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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique et la protection civile

La Loi sur les mesures d’urgence

21 février 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement.

Monsieur le leader, le 10 février, je vous ai posé quelques questions. J’ai suggéré qu’il était temps que vous commenciez à nous répondre. Le même jour, à 19 h 40, une de mes petites filles m’a envoyé un message sur WhatsApp.

Monsieur le leader, je vais vous lire ce message avant de vous poser ma question. Voici ce qu’a dit ma petite fille :

Grand-papa, je pense que les questions que tu poses au Sénat sont trop complexes. Il semble que personne n’arrive à te répondre, et les réponses ne s’approchent même pas du sujet abordé dans tes questions.

Puis, elle a ajouté :

Tu sembles fatigué. Je le serais aussi si je devais rester assise à écouter toutes ces foutaises. Je t’aime.

Je l’aime aussi.

Monsieur le leader, je vais vous poser une question. Je voudrais que vous vous imaginiez répondre à Emily, avec des mots qu’elle peut comprendre.

Jeudi soir dernier, une violente attaque a eu lieu sur le chantier Coastal GasLink près de Houston, en Colombie-Britannique. Environ 20 personnes, dont certaines étaient armées de haches, ont attaqué les agents de sécurité, brisé des véhicules et de la machinerie lourde, fait des feux sur les routes, blessé un agent de la GRC et traumatisé les travailleurs. La GRC de la Colombie-Britannique a déclaré : « Cette activité criminelle violente s’est aggravée de façon troublante et cela aurait pu se solder par des blessures graves, voire des décès. » Le porte-parole poursuit :

Il s’agissait d’une violente attaque, organisée et calculée, qui a secoué les victimes et engendré des dommages représentant plusieurs millions de dollars.

Monsieur le leader, pourquoi le gouvernement Trudeau considère-t-il que le convoi de camionneurs constitue une urgence nationale alors que le premier ministre n’a pratiquement pas parlé de l’attaque brutale et dangereuse menée en Colombie-Britannique? Le premier ministre croit-il qu’il est acceptable de démoniser certains groupes de Canadiens simplement parce qu’ils ne sont pas d’accord avec lui?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Honorable sénateur, je vous remercie de cette question. J’espère que votre adorable petite-fille nous écoute.

Le gouvernement condamne les actes de violence qui ont été commis contre le gazoduc Coastal GasLink en Colombie-Britannique. Comme il l’a répété à plusieurs reprises, le gouvernement respecte le droit de manifester pacifiquement de chacun. Cela n’inclut pas la violence et l’intimidation, comme vous l’avez si bien dit.

On m’a informé que la GRC menait une enquête. Je suis certain que nous souhaitons tous avoir le fin mot de cette histoire.

Sauf que le premier ministre en a à peine parlé.

Monsieur le leader, nous vivons un moment sombre de notre histoire. Jusqu’à maintenant, nous avons été dirigés par un premier ministre revanchard qui sème la discorde et préfère s’arroger des pouvoirs sans précédent plutôt que de discuter avec ses compatriotes.

Monsieur le leader, les premiers ministres de ma province, le Manitoba, et de votre province, le Québec, ont affirmé qu’ils ne voulaient pas que la Loi sur les mesures d’urgence soit invoquée sur leur territoire. Cinq autres provinces ont dit la même chose et l’une d’elles a même dit qu’elle poursuivrait le gouvernement.

Lorsque le premier ministre a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence, il a prétendu que l’application de cette dernière serait circonscrite géographiquement. Samedi, à l’autre endroit, le secrétaire parlementaire du ministre de la Justice a confirmé que la loi s’appliquait à l’ensemble du Canada.

Monsieur le leader, quelles sont les lignes directrices dont le gouvernement Trudeau s’est servi avant de prendre la décision historique de déclarer l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire canadien?

Le sénateur Gold [ - ]

Honorable sénateur, je vous remercie de la question. Il s’agit manifestement d’une question qui nous préoccupe tous. Nous devons justement commencer à en débattre demain. C’est la tâche qui nous a été attribuée. J’ai hâte de partager mon point de vue et de répondre de façon plus approfondie à votre question et à toutes les autres questions que les sénateurs pourront avoir pendant le débat. J’ai aussi hâte d’entendre votre opinion et celles de mes collègues au sujet de cette question de la plus haute importance.

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