules, inculpations, analyses d’urine — est un jeu coûteux aux rendements décroissants. Si une personne est désespérée, endettée ou dépendante au point de dissimuler des drogues dans des cavités corporelles, avec des conséquences potentiellement mortelles, alors ce niveau de désespoir devrait certainement nous inciter à envisager d’autres approches moins intrusives, fondées sur des données probantes [et la compassion] pour lutter contre les méfaits de la consommation de drogues illicites derrière les barreaux.

Pour être plus précis, dans son rapport annuel de 2021-2022, l’enquêteur correctionnel a conclu qu’un nombre étonnamment faible de participants avait pu avoir accès au Programme d’échange de seringues dans les prisons. Selon le Syndicat des agents correctionnels du Canada, qui représente les gardiens des pénitenciers fédéraux, seulement 50 prisonniers environ participent au programme sur une population carcérale de près de 13 000 détenus.

L’enquêteur correctionnel a critiqué le caractère restrictif des critères d’admissibilité au programme exigés par Service correctionnel Canada, comme une évaluation de la menace et des risques. Il a critiqué aussi le manque de confidentialité dont bénéficient les patients ainsi que l’apparence de participation de la Commission des libérations conditionnelles. Les détenus s’inquiètent à juste titre de la confidentialité de leurs renseignements médicaux et de la possibilité que ces renseignements, ainsi que leur participation au programme lui-même, soient utilisés contre eux dans le cadre des délibérations visant à déterminer quand et comment ils pourront réintégrer la société.

Compte tenu du manque de planification et d’une gestion défaillante du Programme d’échange de seringues dans les prisons, la plupart des détenus n’en connaissaient pas l’existence. Selon des données du système correctionnel, parmi les détenus qui finissent par être admissibles au programme, moins de 20 % y participent activement, un facteur qui a été noté dans les analyses du problème des surdoses et des décès dans les prisons.

Les cartes de vœux que les députés et les sénateurs ont reçues l’année dernière de la part du Syndicat des agents correctionnels du Canada montraient clairement que le Service correctionnel du Canada sape son propre programme d’échange de seringues dans les prisons. Lorsqu’elles ont ouvert ces cartes, bon nombre de nos équipes ont été pour le moins déconcertées de trouver une série de commentaires inappropriés et stigmatisants ainsi qu’un stylo ressemblant à une seringue ensanglantée, qui visait à semer la peur et le doute quant à des stratégies éprouvées de réduction des risques.

Le syndicat a fait valoir qu’il serait préférable d’avoir, dans les prisons fédérales, des sites de prévention des surdoses plutôt que des échanges de seringues. Au début de l’année 2024, seulement trois sites de ce type étaient en fonction. Pour les détenus, l’accès à ces sites comporte des problèmes en grande partie semblables à ceux qui sont associés aux échanges de seringues, en particulier en ce qui concerne le risque d’être stigmatisé ou d’être la cible de punitions. En outre, il est impossible pour de nombreux détenus de dépendre de la consommation supervisée en raison des limites décrites par l’enquêteur correctionnel, notamment les heures d’ouverture restreintes et l’absence d’un soutien véritable de la part des pairs.

Le Service correctionnel du Canada a la responsabilité d’assurer un environnement sûr aux détenus fédéraux. La position du Syndicat des agents correctionnels du Canada est plus que décevante. Nos expériences — l’exemple le plus récent, ce sont les crises sanitaires dans les prisons fédérales en lien avec la pandémie de COVID-19 — mettent certainement en évidence le fait que ne pas s’occuper des risques pour la santé en milieu carcéral de manière proactive et efficace augmente les risques pour la santé publique de toutes les personnes qui s’y trouvent, tant les employés que les détenus, et, par extension, de la population.

L’approche des services correctionnels à l’égard des infections transmissibles sexuellement et par le sang met en évidence ce que nous savons depuis longtemps au sujet des soins dans les prisons fédérales : sur le plan de la sécurité ainsi que de la gestion du comportement et du risque, il ne s’agit pas d’un environnement sûr ni, de toute évidence, d’un environnement thérapeutique propice lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins en matière de santé et de toxicomanie.

La Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition prévoit la possibilité, à laquelle on a trop rarement recours, de transférer les détenus en milieu communautaire, y compris dans des hôpitaux provinciaux et territoriaux. Si nous voulons lutter efficacement contre la discrimination et les inégalités systémiques qui menacent la santé et la vie des personnes les plus marginalisées dans les prisons fédérales, il est temps d’adopter des mesures comme celles qui sont proposées dans le projet de loi S-230, de manière à donner une impulsion à ces options communautaires.

Malheureusement, la situation perdure après la sortie de prison. Les préjugés qui entourent le fait d’avoir un casier judiciaire aggravent la défavorisation et la marginalisation économiques et sociales existantes, ainsi que les risques pour la santé et la sécurité qui en découlent, y compris en raison des infections transmissibles sexuellement et par le sang.

Les Noirs, les Autochtones, les personnes qui ont des besoins en matière de santé mentale ou de toxicomanie, les femmes qui ont été victimes de violence et les membres de la communauté 2ELGBTQQIA+ — tous des groupes surreprésentés dans les prisons fédérales et davantage susceptibles de contracter des infections transmissibles sexuellement et par le sang — comptent parmi les gens à qui profiterait le plus la mise en place de réseaux de soutien dans la société et la correction des lacunes et des défaillances des filets de sécurité sociale existants, qui trop souvent sont à l’origine de leurs démêlés avec la justice ou sont la raison pour laquelle ils ont dû être placés dans un établissement.

Comme l’a fait remarquer Nelson Mandela à propos de la crise du sida :

Plus nous manquons de courage et de volonté d’agir, plus nous condamnons à mort nos frères et nos sœurs, nos enfants et nos petits-enfants. Lorsque l’on écrira notre histoire, se rappelera-t‑on de nous comme d’une génération qui a tourné le dos à une crise mondiale ou se souviendra-t-on plutôt que nous avons fait le bon choix?

L’incarcération ne devrait pas être une condamnation à mort. Nous avons le devoir de remédier aux défaillances systémiques qui perpétuent les crises sanitaires et de faire respecter la dignité et les droits de toutes les personnes, peu importe leur situation. Je recommande vivement que nous travaillions ensemble pour demander des comptes au Service correctionnel à l’appui d’une stratégie globale de réduction des méfaits et des solutions communautaires parallèles à l’incarcération, de manière à protéger non seulement la santé des détenus et du personnel, mais aussi celle de notre société dans son ensemble. Ne manquons pas à notre devoir de veiller à ce que justice et humanité aillent de pair. Faisons en sorte que, lorsque l’on écrira notre histoire, on se rappelle que nous avons fait le bon choix.

Je vous remercie encore une fois, sénateur Cormier, de cette interpellation que vous avez lancée et de tout ce que vous faites pour tellement de gens. Meegwetch, merci.

L’honorable Flordeliz (Gigi) Osler [ + ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui dans le cadre de l’interpellation sur l’augmentation alarmante des infections transmissibles sexuellement et par le sang au Canada, y compris le VIH-sida.

Je tiens à remercier le sénateur Cormier d’avoir attiré l’attention sur cet important problème de santé publique. Il a parlé de l’augmentation du taux de VIH-sida. La sénatrice Simons a parlé du retour de la syphilis. La sénatrice Moodie a parlé de l’impact des infections transmissibles sexuellement et par le sang sur les enfants, et vous venez d’entendre la sénatrice Pate parler de l’impact de ces infections sur les personnes incarcérées.

Aujourd’hui, la première partie de mon discours portera sur l’infection transmise sexuellement virale la plus courante et sur ses liens avec le cancer. En fait, cette infection transmise sexuellement virale peut engendrer six cancers différents. La deuxième partie de mon intervention portera sur l’un de ces cancers en vue de mieux le faire connaître et d’aider à réduire la stigmatisation qui l’entoure. La dernière partie portera sur la manière dont ces cancers peuvent être évités.

Vous l’avez peut-être déjà deviné : je parle du virus du papillome humain, également connu sous le nom de VPH. Les papillomavirus humains sont de petits virus à ADN double brin qui affectent les cellules épithéliales. La plupart des infections par le VPH surviennent sans aucun symptôme et disparaissent sans traitement.

En l’absence de vaccination, on estime que 75 % des personnes au Canada auront au moins une infection par le VPH au cours de leur vie, la prévalence la plus élevée étant observée chez les jeunes adultes de 20 à 24 ans. Plus de 200 génotypes de VPH ont été identifiés et l’infection par des génotypes à haut risque peut entraîner un cancer. Les génotypes à faible risque ne provoquent généralement pas de cancer, mais peuvent être à l’origine d’affections comme les condylomes ano-génitaux et la papillomatose respiratoire récurrente.

Au Canada, le VPH est responsable de près de 3 800 nouveaux cas de cancer chaque année, et le virus est à l’origine de presque tous les cancers du col de l’utérus, de 90 % des cancers de l’anus, de 40 % des cancers du vagin et de la vulve, de 40 à 50 % des cancers du pénis et de 60 à 73 % des cancers de l’oropharynx.

Chers collègues, avant de venir au Sénat, j’étais oto-rhino-laryngologiste, c’est-à-dire chirurgien de l’oreille, du nez et de la gorge. Au cours de ma carrière, j’ai diagnostiqué beaucoup trop de cancers de l’oropharynx, ce qui nous amène à la deuxième partie de mon intervention.

Les cancers de l’oropharynx peuvent apparaître au niveau des amygdales, de la base de la langue, du palais mou et de la paroi postérieure de la gorge ou du pharynx. Ces cancers surviennent le plus souvent entre 60 et 64 ans et touchent quatre fois plus les hommes que les femmes.

Le mode de transmission du virus du papillome humain, ou VPH, à l’origine du cancer de l’oropharynx n’est pas clair, mais le virus peut se transmettre par le contact de la bouche avec la bouche, les organes génitaux ou l’anus. La plupart des personnes exposées au VPH par voie orale sont généralement asymptomatiques, et le virus est éliminé par le système immunitaire en l’espace d’un ou deux ans sans traitement médical. Toutefois, chez certaines personnes, le virus peut envahir le système immunitaire et rester latent dans l’oropharynx pendant de nombreuses années.

Historiquement, les principaux facteurs de risque du cancer de l’oropharynx étaient le tabac et l’alcool, mais, aujourd’hui, les données montrent clairement que le VPH, en particulier les génotypes à haut risque, est le principal facteur de risque.

À l’échelle mondiale, la prévalence du cancer de l’oropharynx augmente rapidement, en particulier dans les pays développés et à revenu élevé. Les données du Canada concordent avec celles des États-Unis, où la proportion de cancers de l’oropharynx causés par le VPH est passée de 16 % dans les années 1980 à plus de 70 % au début des années 2000. En 2011, on prévoyait que le cancer de l’oropharynx dépasserait le cancer du col de l’utérus pour devenir le cancer lié au VPH le plus fréquent d’ici 2020. Étonnamment, cela s’est produit l’année suivante, en 2012.

Chers collègues, bien que cette interpellation sur les infections transmissibles sexuellement puisse vous faire penser que cette question ne vous concerne pas, permettez-moi de raconter l’histoire vraie d’une personne que je connais. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’un ancien patient.

À l’époque, il s’agissait d’un homme de 50 ans, en bonne santé et actif, qui présentait depuis plusieurs mois une masse dure dans le haut du cou, qui ne disparaissait pas et qui, en fait, grossissait lentement. Il ne présentait aucun autre symptôme. Il avait arrêté de fumer plusieurs années auparavant et était un buveur occasionnel. En d’autres termes, il ne présentait pas les facteurs de risque historiques d’un cancer de la tête et du cou.

Pourtant, on lui a diagnostiqué un cancer de l’oropharynx, et oui, il était associé au VPH. Il était mal à l’aise, car le papillomavirus est une infection sexuellement transmissible. Il craignait de passer pour un mari infidèle et de transmettre le papillomavirus à son épouse. Les préjugés sont puissants.

La bonne nouvelle, c’est qu’il a été diagnostiqué correctement, qu’il a reçu un traitement approprié, qu’il a appris qu’il ne transmettrait pas le papillomavirus à son épouse et qu’il n’a plus de cancer depuis plusieurs années. Il sait maintenant que les cancers associés au VPH sont en hausse et qu’il n’a aucune raison d’être gêné.

Pour la troisième et dernière partie de mon discours sur la prévention des cancers associés au VPH, je vais lire des extraits de la mise à jour de juillet 2024 du Comité consultatif national de l’immunisation du Canada, ainsi que ses dernières recommandations :

La vaccination contre le VPH, ainsi que les stratégies de surveillance et de dépistage, sont des mesures de santé publique essentielles pour la prévention des cancers associés au VPH.

Le Comité consultatif national de l’immunisation a formulé trois fortes recommandations, ce qui veut dire qu’elles s’appliquent à la plupart des populations et des personnes et devraient être suivies, à moins qu’il n’y ait une justification claire et convaincante pour une autre approche, et une recommandation discrétionnaire, ce qui veut dire qu’elle peut être envisagée pour certaines populations ou personnes dans certaines circonstances.

Les trois fortes recommandations sont les suivantes : on devrait vacciner contre le virus du papillome humain, ou VPH, toutes les personnes âgées de 9 à 26 ans; les personnes âgées de 9 à 20 ans devraient recevoir une dose de vaccin contre le VPH et les personnes âgées de 21 à 26 ans devraient recevoir deux doses de vaccin contre le VPH; le vaccin nonavalent devrait être utilisé, car il offre une protection contre le plus grand nombre de types de VPH et de maladies associés.

Selon la quatrième recommandation, qui est discrétionnaire, les personnes de 27 ans et plus peuvent recevoir le vaccin contre le VPH après avoir pris une décision partagée et en avoir discuté avec un professionnel de la santé.

Partout au Canada, les vaccins contre le VPH sont actuellement offerts aux enfants d’âge scolaire et aux adolescents dans le cadre de programmes scolaires financés par l’État. Ces programmes ont d’abord été lancés en 2007-2008 pour les étudiantes et ont été étendus aux deux sexes biologiques en 2017 dans l’ensemble des provinces et des territoires. Cependant, de nombreux enfants et adolescents ne sont toujours pas vaccinés, et selon des estimations récentes, la couverture vaccinale demeure inférieure à l’objectif de 90 % avant l’âge de 17 ans. Des données récentes sur la vaccination montrent que certaines régions, par exemple, les populations rurales et éloignées, ont des taux de vaccination plus faibles et des taux plus élevés de cancer du col de l’utérus. Plus précisément, les populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada présentent des taux plus élevés d’infection au VPH et de maladies connexes, ainsi que des taux plus faibles de dépistage du cancer du col de l’utérus, un problème qui peut être aggravé par les préjugés et la discrimination qui nuisent à l’accès aux soins de santé.

Il convient de noter que des données canadiennes récentes indiquent que les femmes autochtones sont deux à vingt fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du col de l’utérus que les femmes non autochtones, et qu’elles ont un taux de mortalité dû au cancer du col de l’utérus quatre fois plus élevé que celui des femmes non autochtones.

Les populations d’immigrantes et de réfugiées au Canada présentent également des taux de dépistage du cancer du col de l’utérus plus faibles et des taux d’infection par le VPH plus élevés, ce qui les expose à un risque accru de morbidité et de mortalité associées au VPH.

L’intersectionnalité des caractéristiques des habitants, leur race et leur statut socioéconomique peuvent aggraver les inégalités en matière de santé.

Les stratégies d’atténuation qui pourraient promouvoir l’équité peuvent inclure des programmes de rattrapage sur mesure; un accès gratuit et élargi aux vaccins, notamment dans les établissements de soins primaires et les pharmacies; des campagnes de vaccination scolaire supplémentaires; des démarches de consentement simplifiées; et une réaffectation des ressources pour offrir des doses aux populations les plus vulnérables.

Le vaccin est disponible en vente privée pour les personnes qui ne sont pas incluses dans les programmes de vaccination contre le VPH financés par l’État.

Des données provenant du monde entier confirment l’efficacité du vaccin contre le virus du papillome humain dans la prévention du cancer du col de l’utérus. En Angleterre, l’incidence du cancer du col de l’utérus a été réduite de 87 % chez les femmes dans la vingtaine qui se sont vu proposer le vaccin à l’âge de 12 ou 13 ans dans le cadre du programme britannique de vaccination contre le virus du papillome humain.

Chez les filles et les femmes suédoises âgées de 10 à 30 ans, la vaccination contre le virus du papillome humain a été associée à une réduction substantielle du risque de cancer invasif du col de l’utérus au sein de la population.

Au Canada, si l’on tient compte de la couverture vaccinale de 85 % observée au Québec, on prévoit une quasi-élimination des infections à virus du papillome humain à haut risque chez les femmes et les hommes au cours des 15 prochaines années. En Ontario, où la couverture vaccinale se situe entre 62 et 67 %, la projection est plus faible, mais elle atteint tout de même une réduction de 90 % des infections à virus du papillome humain.

Enfin, les données montrant une réduction d’autres cancers associés au virus du papillome humain, comme le cancer de l’oropharynx, sont plus limitées et plus tardives en raison de leur progression plus lente que celle du cancer du col de l’utérus.

En conclusion, une approche préventive de la promotion de la santé met l’accent sur la sensibilisation et les causes profondes de la maladie plutôt que sur les seuls symptômes. Chers collègues, je vous remercie de votre attention et de votre intérêt pour la santé. Merci. Meegwetch.

L’honorable Joan Kingston [ + ]

Chers collègues, j’interviens aujourd’hui dans le cadre d’une interpellation pour parler d’une question de santé publique d’une importance capitale, à savoir l’augmentation alarmante des infections transmises sexuellement et par le sang, y compris le VIH. Je tiens tout d’abord à remercier le sénateur Cormier d’avoir lancé cette interpellation ainsi que les autres intervenants que nous avons entendus depuis.

Les infections à chlamydia, à la gonorrhée, à la syphilis, à l’hépatite B et C et au VIH vont de pair et les professionnels de la santé publique encouragent le dépistage simultané de ces infections pour une raison bien simple : si vous êtes à risque d’avoir contracté l’une d’entre elles, vous êtes à risque de toutes les avoir contractées.

Il existe une publicité très intelligente pour le vaccin contre le zona que, soit dit en passant, je vous encourage tous à recevoir, de même que le vaccin contre le virus du papillome humain, dont on vient de parler. On y dit : « Le zona s’en fiche. » Eh bien, les infections transmises sexuellement et par le sang s’en fichent aussi. Elles se transmettent par l’échange de fluides génitaux, par un contact cutané intime et par le contact avec le sang. Comme elles sont souvent asymptomatiques dans les premiers stades, elles se transmettent facilement sans que l’on s’en rende compte.

Le VIH ne fait pas de discrimination. À l’échelle mondiale, 44 % des nouvelles infections au VIH sont survenues chez les femmes et les filles de tous âges en 2023. En Afrique subsaharienne, les femmes et les filles de tous âges représentaient 62 % de toutes les nouvelles infections au VIH. Dans toutes les autres régions géographiques, y compris l’Amérique du Nord, plus de 73 % des nouvelles infections au VIH en 2023 sont survenues chez les hommes et les garçons.

En 2023, 4 000 adolescentes et femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH chaque semaine dans le monde, et 3 100 ’entre elles se trouvaient en Afrique subsaharienne. Le 1er décembre marquait à la fois la Journée mondiale du sida et le début de la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones. Pendant cette période, nous nous souvenons des personnes qui ont succombé au VIH et nous manifestons notre soutien à celles qui en sont atteintes en sensibilisant la population, en approfondissant nos connaissances et en déployant des efforts pour mettre fin aux préjugés et à la discrimination liés au VIH.

Aujourd’hui, je compte me concentrer sur ces préjugés et cette discrimination, mais j’aimerais tout d’abord transmettre un message d’intérêt public. Le VIH peut être transmis de deux façons : par des rapports sexuels, ou par le partage d’aiguilles ou d’autres articles servant à s’injecter des drogues, y compris des stéroïdes ou des hormones. Le VIH peut aussi être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement; en partageant des aiguilles ou de l’encre servant à des tatouages; en partageant des aiguilles ou des bijoux utilisés pour un piercing; ou en partageant des aiguilles d’acupuncture. Il existe même un risque lorsqu’on partage des objets d’usage courant, comme un coupe-ongle, ou tout ce qui peut transpercer la peau. Malheureusement, cela peut se produire sans que la personne infectée s’en rende compte.

Il est également important de savoir que le VIH ne peut pas être transmis par une poignée de main; en travaillant ou en mangeant avec une personne qui a le VIH; en se faisant une accolade ou en s’embrassant; en toussant, en éternuant ou en crachant; en nageant dans une piscine; en s’assoyant sur un siège de toilette; en buvant à une fontaine; en touchant à un insecte ou un animal; ou en faisant preuve de bonté et d’acceptation.

Depuis novembre 1985, tous les produits sanguins au Canada font l’objet d’un test de dépistage du VIH, afin de s’assurer que la transfusion sanguine est sans danger. Par ailleurs, il n’y a aucun risque de contracter le VIH en donnant du sang.

Alors, comment se protéger et protéger les autres? Il faut d’abord connaître son état de santé et celui de son partenaire intime au moyen d’un test de dépistage.

Dans certaines circonstances, dans le cadre de soins prénataux de qualité, les femmes enceintes sont soumises à des examens de routine pour protéger le bébé à naître, ce qui permet d’offrir un traitement avant la naissance et d’offrir des soins appropriés pendant la période néonatale. Même s’il n’existe pas de vaccin pour prévenir le VIH ou l’hépatite — ou les autres maladies transmissibles sexuellement dont j’ai parlé —, des mesures peuvent être prises pour éviter de transmettre ou de contracter ces infections. Je souligne toutefois qu’elles ne peuvent pas être transmises par le contact avec une peau saine et intacte. Promouvoir l’utilisation de condoms pendant les rapports sexuels et les rendre facilement accessibles dans le cadre d’une stratégie de réduction des méfaits est une bonne politique publique.

Quand j’ai commencé à rencontrer des personnes exposées au VIH et à l’hépatite C en tant que professionnelle de la santé, au début des années 2000, les moyens de protection contre ces infections étaient limités, et les traitements étaient difficiles, voire inexistants. C’était une période plutôt effrayante. Les gens ne voulaient pas se faire dépister, parce qu’ils avaient peur d’apprendre qu’ils étaient atteints.

Aujourd’hui, grâce aux progrès de la pharmacologie, il existe un remède contre l’hépatite C et un traitement qui rend la charge virale du VIH indétectable et donc non transmissible aux partenaires intimes. Bref, il y a de l’espoir.

Il existe également des médicaments destinés à prévenir l’infection pour les personnes les plus exposées au risque de contracter le VIH. Les personnes séronégatives qui présentent un risque élevé de contracter le VIH peuvent bénéficier de la prophylaxie préexposition, ou PPrE. Celle-ci suppose de prendre certains médicaments contre le VIH afin de réduire le risque de contracter le VIH. Une personne commence la PPrE avant d’être exposée au VIH.

Quant aux personnes séronégatives qui ont pu être exposées au VIH, elles peuvent avoir recours à la prophylaxie post-exposition, ou PPE. Il faut commencer à prendre les médicaments pour la PPE dès que possible, c’est-à-dire dans les 72 heures suivant l’exposition au VIH, et il faut les prendre pendant 28 jours.

Les prestataires de services de santé publique et de services communautaires peuvent aider les gens à mieux comprendre et évaluer le risque, mais ils doivent le faire en tenant compte du fait que les comportements d’une personne ne représentent qu’une partie du tableau. Pour cerner le risque d’infection par le VIH auquel une personne est exposée, il faut tenir compte de nombreux facteurs individuels, comportementaux et contextuels. Si les décisions et les actions personnelles peuvent influer sur le risque de contracter le VIH, d’autres facteurs sociaux et structurels, tels que les rapports de force dans les relations, les conditions de logement précaires ou le manque de revenus, peuvent également influer sur la vulnérabilité au VIH. Il peut être complexe et difficile d’expliquer comme il se doit la notion de risque.

Toutefois, comprendre les nombreux facteurs qui entrent en jeu dans le risque d’infection par le VIH permet non seulement d’aider les personnes concernées à estimer elles-mêmes la nature de ce risque, mais aussi de mieux soutenir celles qui font appel aux prestataires de services.

Le risque est caractérisé par l’incertitude, et il ne survient pas en vase clos. Il dépend de nombreux différents facteurs qui peuvent évoluer dans le temps. De manière générale, les facteurs suivants peuvent influer sur le risque de contracter le VIH auquel une personne est exposée : la présence d’autres facteurs personnels tels que des problèmes de santé mentale ou la consommation de substances, qui peuvent influer sur le risque de diverses manières, par exemple en influençant le jugement ou la capacité de faire des choix et de négocier le consentement; un accès facile aux différentes stratégies de prévention du VIH; de même que des facteurs sociaux et structurels, notamment les formes d’oppression qui créent des inégalités en matière de santé, telles que le racisme et l’homophobie.

Comprendre que le risque associé au VIH est produit et renforcé par des différences injustes en matière d’état de santé ou par une inégalité en matière de santé causée par des facteurs sociaux et structurels peut aider les fournisseurs de services à mieux répondre aux besoins globaux de leurs clients, par exemple en les aidant à accéder à d’autres services, dont le counseling ou les aides en matière de logement, et en plaidant pour des changements systémiques plus larges, comme des modifications des politiques.

Au Canada, certains groupes démographiques ont des taux disproportionnellement élevés de séropositivité concentrés dans les communautés et les groupes marginalisés. Les groupes démographiques touchés de manière disproportionnée par le VIH au Canada sont les gais, les bisexuels et les autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes; les personnes bispirituelles; les personnes transgenres; les Autochtones — c’est-à-dire les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis —; les communautés africaine, antillaise et noire; et les personnes qui consomment des drogues. Cependant, cela ne veut pas dire qu’être membre d’un de ces groupes est un « facteur de risque » pour le VIH. En revanche, cela signifie que d’autres facteurs contribuent à accroître le risque à l’échelle du groupe.

Au Canada, les groupes démographiques qui ont des taux élevés de séropositivité subissent de manière disproportionnée un éventail de formes sociales et structurelles de discrimination et d’exclusion, par exemple le racisme, l’homophobie et la transphobie, qui exercent une influence sur les déterminants sociaux de la santé, comme l’itinérance, la pauvreté, l’isolement social et la capacité d’accéder aux services de santé, ce qui entraîne des inégalités en matière de santé. Dans le contexte du VIH, les inégalités en matière de santé dans ces groupes démographiques incluent une plus grande vulnérabilité face au VIH et de moins bons résultats en matière de santé pour les personnes qui vivent avec le VIH.

Ces disparités peuvent également créer des conditions qui permettent au VIH de se propager plus rapidement dans la population, ce qui accroît encore les inégalités en matière de santé.

Plus le nombre de personnes vivant avec le VIH est élevé dans une population donnée, plus il est probable qu’un membre de cette population soit exposé au VIH.

Le concept de risque est souvent utilisé, directement ou indirectement, pour blâmer les personnes pour les activités auxquelles elles participent. Il est important d’en être conscient lorsque l’on aborde la question du risque d’infection par le VIH avec les gens. Le fait de qualifier certaines activités de « risquées » ou de dire aux gens qu’ils ne devraient pas faire certaines choses peut renforcer leur sentiment d’oppression et d’exclusion.

En outre, cette approche ne reconnaît pas que les activités susceptibles de conduire à la transmission du VIH sont parfois le résultat de facteurs indépendants de la volonté d’une personne et qui limitent ses choix. Par exemple, il peut y avoir un déséquilibre de pouvoir dans une relation sexuelle qui détermine l’utilisation de stratégies de prévention du VIH.

Cependant, une chose est sûre : indétectable égale intransmissible. Cela signifie qu’une personne vivant avec le VIH qui suit un traitement contre le VIH et maintient une charge virale indétectable ne transmettra pas le VIH par voie sexuelle. Une charge virale indétectable signifie que le risque de transmission sexuelle est nul.

Pour mettre fin aux inégalités et aux injustices, nous devons reconnaître l’impact que le VIH continue d’avoir sur les communautés qui luttent contre les difficultés sociales et économiques, ainsi que sur les communautés autochtones, les homosexuels, les bisexuels et les autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les personnes qui consomment de la drogue. Nous devons également reconnaître que de nombreuses personnes diagnostiquées séropositives peuvent être confrontées à des problèmes de santé mentale, en raison de la stigmatisation qui entoure le VIH et des émotions complexes qui accompagnent le diagnostic.

Tragiquement, la COVID-19 a eu un impact sur l’accès à de nombreux services spécialisés dans les infections transmissibles sexuellement et par le sang, y compris les tests de dépistage. En conséquence, au Canada, 1 722 nouveaux cas de VIH ont été diagnostiqués en 2021, soit 5 % de plus qu’en 2020.

En 2020, les Autochtones représentaient près de 10 % de toutes les personnes vivant avec le VIH au Canada, alors qu’ils ne représentaient que 5 % de la population totale en 2021. Face au sombre tableau que dressent ces données, il est nécessaire de mettre au premier plan les voix et les expériences autochtones dans la prévention et la prise en charge dans les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Nous devons continuer à travailler ensemble pour intégrer davantage les connaissances traditionnelles et les pratiques adaptées à la culture dans nos approches des soins pour le VIH.

Les organismes communautaires restent essentielles à la mise en œuvre de projets locaux qui améliorent l’accès à la prévention, au traitement et aux soins liés au VIH et renforcent les stratégies de réduction des méfaits fondées sur des données probantes.

Le Fonds d’initiatives communautaires en matière de VIH et d’hépatite C du gouvernement fédéral et le Fonds pour la réduction des méfaits appuient les organismes et les projets communautaires de première ligne qui s’efforcent de prévenir les infections et d’améliorer l’accès aux traitements et aux soins. L’autodépistage du VIH est plus largement accessible, y compris dans les collectivités du Nord, éloignées et isolées du Canada, pour aider à atteindre les personnes non diagnostiquées comme première étape vers la mise en place de services adaptés à la culture.

En continuant d’élargir ces mesures, le Canada peut soutenir l’objectif mondial d’éliminer le VIH et le sida en tant que problème de santé publique d’ici 2030.

L’Agence de la santé publique du Canada collabore avec tous les ordres de gouvernement ainsi que les collectivités régionales et locales. Chaque partenaire joue un rôle essentiel dans la mobilisation des personnes vivant avec le VIH et des personnes susceptibles de faire une infection afin de répondre à leurs besoins en matière de prévention, de dépistage, de traitement et de soutien.

Pendant la conférence AIDS 2022, le Canada a appuyé la déclaration mondiale « Indétectable = Intransmissible », ou I = I. Cela signifie que si une personne reçoit un traitement et maintient une charge virale supprimée, il n’y a effectivement aucun risque de transmettre sexuellement le virus à autrui. Promouvoir ce message est une façon de réduire la stigmatisation et la discrimination.

Des cibles mondiales de dépistage et de traitement pour 2025 ont été établies. Ce projet, qui porte le nom de « 95-95-95 », demande à 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH de connaître leur statut, à 95 % de celles qui connaissent leur statut d’accéder à un traitement et à 95 % de celles qui reçoivent un traitement d’obtenir une suppression virale.

À l’échelle mondiale, en 2023, 86 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique. Parmi les personnes connaissant leur statut, 89 % suivaient un traitement. Parmi les personnes suivant un traitement, 93 % avaient une charge virale supprimée.

Bien que les objectifs soient plus ou moins atteints pour certains groupes démographiques au Canada, et même s’il reste du travail à faire, la plupart des provinces s’approchent de ces objectifs.

La pandémie de COVID-19 a certes affecté les services de santé sexuelle, mais elle a également contribué à des avancées scientifiques prometteuses et à des moyens novateurs de mettre les gens en contact avec les services de dépistage, de traitement, de prévention et de soins, ce qui contribue à faire progresser collectivement les choses. Pour relever le défi permanent que représente le VIH, il faut adopter une approche globale.

La mise à l’échelle des nouvelles technologies de diagnostic, comme les tests de dépistage aux points de service et les trousses d’autodépistage, viendra améliorer l’accessibilité et encourager la détection précoce, en particulier dans les régions éloignées et mal desservies.

Les progrès de la recherche médicale et de la technologie ont considérablement amélioré la prévention et le traitement. Les thérapies antirétrovirales pour le VIH et les traitements curatifs pour l’hépatite C...

Son Honneur la Présidente intérimaire [ + ]

Sénatrice Kingston, votre temps de parole est écoulé. Demandez-vous le consentement pour pouvoir terminer votre discours?

La sénatrice Kingston [ + ]

Oui.

Son Honneur la Présidente intérimaire [ + ]

Le consentement est-il accordé, honorables sénateurs?

La sénatrice Kingston [ + ]

De nouvelles technologies médicales permettront de prévenir les effets à long terme de ces infections.

Les gens qui vivent avec le VIH et qui suivent un traitement peuvent vivre longtemps, heureux et en santé. La première étape du traitement et des soins est de connaître son statut. J’encourage tout le monde à sensibiliser les gens et à faire tomber les préjugés liés au VIH. En travaillant ensemble, nous pouvons mettre un terme à la propagation du VIH.

Merci, woliwon.

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