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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages

L'honorable Terry M. Mercer

5 mai 2022


L’honorable Jane Cordy [ - ]

Honorables sénateurs, je ne pensais pas que la tâche serait si difficile, car il est difficile de résumer en quelques mots une carrière aussi bien remplie que celle du sénateur Terry Mercer. Au cours de sa carrière politique, il a défendu de nombreuses causes pour les gens de la Nouvelle-Écosse et, bien sûr, pour l’ensemble des Canadiens. Je connais Terry depuis très longtemps et j’ai toujours apprécié ses idées et, surtout, son amitié. Il va sans dire que l’absence de sa voix — et quelle voix unique — lors de nos délibérations se fera sentir dans cette enceinte, mais je crois bien qu’il continuera à défendre diverses causes alors qu’il entame un nouveau chapitre de vie.

Le sénateur Mercer a été nommé au Sénat en 2003 par le très honorable Jean Chrétien. Cette nomination faisait suite à de nombreuses années d’engagement au sein du Parti libéral du Canada dont il a été directeur national du financement et directeur national. Je dois dire que Terry excelle dans les rapports avec les gens. Il est ce qu’on appelle une personne sociable. On a pu constater son entregent particulièrement dans ses rapports avec les jeunes. La journée des jeunes sur la Colline, organisée avec le sénateur Munson, est le meilleur exemple qui me vienne à l’esprit. Ces journées étaient une célébration de la jeunesse avec les jeunes eux-mêmes, et visaient à les encourager à atteindre leur plein potentiel.

Personne ne peut accuser le sénateur Mercer de ne pas savoir faire la fête, certainement pas ceux d’entre nous qui considéraient la fête de Noël qu’il organisait chaque année dans son bureau dans l’édifice de l’Est comme une tradition à ne pas manquer. Le sénateur Mercer et son personnel se surpassaient dans l’organisation de ces rassemblements en fournissant de la nourriture en abondance et en engageant des musiciens. Il veillait aussi toujours à avoir un lien avec un organisme de charité. Qu’il s’agisse d’un don en argent ou d’un cadeau pour les personnes dans le besoin, le thème était de donner, toujours donner. Le sénateur Mercer a tout simplement un grand cœur. Je suis sûre que beaucoup d’entre nous ont des histoires qui mettent en évidence ce trait admirable.

Voici ce que le sénateur Munson m’a écrit à votre sujet, sénateur Mercer, et au sujet de votre retraite, et je cite :

Sénateur Mercer, vous avez toujours rapproché les gens, peu importe qui ils étaient et qui ils représentaient, parce que ce n’était pas la politique qui primait, mais les gens. Nous vivions et travaillions dans un environnement spécial — la Colline — et vous le saviez intuitivement. Si vous croisiez quelqu’un qui travaillait à la cafétéria ou un nettoyeur de l’un de nos bureaux qui rentrait chez lui pour la nuit, vous vous arrêtiez pour les saluer.

Le sénateur Mercer a joué un rôle déterminant lorsque nous avons formé le Groupe progressiste du Sénat. Alors que nous étions en train de déterminer l’orientation de ce nouveau groupe, Terry a assumé — sans hésiter — le rôle de président du caucus. Lorsque le sénateur Day a pris sa retraite du Sénat, c’est Terry qui m’a proposé de diriger notre groupe. En fait, si je me souviens bien, il m’a demandé d’être la leader en disant que le sénateur Dawson avait accepté d’être leader adjoint à condition que j’accepte d’être leader. Je ne savais pas que le sénateur Dawson avait été informé que je ne deviendrais la leader que s’il devenait leader adjoint. C’était un stratagème astucieux, qui a fonctionné.

Terry, pour conclure, je tiens à vous remercier personnellement pour vos années d’amitié. Je veux vous remercier pour tout ce que vous avez apporté à cet endroit, et je veux vous remercier pour les années que vous avez passées au service des Canadiens. Les nombreux hommages qui vous sont rendus et qui sont rendus à vos réalisations — nombreuses — ne constituent certainement pas la fin de votre histoire. Je vous invite à vous souvenir non pas de ce que vous quittez, mais de ce qui vous attend. Vous pourrez maintenant consacrer votre temps à votre épouse Ellen, à votre fils Michael et à votre belle-fille Lisa, et peut-être aux deux personnes les plus enthousiastes à l’idée de passer du temps avec grand-papa, Ellie et Oliver.

Terry, votre voix merveilleuse et distinctive dans cette enceinte me manquera, tout comme votre passion pour ce travail. C’est toutefois surtout votre présence dans le Groupe progressiste du Sénat qui me manquera. Vous rendez les choses passionnantes. Mes meilleurs vœux pour l’avenir, mon ami.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Honorables sénateurs, au nom de tous mes collègues du bureau du représentant du gouvernement, je tiens aussi à rendre hommage au sénateur Terry Mercer. Le sénateur Mercer représente les Néo-Écossais de la division sénatoriale de Northend, à Halifax, depuis près de 19 ans. Il le fait avec beaucoup de fierté, de passion et, souvent, en ne se gênant pas pour faire beaucoup de bruit.

Sérieusement, chers collègues, les efforts qu’il a déployés pour aider bon nombre d’organismes de bienfaisance et de fondations philanthropiques ont été à la fois acharnés et infatigables. Ses interventions en ce lieu au nom des œuvres de bienfaisance qui lui tiennent à cœur ont mis en lumière le travail de ces organismes et les Canadiens qui ont besoin de leur soutien et qui en bénéficient. La Fondation du rein, le YMCA, l’Ambulance Saint-Jean Canada et Diabète Canada sont seulement quelques exemples d’organismes qui ont bénéficié des efforts de Terry.

Comme l’a dit la sénatrice Cordy, il a de l’expérience comme agent de financement professionnel. C’était un atout inestimable quand il siégeait au Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance. Il a compris autant, sinon mieux que n’importe qui les luttes et les difficultés auxquelles le secteur doit faire face.

Je ne sais pas s’il existe des statistiques au sujet des sénateurs qui siègent au même comité à partir du jour où ils sont nommés au Sénat jusqu’au jour où ils prennent leur retraite. Je ne suis pas du genre à parier, mais si je devais me hasarder — et gager 10 ou 15 cents —, je dirais que le mandat du sénateur Terry Mercer au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts pourrait être en tête de liste. Sa présence à ce comité pendant près de deux décennies est l’un des piliers et des forces du Sénat : sa mémoire institutionnelle. Les témoins qui comparaissaient devant le comité savaient que lorsque le sénateur Mercer posait une question précise, il s’attendait à recevoir une réponse précise et détaillée, en particulier de la part des ministres et des fonctionnaires. Il maîtrisait son domaine et s’attendait à ce qu’il en soit de même de leur part.

En tant que collègue, on n’avait jamais à se demander ce que Terry pensait d’un sujet. Il énonçait toujours clairement sa pensée. Terry, c’était toujours rafraîchissant de passer du temps avec vous. Vous méritez votre retraite. Nous vous souhaitons, ainsi qu’à Ellen, votre femme, de la santé, de la joie, de nouvelles aventures et beaucoup de temps avec vos petits-enfants. Vous allez vraiment nous manquer.

Merci, Terry.

L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à mon ami, le sénateur Terry Mercer.

Comme il a été dit précédemment, le sénateur Mercer a été nommé par le très honorable Jean Chrétien pour représenter les formidables habitants de la Nouvelle-Écosse. Avant d’être nommé au Sénat, comme la sénatrice Cordy l’a mentionné, le sénateur Mercer était bien connu au sein du Parti libéral du Canada puisqu’il en a été le directeur du financement et le directeur national.

Sa loyauté envers Jean Chrétien et son parti est indéniable. Lors de son premier discours, il avait d’ailleurs déclaré ceci :

Mon appui à l’héritage de M. Chrétien se fera sentir au Sénat non seulement pour le bénéfice de l’opposition, mais pour les honorables sénateurs au sein du caucus. Je vais leur rappeler de ne pas oublier l’héritage de Jean Chrétien au fil des ans et ceux d’entre nous qui ont été envoyés ici par lui.

Le sénateur Mercer n’aurait pu prédire la situation quelque peu bizarre dans laquelle notre institution se retrouverait parce que Justin Trudeau a décidé de couper les liens avec la Chambre haute au nom de la réforme du Sénat. Ce contexte n’a fait que souligner la loyauté du sénateur Mercer envers son parti politique, car même après que le premier ministre eut décidé de couper les liens avec les libéraux de la Chambre haute, l’allégeance du sénateur Mercer n’a jamais vacillé. Il a été un homme d’équipe du début à la fin.

Pendant de nombreuses années, le sénateur Mercer et moi-même avons travaillé ensemble au sein du Comité de l’agriculture et des forêts. Certes, nous étions tous les deux très partisans, mais, quand il s’agit d’agriculture, il n’y a pas de problème conservateur ou de problème libéral. L’agriculture, c’est l’agriculture, et les enjeux sont toujours passés en premier.

Le sénateur Mercer et moi-même avons aussi servi au sein du Comité des transports et des communications. Le fait de voyager ensemble nous a donné l’occasion de devenir bons amis. Je me souviens de bons moments vécus ensemble en Belgique, durant une étude sur les technologies sans fil.

Chers collègues, je vais vous faire part d’une conversation que j’ai eue avec Terry Thomas, l’analyste qui a travaillé à cette étude. Tandis que nous nous rendions à pied acheter des chocolats pour mon épouse, j’ai demandé à M. Thomas qui étaient, selon lui, les sénateurs les plus partisans. Je signale que c’était au bon vieux temps où il y avait des libéraux et des conservateurs au Sénat. Bien entendu, notre analyste a hésité à répondre, mais j’ai insisté. Il a éventuellement dit qu’à son avis, le sénateur Mercer était le plus partisan des libéraux et moi, le plus partisan des conservateurs.

Je lui ai dit que sa réponse était celle que j’espérais, car je souhaitais dire à M. Thomas que Terry Mercer était sans doute mon meilleur ami au Sénat.

Chers collègues, j’espère que cette histoire vous rappellera qu’être partisan n’est pas une mauvaise chose, et que la partisanerie n’est pas l’enjeu au cœur des travaux du Sénat; c’est plutôt le bien-être des Canadiens. Si Terry et moi avons pu être de bons amis qui travaillent vers un objectif commun, tout le monde en est capable.

Sénateur Mercer, je veux me joindre à de nombreux Canadiens pour vous remercier pour votre travail. Toutefois, chers collègues, je ne peux pas prendre la parole aujourd’hui sans mentionner que Terry Mercer sera toujours connu par les conservateurs comme celui qui refusait la permission, surtout quand les libéraux formaient l’opposition au Sénat. Beaucoup d’entre nous, de ce côté-ci, se souviendront toujours du doux écho de votre voix disant « non », pour faire contrepoids au gouvernement et veiller à ce qu’il n’obtienne pas toujours ce qu’il veut.

Terry, vous laissez un grand vide à combler à cet égard, mais je ferai tout en mon pouvoir pour essayer de prendre votre place et de m’améliorer.

Trêve de plaisanteries; Terry, votre retraite est bien méritée, et mon caucus et moi souhaitons tout ce qu’il y a de mieux à Ellen et à vous.

L’honorable Mobina S. B. Jaffer [ - ]

Honorables sénateurs, c’est pour moi un honneur de prendre la parole aujourd’hui, au nom du Groupe des sénateurs indépendants, afin d’offrir nos sincères remerciements à notre collègue le sénateur Terry Mercer.

Depuis sa nomination, en novembre 2003, le sénateur Mercer a servi le Sénat avec fierté et loyauté. Je suis sûre que vous êtes tous au courant du rôle exceptionnel qu’il a joué à la Chambre haute et au sein d’innombrables comités. Son mandat au Sénat reflète le dévouement dont il a fait preuve toute sa vie envers la population canadienne.

Honorables sénateurs, on dit que les amis, c’est une famille qu’on choisit. C’est exactement de cette façon que je vois le sénateur Mercer. Depuis que j’ai fait sa connaissance, il y a plus de 30 ans, il a toujours été là pour ma famille et moi.

Terry, Nuralla est aussi des nôtres aujourd’hui. Pendant des périodes déterminantes de ma vie, notamment lorsque j’ai brigué et obtenu le poste de vice-présidente du Parti libéral du Canada et celui de présidente de la Commission libérale féminine nationale, le sénateur Mercer a toujours été là pour me donner de sages conseils et m’encourager en coulisse.

Honorables sénateurs, comme vous le savez, il y a eu plusieurs moments dans ma carrière où je me suis sentie bien seule, mais le sénateur Mercer m’a toujours encouragée à ne pas rester silencieuse et à prendre la parole sur les questions de diversité. Il me disait : « Prenez la parole. Si vous ne le faites pas, alors qui le fera? »

Sa gentillesse ne se limitait pas à moi. Je me souviens qu’il est devenu comme un père pour mon fils, Azool Jaffer-Jeraj, qui était également vice-président des Jeunes libéraux du Canada. Le sénateur Mercer l’a encouragé à poursuivre son engagement, en lui tendant la main, en l’embauchant et en le prenant sous son aile. Il en a fait autant pour plusieurs autres jeunes gens issus de la diversité, et bien que nombre de ses efforts soient passés inaperçus, le sénateur Mercer a très discrètement et humblement mené la transformation du Parti libéral vers la diversité et l’inclusion. À sa manière, il a fait en sorte que le Parti libéral appartienne à tous les Canadiens.

Pour terminer, j’aimerais vous transmettre un message de vos petits-enfants de la Colombie-Britannique, Almeera et Ayaan : « Grand-papa Terry, tu as maintenant le temps de venir nous rendre visite en Colombie-Britannique. »

Sénateur Mercer, ayant consacré votre vie au service d’innombrables Canadiens, vous méritez bien de passer plus de temps avec ceux qui vous sont chers et qui vous aiment le plus.

À Ellen, Michael et sa famille, merci d’avoir partagé Terry avec nous pendant tant d’années.

Vous nous manquerez, mon ami. Vous allez me manquer. Merci.

L’honorable Larry W. Campbell [ - ]

Honorables sénateurs, j’ai l’honneur de joindre ma voix à celles d’un grand nombre de mes collègues aujourd’hui pour célébrer la vie et les nombreuses contributions au Sénat de notre ami et collègue Terry Mercer. Même s’il n’est pas connu de tous, je vais reprendre les paroles immortelles de l’ancien sénateur George Baker en disant que je serai bref.

Il est évident — et je ne crois pas que personne ne pourrait mieux le dire que le sénateur Plett — que le sénateur Mercer était partisan jusqu’à l’os. Un « partisan » est une personne qui appuie fermement un parti, une personne ou une cause en particulier. Dans son cas, il a réussi ce qu’on peut appeler un triplé. Il défend avec vigueur, selon les trois catégories, le Parti libéral du Canada, les habitants de la Nouvelle-Écosse et son travail caritatif.

Quand je suis arrivé ici, il y a 17 ans, Terry Mercer a été l’une des premières personnes que j’ai rencontrées. Je me rappelle que l’ancien sénateur Munson s’est joint à notre conversation. J’étais absolument dépassé par ce dont ils parlaient. Il s’agissait entre autres des organismes de bienfaisance que le sénateur Mercer soutenait et de ce qu’ils faisaient. Ils allaient assister à l’événement la Déferlante roulante sur la Colline, pour ceux qui s’en souviennent. Il se passait tellement de choses. En toute honnêteté, je n’étais pas certain d’être au bon endroit. Certains en doutent peut-être encore aujourd’hui.

Comme nous l’avons déjà entendu, Terry se consacre beaucoup aux œuvres de bienfaisance. Pour la majorité d’entre nous, les activités caritatives se limitent à donner de l’argent aux organismes de bienfaisance de temps à autre ou peut-être à participer à une marche de bienfaisance. Cependant, avant de rencontrer Terry Mercer, je n’avais jamais tout à fait compris l’ampleur de ces activités et, surtout, à quel point les organismes de bienfaisance sont une partie intégrante de la société canadienne. Grâce à lui et à tous les organismes dans lesquels il a servi au fil des ans, j’ai appris que c’est un enjeu sur lequel le Sénat doit se pencher continuellement.

À une certaine époque, le chahut était accepté comme une forme d’art au Sénat. Le sénateur Mercer ne comprend pas bien l’expression sotto voce ou « à voix basse ». Sa voix résonne comme la corne de brume à Peggy’s Cove. Elle gronde et retentit. Même lorsqu’il porte un masque, et même à cette distance, je peux l’entendre dire « non » ou s’exclamer « quelle surprise », comme il me l’a appris. Nous parlons, bien sûr, tous les deux couramment l’anglais et le français.

Terry, vous êtes un ardent partisan débordant de passion et d’énergie positive. Cependant, dans le passé, quand le Sénat était un endroit fort différent, vous aviez l’habitude d’aller souper avec ceux qu’on appelait alors « les sénateurs d’en face ». Quand la sonnerie retentissait pendant une heure, c’était une belle occasion de nouer des liens d’amitié avec nos vis-à-vis avant de recommencer à croiser le fer.

En toute honnêteté, je ne me souviens pas très bien des fêtes de Noël organisées par le sénateur Mercer. La mémoire a tendance à diminuer en vieillissant. Cependant, je sais qu’elles étaient joyeuses et qu’elles ont aidé beaucoup d’habitants et de groupes d’Ottawa.

Tous les sénateurs savent l’amour que Terry porte à sa famille, à ses enfants, à son épouse et à ses concitoyens de la Nouvelle-Écosse. Je suis très reconnaissant de notre amitié, et je vous souhaite une excellente retraite. Portez-vous bien, mon ami.

L’honorable Dennis Dawson [ - ]

Honorables sénateurs, j’ai appris quelque chose que je ne savais pas aujourd’hui. Je comprends mieux pourquoi il m’a si souvent battu lors des campagnes.

Je prends la parole pour rendre hommage à l’honorable Terry Mercer, qui prend sa retraite du Sénat demain. Je tiens à être clair : je veux lui rendre hommage pour les bonnes raisons. Je veux lui offrir mes meilleurs vœux d’heureuse retraite et le remercier de son impact positif sur notre institution, non pas pour me réjouir de son départ de la Chambre haute — comme auraient pu le penser plusieurs de ses amis qui ont connu mes escarmouches avec lui au cours des années —, mais plutôt pour lui rendre hommage.

Comme certains d’entre vous le savent, il arrive parfois qu’on vive des expériences douloureuses lors d’une carrière politique. Rien n’est plus complexe que la politique interne d’un parti. Je pense à mon ami le sénateur Housakos, qui n’est pas forcément d’accord avec tous ses collègues concernant la campagne à la direction de son parti. En fait, la plupart d’entre eux ne sont pas d’accord avec lui, mais c’est une autre histoire. Ces épreuves peuvent entraîner de grands bouleversements qui compromettent nos meilleures intentions, nos objectifs et notre personnalité.

Comme nous le constatons dans cette hargneuse campagne qui se déroule sous nos yeux, congrès après congrès, les possibilités de divisions internes sont très élevées. Pourtant, la relation entre le sénateur Mercer et moi est un exemple concret qui montre ce qu’on peut accomplir avec un peu de bonne volonté et de bonne foi, en dépit du fait que nous ayons été opposés l’un à l’autre pendant plus de 30 ans.

Au sein du Sénat et grâce à lui, nous nous sommes réconciliés. C’est un mot « à la mode » et je suis heureux de dire que nous y sommes parvenus. Je soutenais John Turner en 1984, alors qu’il appuyait Jean Chrétien. J’étais contre l’examen de 1986. Je soutenais Paul Martin en 1990, alors qu’il appuyait Jean Chrétien. Dorénavant, je comprends mieux pourquoi j’ai perdu. Il complotait dans les coulisses.

Ces querelles ont été longues et douloureuses. Terry et moi avons toujours été d’avis contraire sur le plan politique, au sein du même parti. La seule chose qui nous rassemblait était que nous étions des libéraux. Or, aujourd’hui, je suis ici pour faire l’éloge de Terry. Nous sommes la preuve vivante que les divisions peuvent être surmontées.

La réconciliation a de nombreux visages aujourd’hui. Le fait que le sénateur Mercer et moi ayons réussi à nous entendre grâce à l’excellent travail que nous avons accompli ensemble, dans l’harmonie, pour servir les Canadiens en est un signe ténu. Au bout de 17 ans, nous sommes assis l’un à côté de l’autre, le jour où il quitte le Sénat.

Le sénateur Mercer [ - ]

Il veut simplement s’assurer que je passe la porte.

Le sénateur Dawson [ - ]

La sénatrice Jane Cordy voulait se venger. Elle lui a assigné cette banquette pour qu’il ait à m’endurer.

Représentant la province de la Nouvelle-Écosse, le sénateur Mercer a été nommé au Sénat en 2003. Mon mandat a commencé en 2005. Au début, il semblait difficile, voire impossible, de mettre de côté l’animosité qui s’était créée entre nous au fil des ans, mais nous l’avons fait. Nous avons réussi. Je suis fier et je suis content, comme lui, je l’espère, que nous nous soyons réconciliés et que nous ayons uni nos forces pour défendre tant de causes, régler tant de problèmes et améliorer la vie de nos compatriotes durant nos longues années au Sénat.

La création du groupe des sénateurs libéraux à la suite de notre gracieuse expulsion du caucus du Parti libéral a fait naître en nous la détermination de renouveler la coopération entre nous. En trouvant une approche commune pour collaborer efficacement et unir nos forces, nous avons contribué à créer le caucus libéral de l’époque. À mesure que l’espèce en voie de disparition s’éteignait, nous avons dû trouver une nouvelle approche. Comme l’a déjà mentionné la sénatrice Cordy, la création du Groupe progressiste du Sénat a été une autre occasion de mettre en commun nos forces et nos motivations pour nous attaquer aux dossiers de l’heure.

Ayant su naviguer les nombreux changements qui se sont opérés au Sénat au fil des ans, le sénateur Mercer a de quoi être fier de ses réalisations et de sa capacité formelle à mobiliser les gens, notamment pour des causes philanthropiques, dont bon nombre ont déjà été mentionnées.

Le sénateur Mercer a été directeur national du Parti libéral pendant plus de six ans. Auparavant, il a occupé différents postes dans le monde des collectes de fonds.

Sénateur Mercer, je vous remercie. Les astres n’étaient pas particulièrement alignés pour favoriser une collaboration mutuelle entre nous deux lorsque nous avons été réunis au Sénat; cependant, je dois vous dire que j’ai pris beaucoup de plaisir et retiré beaucoup de satisfaction à travailler avec vous sur les causes qui nous étaient chères.

Certains de mes anciens amis et collègues libéraux de campagnes passées qui ont vécu de près ces différends seront surpris par mes commentaires. Néanmoins, je maintiens ce que j’ai dit : Terry, je suis fier de dire que ce fut un plaisir de travailler avec vous. Je vous souhaite une longue vie et beaucoup de santé.

L’honorable Leo Housakos (leader adjoint suppléant de l’opposition) [ - ]

Honorables sénateurs, le sénateur Mercer est un sénateur résolument libéral; c’est un collecteur de fonds, un agent de financement, un organisateur libéral et un gagnant. C’est la perception que j’ai toujours eue de Terry Mercer et c’est ce qu’on me dit à son sujet depuis que je suis sénateur. J’ai eu le plaisir de le rencontrer seulement en 2009, mais tout ce qu’on m’avait dit à son sujet est qu’il était un partisan féroce qui sait gagner, qu’il avait certaines causes à cœur, que c’était un organisateur hors pair et une légende parmi les légendes du Parti libéral.

À mon arrivée au Sénat, le Comité sénatorial permanent des transports et des communications a été l’un des premiers comités auxquels j’ai siégé. Vous êtes nombreux à savoir à quel point ce comité me tient à cœur. Je crois que c’est le meilleur comité du Sénat. Quand j’y pense, je réalise que s’il me tient autant à cœur c’est en grande partie parce que c’est au sein de ce comité que j’ai rencontré des personnes de la trempe de Terry Mercer.

J’ai rapidement compris que cet homme avait de nombreuses facettes en plus de celle de légende de l’arène politique. C’est une personne gentille, chaleureuse, sincère et intelligente. Vous vous en doutez bien, chers collègues, que ce soit au comité ou au Sénat, nous étions rarement d’accord en matière de politique, mais nous débattions de nos différents points de vue avec sincérité, courage et respect. Une fois les caméras et les micros fermés et le débat clos, nous passions beaucoup de temps ensemble. Nous avons mené des études qui, à mon avis, contribueront grandement à la société et à cette institution.

Durant les moments passés avec Terry, j’ai constaté que l’on peut être à la fois farouchement partisan et très humain. En effet, comme nous le savons tous, dans la vie publique, on encaisse parfois des coups. N’est-ce pas, sénateur Mercer? Lorsque que cela m’est arrivé, croyez-le ou non, le sénateur Mercer a été le premier à m’offrir un conseil, à me donner une tape amicale sur l’épaule, à me dire de tenir bon et à me confier certaines de ses expériences. C’est le genre de contacts personnels que l’on n’oublie jamais.

Puis j’ai étudié l’homme plus en profondeur. J’ai rencontré des gens de la Nouvelle-Écosse à qui j’ai mentionné Terry Mercer, sa férocité et sa coriacité. On m’a dit : « Monsieur le sénateur, il vient du quartier nord d’Halifax. C’est la partie la plus dure, la plus bagarreuse de la Nouvelle-Écosse, peut-être même du pays. » Je suppose donc que c’est de là que vous tenez votre ténacité. Je sais que vous êtes très fier de votre province et de vos origines.

Votre bonté s’est également manifestée au fil des ans dans les causes que vous avez soutenues, Terry. Elles méritent d’être soulignées, chers collègues. Terry a travaillé d’arrache-pied pour soutenir des causes comme la Fondation canadienne du rein, l’Ambulance Saint-Jean, l’Association pulmonaire de la Nouvelle-Écosse, le YMCA et Diabète Canada. Il est l’ancien président de l’AFP Foundation for Philanthropy — Canada et, bien sûr, il est un formidable champion de la recherche sur le cancer de l’ovaire.

Terry, vous êtes un merveilleux sénateur. Vous êtes un être humain extraordinaire. Vous avez fait honneur à la politique et au Sénat. Vous aurez laissé votre marque sur cette institution et sur tant de personnes que vous avez touchées ici. Merci beaucoup.

L’honorable Stan Kutcher [ - ]

Honorables sénateurs, comme d’autres avant moi, je prends la parole pour rendre hommage au travail du sénateur Mercer pendant sa carrière au Sénat.

Je me concentrerai sur Terry en tant que personne; après tout, notre personnalité influence notre comportement et notre façon de travailler avec les autres afin d’atteindre des objectifs sérieux.

Terry est fier de dire que bien qu’il représente la population de la Nouvelle-Écosse, il représente tout particulièrement celle de la partie nord d’Halifax, le quartier qui l’a façonné.

Il est le troisième d’une famille de cinq enfants, ce qui pourrait expliquer certaines choses pour ceux qui ont déjà entendu parler du « syndrome de l’enfant du milieu ». Pour ceux qui ignorent ce mythe en psychologie, voici les caractéristiques que l’on prête à ces enfants : ils sont des artisans de la paix et de libres penseurs, ils ont l’esprit de compétition, mais aussi d’équipe, ils cultivent l’amitié, et ils font des crises pour obtenir de l’attention. Je vous laisse réfléchir à la pertinence de cette description.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le père de Terry a été chef mécanicien dans la marine; la paix revenue, il a travaillé au chantier naval d’Halifax. En plus de s’occuper d’élever les enfants, la mère de Terry a lancé son propre service de traiteur qui se spécialisait dans les gâteaux, les biscuits et autres desserts. Cela explique peut-être pourquoi Terry a la dent si sucrée. En effet, avant la pandémie, j’étais toujours capable de deviner si le sénateur Mercer était entré dans la salle de comité avant moi : si c’était le cas, il ne restait aucun bon dessert sur le plateau de collations.

Par son éducation, Terry Mercer a développé un fort esprit communautaire et compris la nécessité de travailler dur pour subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante — et c’est ce qu’il a fait. Je ne veux pas entrer dans les détails ici, mais c’est précisément ce que Terry a fait.

Il a fréquenté l’Université Saint Mary’s. C’est là qu’il a rencontré Ellen. Ils font vie commune depuis, chacun appuyant l’autre sans réserve. Lorsqu’elle a été atteinte d’un cancer des ovaires, ils ont lutté ensemble contre la maladie, et ils continuent à soutenir la recherche pour trouver un traitement à cette terrible maladie. Ellen et Terry forment une équipe. Nous saluons votre solidarité. Cependant, je me dois de souligner que de nombreuses personnes qui connaissent ce couple considèrent que c’est Ellen qui dirige les opérations.

Leur fils, Mike, a grandi dans un foyer où la politique était aussi présente que l’oxygène. Lorsqu’il répondait au téléphone, ce pouvait être le premier ministre qui appelait. Mike a utilisé cette exposition politique à son avantage. La première fois qu’il a rencontré Lisa — aujourd’hui son épouse —, il voulait vraiment l’impressionner. Ainsi, lors de leur première sortie, il l’a emmenée à une réception en plein air au 24 de la promenade Sussex. La manœuvre semble avoir fonctionné, car Terry et Ellen ont maintenant deux magnifiques petits-enfants nommés Ellie et Oliver. Terry, vous et Ellen aurez maintenant plus de temps pour les gâter.

Terry respecte les gens avec qui il travaille et il se soucie de leur bien-être. À cet égard, David Sheppard, son directeur des affaires parlementaires, m’a déjà dit que peu importe qui on était, le patron demandait toujours comment on allait.

Après ma nomination au Sénat, Terry a été l’une des premières personnes à me tendre la main et à me donner des conseils. Il m’avait dit : « Ce n’est pas tant le poste de sénateur qui est important que la façon dont on s’en acquitte. »

Merci, Terry. Que Dieu vous bénisse et puissiez-vous toujours avoir le vent dans les voiles.

L’honorable Patricia Bovey [ - ]

Honorables sénateurs, quelle journée! Surtout pour mon collègue du Groupe progressiste du Sénat, l’honorable Terry Mercer, et sa famille. Après bien des années de service aux Canadiens, au cours desquelles vous avez siégé avec intégrité, honnêteté et dévouement, vous nous laissez, nous, les sénateurs, privés de votre sagesse, de votre sens de l’humour, de vos conseils, de votre amitié et de votre collégialité. Les transitions sont difficiles; ainsi, au moment où vous entamez la transition vers le prochain chapitre de votre vie, pensez à nous, qui devons aussi faire une transition et poursuivre sans vous le travail des comités et les délibérations au Sénat.

Terry, je vous souhaite la meilleure des chances à l’avenir, et je tiens à vous remercier. Vous m’avez beaucoup appris au cours de mes quelques années au Sénat. J’ai profité de votre leadership, de vos connaissances sur le fonctionnement du Sénat, de tous les précédents tirés de votre vive mémoire archivistique, de votre vision du changement et de votre capacité à trouver de meilleures façons de travailler au nom des Canadiens. Vous avez siégé à de nombreux comités et vous avez pris au sérieux le mandat de chacun; vous y avez contribué avec passion et avec votre sens particulier du pragmatisme.

Je me souviens du voyage en autobus à Kanata que nous avons fait il y a quelques années, lorsque le Comité des transports et des communications menait une étude fascinante sur les véhicules autonomes. Je ne connaissais rien à ce domaine lorsque nous avons commencé, mais, comme vous le savez, je suis vite devenue accro. Ce n’est toutefois pas de ce sujet que nous avons parlé dans l’autobus ce jour-là. Nous avons parlé des organismes de bienfaisance et de la nécessité de créer un comité spécial sur les organismes de bienfaisance afin d’examiner leur fonctionnement, leurs besoins particuliers, certaines des complications et iniquités fiscales, leurs problèmes de gouvernance et j’en passe. Nous avions tous deux passé une grande partie de notre carrière dans le secteur caritatif, vous dans l’Est et moi dans l’Ouest. Malgré la distance géographique, il était amusant de constater que nos perceptions et nos idées étaient si bien alignées.

Le Sénat a approuvé ce comité et je salue le travail que vous et les membres du comité avez accompli. Le rapport sur les organismes de bienfaisance que le comité a produit est vraiment détaillé. Il a déjà apporté des changements positifs et d’autres suivront, j’en suis convaincue. J’ai été déçue de ne pas pouvoir siéger au comité puisqu’il se réunissait en même temps que le Comité sénatorial spécial sur l’Arctique, dont je faisais partie. Cependant, il était merveilleux de voir le travail visant à répondre à ces deux besoins critiques progresser simultanément. Je vous félicite et je vous remercie de la ténacité dont vous avez fait preuve pour mener à bien cette étude.

Sur une note personnelle, vos célébrations de la fête du Canada semblent incroyables. Vos histoires concernant vos célébrations annuelles me donnent presque envie d’être une Néo-Écossaise. Lorsque vous célébrerez le passé et le présent du Canada dans les années à venir, sachez que je serai avec vous en esprit, même si je ne suis pas une Néo-Écossaise.

Sénateur Mercer, je vous offre mes meilleurs vœux. Restez en bonne santé et en sécurité et profitez du plaisir de pouvoir à nouveau passer plus de temps avec votre famille que ce qui était possible au cours des dernières décennies. Merci beaucoup, mon ami.

L’honorable Pat Duncan [ - ]

Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour honorer notre collègue, le sénateur Mercer. La brillante carrière du sénateur Mercer au Sénat et sa contribution à la Chambre haute et au Canada ont été soulignées. J’aimerais vous parler d’un point de vue très personnel.

L’honorable sénateur Terry Mercer a accueilli les sénateurs Anderson, Kutcher, Moodie et moi-même dans cette enceinte le 19 février 2019. Il a reconnu que nous avions été nommés au Sénat d’une nouvelle manière et a noté qu’il s’agissait d’une méthode assurément plus transparente. Le sénateur Mercer, qui était à l’époque le leader suppléant des libéraux au Sénat, a dit que comme sénateurs, nous étions les seuls à décider avec qui nous allions siéger — et il m’a accueillie au sein de l’ancien groupe libéral — et comment nous allions accomplir notre travail.

Parmi mes premières expériences de travail en comité, j’ai dû remplacer un autre sénateur au sein du Comité sur le secteur de la bienfaisance. Il se trouve que pendant cette réunion, nous avons entendu les témoignages de plusieurs personnes, dont l’ancien gouverneur général David Johnston.

Les Yukonnais qui m’interrogent sur mon travail au Sénat me demandent toujours : « Comment sont les déplacements? À quelle fréquence rentrez-vous chez vous? » Je réponds toujours que j’aime beaucoup le travail. Les déplacements? Moins. Si je réponds que j’aime mon travail, c’est grâce aux expériences que j’ai vécues, comme ma participation au Comité sur le secteur de la bienfaisance, au Comité des banques et du commerce et à d’autres comités, et grâce à ma collaboration avec vous tous. Les témoins, l’information et, en fin de compte, les rapports des comités sont si précieux et si importants. Ils sont essentiels à notre croissance, à notre avenir, à ce que nous aspirons à devenir comme Canadiens. Lorsque, comme sénateurs, nous sommes en mesure d’agir, en suivant le leadership des sénateurs Mercer et Omidvar, sur les recommandations du rapport du Comité sur le secteur de la bienfaisance et d’autres rapports, je crois que les Canadiens sont vraiment en mesure d’apprécier le travail accompli en leur nom par le sénateur Mercer et le Sénat du Canada.

Dans ses mots de bienvenue, le sénateur Mercer a aussi dit que le Sénat évolue constamment et que nous allions tous devoir nous habituer ensemble à ces changements constants. C’est donc dans cet esprit que j’aimerais conclure mon intervention. Sénateur Mercer, vous m’avez accueilli chaleureusement dans la grande famille du Sénat, et vous n’avez jamais hésité à me faire profiter de vos conseils sur la vie dans la capitale nationale et sur la meilleure façon de travailler avec l’administration. Plus récemment, après des démarches incessantes de ma part, vous m’avez fait connaître votre recette secrète de tartes aux pommes, qui est garnie de délicieuses pommes Honeycrisp de la Nouvelle-Écosse.

Sénateur Mercier, personnellement et professionnellement, vous avez beaucoup donné au Sénat et aux Canadiens. Vous avez représenté avec distinction et honneur votre Nouvelle-Écosse bien-aimée. Au nom de tous mes collègues du Groupe des sénateurs indépendant, je tiens à remercier sincèrement tout le personnel qui vous a accompagné au fil des ans, ainsi que vos proches qui nous ont laissé vous emprunter. Je vous remercie également. Veuillez accepter nos meilleurs vœux pour votre anniversaire demain, de même que pour votre retraite. Merci. Mähsi’cho. Gùnáłchîsh.

L’honorable Brian Francis [ - ]

Honorables sénateurs, j’aimerais prendre quelques minutes pour rendre hommage à l’honorable Terry Mercer. Je suis heureux qu’il ait pu être à la fois un proche collègue et un bon ami. On ne peut pas dire que Terry s’exprime avec discrétion — d’autres en ont parlé plus tôt —, mais il le fait avec grande sagesse, et ses interventions ont toujours contribué utilement à n’importe quelle discussion. J’ai toujours aimé l’écouter parler, car les propos de Terry contiennent toujours une touche d’humour et d’esprit. Il n’a jamais hésité à lancer un commentaire ou un trait humoristique pour détendre l’atmosphère. Son caractère bon enfant m’a toujours mis à l’aise au sein du Groupe progressiste du Sénat.

Je peux dire en toute honnêteté que Terry est une personne extrêmement généreuse. Bien entendu, il a eu une carrière longue et distinguée, notamment en politique, mais il a aussi beaucoup œuvré dans le secteur caritatif. En tant que sénateur, Terry a mis son expérience à profit afin de promouvoir, puis présider le Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance. À mon égard, Terry s’est montré d’une incroyable générosité, tant de son temps que de sa sagesse.

J’aimerais exprimer ma plus profonde et sincère reconnaissance envers le sénateur Mercer pour m’avoir pris sous son aile, pour m’avoir transmis une mine de connaissances institutionnelles et pour m’avoir aidé à remplir mon rôle de président du caucus. Il n’est pas aisé de remplacer Terry à ce poste, mais grâce à sa générosité, j’ai pu prendre le relais sans heurts et sans grandes difficultés. La porte de Terry était toujours ouverte, et il a toujours été disponible pour moi. À l’époque où j’étais relativement nouveau au Groupe progressiste du Sénat, Terry m’a donné l’impression que je faisais partie du caucus depuis toujours, et il a fait en sorte que je me sente bien accueilli. J’aurais toujours beaucoup d’admiration pour lui, dans son rôle de président du caucus du Groupe progressiste du Sénat. Tel un capitaine, il a tenu la barre pour mener son équipage à travers les remous des débuts du Groupe progressiste du Sénat.

Terry, wela’lin et merci pour votre gouverne, votre sagesse, votre humour et votre amitié.

L’honorable Marilou McPhedran [ - ]

Honorables sénateurs, un peu bourru, rude et franc, telles étaient les caractéristiques qui m’ont le plus marquée chez le sénateur Mercer à mes débuts dans cette institution. Rapidement, elles ont fait place à la gentillesse, à la générosité et à l’intégrité. Veuillez accepter mes plus sincères vœux d’anniversaire pour demain. Ce jour marque un nouveau chapitre du livre de votre vie, un chapitre qui en suit de nombreux autres à titre de sénateur remarquable pendant de nombreuses années, comme nos collègues, dont je ne répéterai pas les propos, en ont fait état aujourd’hui.

Dans des chapitres précédents de votre vie, vous avez été cadet de l’air aux côtés d’anciens comme Chris Hadfield, Marc Garneau et la lieutenante-colonelle Maryse Carmichael, la première femme pilote des Snowbirds.

Sur la recommandation d’un jeune leader de la Nouvelle-Écosse, le sénateur Mercer a été le premier à qui j’ai demandé conseil pour tenter de faire adopter mon projet de loi sur le droit de vote à 16 ans, la première fois que je l’ai présenté. Sénateur Mercer, vous vous êtes montré encourageant, sage et généreux, et je vous en remercie. Je continue à suivre vos conseils.

Vous savez nous faire voir que la vie est un métier qui s’apprend avec patience, soin et intégrité. Longfellow a écrit que nous sommes tous des architectes, que nos journées sont les briques de notre existence, et que tous nos gestes, même ceux que personne ne voit, déterminent la force de la vie que nous choisissons de construire. Vous allez nous manquer à tous. Merci et meegwetch à votre famille pour vous avoir partagé avec nous. Sénateur Mercer, vous êtes un grand homme.

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