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PÉRIODE DES QUESTIONS — La sécurité publique

La Commission des libérations conditionnelles du Canada

28 septembre 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Sénateur Gold, la semaine dernière, lors de la période de questions avec le ministre Marc Miller, j’ai posé une question concernant les problèmes inhérents au système judiciaire canadien, qui encourage la récidive et qui laisse trop souvent les délinquants violents en liberté, comme ce fut le cas de Myles Sanderson qui, avant de commettre les horribles attaques en Saskatchewan, avait été condamné 59 fois.

Voici ce qu’a répondu votre collègue :

Ces attaques violentes s’inscrivent dans un contexte systémique, et la réponse se doit aussi d’être systémique : nous ne pouvons pas nous contenter de faire appel aux forces policières pour régler le problème ou d’emprisonner les gens et de jeter la clé.

Monsieur le leader, je trouve cette réponse troublante. Certes, je comprends que tous les cas ne sont pas identiques, mais il incombe certainement au système judiciaire de faire preuve de jugement pour déterminer quels cas mettent en danger la sécurité des Canadiens. S’il omet de le faire correctement, il y a des conséquences, comme on a pu malheureusement le constater au début du mois en Saskatchewan.

Monsieur le leader, contrairement à votre collègue, croyez-vous que, dans certaines circonstances, une personne devrait purger une peine d’emprisonnement? Cinquante-neuf condamnations, n’est-ce pas suffisant?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de votre question. Comme tous les Canadiens et vous, je me préoccupe de la qualité et de l’efficacité de notre système de justice pénale. Je suis d’accord avec le ministre quand il affirme qu’il faut se pencher sur de nombreux éléments, y compris le système correctionnel et le système de justice pénale, mais aussi l’ensemble des déterminants sociaux de la criminalité et de la délinquance. Si vous me demandez si je crois aux peines minimales obligatoires, je pense qu’il y a des preuves irréfutables qu’elles ne donnent pas les résultats escomptés. C’est pourquoi le gouvernement est très heureux d’avoir présenté le projet de loi C-5, qui est actuellement étudié en comité et qui, je l’espère, bénéficiera de l’appui de tous les sénateurs.

Sénateur Gold, je suis sûr que vous pouvez comprendre qu’il n’est pas très rassurant pour les Canadiens d’entendre un ministre, ou d’ailleurs le leader du gouvernement au Sénat, dire que la solution n’est pas d’emprisonner les gens et de jeter la clé. De tels propos ne sont en outre d’aucun réconfort pour les familles qui ont perdu des proches dans la tragédie en Saskatchewan. Je suppose que les Canadiens devront tout simplement verrouiller leurs portes parce que les libéraux n’ont qu’une idéologie à leur offrir.

Monsieur le leader, combien d’autres tragédies devront-elles se produire avant que le gouvernement libéral comprenne que son approche laxiste à l’égard de la criminalité ne fait que mettre en danger la vie des Canadiens?

Le sénateur Gold [ + ]

Sénateur Plett, le gouvernement n’a pas une approche laxiste en matière de criminalité. Il prend au sérieux la criminalité, ses causes et ses effets. Les tragédies qui ont eu lieu sont des tragédies, et, avec tout le respect que je vous dois, ce n’est pas quelque chose qui devrait être utilisé pour marquer des points idéologiques tout simplement parce que le parti que vous représentez a une opinion différente sur la façon de lutter contre la criminalité. Le gouvernement croit qu’il est sur la bonne voie et il adopte une approche ferme, résolue et responsable à l’égard des véritables causes et répercussions des crimes.

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