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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international
La Chine--Les exportations de canola--La représentation canadienne
1 mai 2019
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat, mais, avant de commencer, sénateur Harder, je tiens à souligner l’hommage que vous avez rendu à nos aïeux, les mennonites, les doukhobors et les huttérites. Je vous en remercie. Je l’apprécie beaucoup.
Cela étant dit, passons aux choses sérieuses.
Les gouvernements font des erreurs. Revenons à ce thème.
Monsieur le leader, aujourd’hui, ma question porte sur le différend commercial avec la Chine, qui continue toujours et qui a des répercussions sur nos exportations de canola. Elle porte plus précisément sur la faible réaction de notre gouvernement, jusqu’à présent.
Richardson International, de Winnipeg, est notre plus grand exportateur de canola vers la Chine. Son permis d’exportation a été annulé par les autorités chinoises, il y a deux mois aujourd’hui, le 1er mars. Monsieur le sénateur, depuis, la situation n’a fait que s’empirer. La Chine n’a fait que peu de cas d’une lettre envoyée le mois dernier par la ministre de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau. De plus, le Canada n’a pas d’ambassadeur permanent en Chine depuis janvier, moment où John McCallum a été renvoyé de son poste.
Pourquoi le gouvernement est-il si lent à réagir à la crise du canola? Quand aura-t-il un ambassadeur permanent en Chine pour mieux défendre les intérêts canadiens?
Je remercie l’honorable sénateur de sa question. Avant de répondre, j’aimerais le remercier pour ce dont il a parlé dans son entrée en matière. Pour ceux qui ne le sauraient pas, ses ancêtres sont arrivés au Canada au XIXe siècle et, par conséquent, n’ont pas été assujettis au décret que j’ai mentionné. Si j’étais effronté, je dirais qu’ils avaient montré au Canada le genre de personnes qu’ils étaient et que cela s’avérait insatisfaisant. Mais je ne serais jamais effronté.
Mais vous n’êtes pas effronté.
En réponse à la question très sérieuse qui a été soulevée, je tiens à réaffirmer la priorité accordée par le gouvernement du Canada à la situation dans laquelle se trouvent les producteurs et exportateurs canadiens de canola. C’est très sérieux. Il y a d’autres enjeux liés à nos relations bilatérales avec la Chine que je n’ai pas besoin de mentionner, mais les sénateurs doivent savoir que le gouvernement tente de régler ces affaires par tous les moyens possibles.
Pour ce qui est plus précisément du canola, comme je l’ai répété à maintes reprises, le Canada cherche une solution fondée sur des données scientifiques.
C’est vrai. Le gouvernement chinois n’a pas encore répondu à notre demande de permettre à une délégation de se rendre en Chine pour discuter des questions scientifiques qui semblent le préoccuper.
Comme les honorables sénateurs le savent, le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail respectueux des intervenants concernés. Il prévoit aussi mettre en place un solide système de soutien destiné aux agriculteurs qui a été annoncé récemment. De plus, il est important que le Canada continue de trouver d’autres marchés. Le gouvernement redouble d’efforts, en particulier le ministre Carr, avec des visites prévues en Asie au cours des prochains jours. De toute évidence, la situation est grave. Tout le monde doit s’investir, et c’est justement ce qui se passe.
En ce qui concerne la représentation du Canada en Chine, je tiens à confirmer que le chargé d’affaires Jim Nickel est un fonctionnaire extraordinaire et qu’il continue de diriger une mission consacrée à la protection des intérêts du Canada et des Canadiens actuellement aux prises avec une situation profondément regrettable en Chine.
C’est peut-être la réponse la plus longue que j’aie reçue du leader du gouvernement. Je l’en remercie.