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PÉRIODE DES QUESTIONS — La Société canadienne d'hypothèques et de logement

La Stratégie nationale sur le logement

29 septembre 2022


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Sénateur Gold, puisque nous n’obtenons pas de réponses, il est tout à fait sensé que nos questions soient prévisibles. Toutefois, vos réponses, elles, ne devraient pas l’être. Nous devrions recevoir des réponses précises à chacune de nos questions, mais ce n’est pas le cas. Alors nous continuons de les poser. Si vous me le permettez, monsieur le leader, j’aimerais vous poser une question prévisible.

Selon Statistique Canada, le taux d’accession à la propriété est en baisse au Canada. Ce sont les jeunes âgés de 25 à 29 ans qui sont les plus durement touchés. Monsieur le leader, ces jeunes considèrent qu’il est de plus en plus difficile de se payer une maison au prix moyen dans le marché immobilier actuel, où les prix sont exorbitants. Parallèlement, le nombre de ménages locataires a plus que doublé par rapport au nombre de ménages propriétaires entre 2011 et 2021. Quel gouvernement a été au pouvoir pendant cette période?

N’est-ce pas le Canada de M. Trudeau, monsieur le leader? Un Canada où les jeunes n’ont pas accès à la propriété et où ils se voient priver de leur avenir et de toutes leurs possibilités par un gouvernement irresponsable qui met en place des politiques inflationnistes à n’en plus finir. Que proposez-vous comme réponse prévisible et comme solution à ce problème, monsieur le leader?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Merci. Les jeunes Canadiens qui cherchent à faire leurs premiers pas sur le marché immobilier ou à y rester se butent à un vrai problème, qui est assurément exacerbé par les hausses d’intérêt qui visent à freiner l’inflation. Cette préoccupation a été soulevée à maintes reprises au Sénat, à juste titre, bien que le gouvernement et l’opposition aient des points de vue différents à propos des causes de cette situation et même de la façon de la décrire.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement prend différentes mesures — outre les dispositions du projet de loi C-31, que nous allons recevoir — pour aider les Canadiens à relever le défi que pose l’achat ou la location d’un logis.

Comme j’ai déjà mentionné toutes ces mesures au Sénat, je me contenterai ici de grandes lignes : entre autres, il y a certaines dispositions qui visent à fournir du financement pour la construction de nouvelles habitations afin d’augmenter l’offre, ainsi que du soutien pour ceux qui cherchent à louer un appartement. Le gouvernement du Canada est résolu à aider les Canadiens à traverser cette période difficile. C’est pourquoi il met en place des mesures, comme celles que prévoient le projet de loi C-31 et d’autres projets de loi, pour aider les Canadiens.

Eh bien, monsieur le leader, vous avez certainement raison de dire qu’il y a des divergences d’opinions entre le gouvernement et l’opposition. Je suppose que l’essentiel est que nous avons les statistiques et les faits de notre côté.

Peu importe ce que dit le gouvernement, peu importe votre opinion, les faits montrent que le logement est devenu de moins en moins abordable pour le ménage moyen au cours du mandat du gouvernement libéral. En fait, un rapport publié ce matin par le directeur parlementaire du budget indique que l’écart entre le prix moyen national des maisons et ce qu’un ménage moyen peut se permettre est passé de 45 % en décembre 2021 à 67 % en août 2022.

Monsieur le leader, le gouvernement néo-démocrate—libéral a eu six ans — le NPD ne fait pas partie du gouvernement depuis six ans, mais au moins depuis la dernière année — pour régler le problème de l’abordabilité du logement et n’a pas su concevoir un plan efficace.

Quand cesserez-vous de vous entêter à maintenir un système qui fait du tort aux Canadiens et qui continue de laisser l’offre traîner loin derrière la demande?

Le sénateur Gold [ + ]

Encore une fois, sénateur Plett, je vous remercie de votre question, mais c’est tout simplement faux, et j’irais jusqu’à dire qu’il est trompeur de dire que le gouvernement est responsable de la hausse du coût des logements.

Le gouvernement n’est pas responsable de l’arrivée d’acheteurs étrangers dans certains marchés, dont celui de Vancouver, mais aussi ceux de ma ville, Montréal, et de Toronto, ce qui a gonflé considérablement le coût des logements. Pour y remédier, le gouvernement a imposé un moratoire de deux ans sur l’achat de propriétés par des étrangers.

Ce n’est tout simplement pas la faute du gouvernement si les problèmes que la pandémie a causés aux chaînes d’approvisionnement mondiales ont fait augmenter de façon exponentielle le coût des matériaux de construction. Puisque je suis sur le point de terminer des rénovations majeures, je suis bien placé pour connaître les coûts — même si je fais partie des privilégiés — et pour savoir ce qu’il en coûte aux Canadiens d’acheter, de se faire construire ou de rénover une maison.

Encore une fois, honorables collègues, nous savons tous que ce sont des problèmes complexes dont les causes et les répercussions sont multiples. Bien qu’il soit tout à fait acceptable de demander des comptes au gouvernement, et je conviens que c’est le rôle de l’opposition, je profite de l’occasion pour dire qu’il faut quand même demander des comptes sur des choses dont le gouvernement est responsable et sur lesquelles il peut exercer un contrôle.

À cet égard, je pense que les stratégies et les mesures mises en place par le gouvernement pour aider les Canadiens à traverser cette situation économique difficile se passent d’explication et méritent d’être appuyées.

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