DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Kiska l'épaulard
22 mars 2023
Chers collègues, je prends la parole aujourd’hui pour souligner le décès de Kiska, à l’âge estimé de 47 ans.
Connue comme étant « l’orque la plus solitaire au monde », elle est morte la semaine dernière après avoir vécu en captivité pendant quatre décennies en Ontario.
Capturée dans les eaux islandaises en 1979, elle a passé sa première année au Canada avec l’orque Keiko, qui a par la suite été vendu au Mexique, puis relâché en Islande quelques années plus tard. Kiska, elle, n’a pas eu cette chance. Elle est restée en captivité et a donné naissance à cinq petits, mais aucun n’a survécu.
Après la mort de son compagnon de bassin, Kiska a vécu ses 12 dernières années en isolement.
Beaucoup de gens ont dit que l’histoire de Kiska a été porteuse de changement. Je suis d’accord. Toutefois, le changement a aussi été soutenu par les efforts de fervents défenseurs qui sont extraordinaires. Aujourd’hui, je tiens à rendre hommage aux nombreuses personnes qui luttent pour les droits des animaux et qui s’engagent à faire en sorte que ces changements se produisent.
Nous prenons nos décisions vêtus de nos plus beaux habits depuis le confort de nos sièges. La lecture du récit de la mort de Kiska m’a permis de me plonger dans les nombreuses histoires de militants courageux, passionnés et forts qui donnent leur temps et leur vie pour défendre les droits des animaux. Il s’agit notamment de Phil Demers, Dylan Powell, Camille Labchuk, des associations de protection des animaux et bien d’autres. Ils consacrent des années, voire des décennies de leur vie à cette cause. Ils participent à des manifestations pacifiques. Ils cherchent à obtenir justice. Ils se documentent. Ils font des recherches. Ils n’abandonnent jamais. En fin de compte, ils poussent la société — et le Canada — à devenir meilleure. Aujourd’hui, je tiens à les remercier, alors qu’ils sont dévastés par la disparition de Kiska.
On pourrait avoir l’impression qu’ils ont échoué, mais ce n’est pas le cas. Grâce à leurs interventions infatigables pour la défense des animaux, Kiska pourrait bien avoir été le dernier épaulard ayant vécu en captivité au Canada. Du moins, espérons-le.
Meegwetch. Merci.