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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères

Les relations sino-canadiennes

21 mars 2023


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Monsieur le leader, je vais laisser Pékin de côté un instant pour parler de certains autres pays.

La semaine dernière, lors d’une conférence de presse à laquelle participaient également le président Biden et le premier ministre Albanese de l’Australie, le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a affirmé que « la défense de nos valeurs dépend, comme toujours, de la qualité de notre relation avec les autres ».

Lorsque la création du partenariat de sécurité de l’AUKUS a été annoncée, en septembre 2021, le premier ministre Trudeau en a minimisé l’importance en affirmant qu’il s’agissait uniquement d’une entente concernant des sous-marins nucléaires. Or, nos alliés considèrent qu’il s’agit d’un moyen de contrer les ambitions de Pékin dans l’Indo-Pacifique.

Au cours de 18 derniers mois, le premier ministre Trudeau n’a jamais affirmé vouloir que le Canada fasse partie de ce pacte. Le pire, c’est qu’il ne semble pas que ces trois alliés, qui comptent parmi les plus proches du Canada, aient l’intention de nous inviter à en faire partie.

D’après vous, monsieur le leader, pourquoi est-ce le cas? Le Canada est-il exclu parce que nos alliés ne prennent pas votre gouvernement au sérieux?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Non, le Canada entretient des relations de travail étroites dans tous les secteurs, notamment celui de la communication des renseignements, pas seulement avec les pays du Groupe des cinq, dont ceux que vous avez mentionnés, mais également avec de nombreux autres pays démocratiques et autres de la planète. Le Canada fait excellente figure dans de nombreux domaines et sa contribution est fort appréciée. Les insinuations que vous avez faites sont donc trompeuses et fausses.

Le Globe and Mail a rapporté que les documents du Service canadien du renseignement de sécurité sur l’ingérence de Pékin dans notre démocratie ont été communiqués à de nombreux services de renseignement des alliés du Canada, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Même sans consulter ces documents, nos alliés ont pu constater à quel point le gouvernement Trudeau n’a pas reconnu les menaces posées par ce régime communiste : l’admiration pour la dictature primaire de Pékin, la réticence à bannir Huawei de notre réseau 5G, le fait de ne pas se présenter à un vote pour reconnaître le génocide des Ouïghours, de prétendre que les deux Michael sont en liberté sous caution. Je pourrais continuer, monsieur le leader, mais je pense que j’ai fait valoir mon point de vue.

Selon certaines rumeurs, le Japon s’apprêterait à rejoindre cette nouvelle alliance. Monsieur le leader, votre gouvernement a-t-il demandé à en faire partie, oui ou non? Ou bien le gouvernement Trudeau a-t-il peur de la réponse qu’on lui donnerait?

Le sénateur Gold [ - ]

Je ne connais pas la réponse à la première question. Le gouvernement n’a pas peur des réponses que ses alliés lui donneront, car, comme je l’ai dit, nous sommes respectés dans notre rôle. Il serait trop long, monsieur le sénateur, de commenter toutes les hypothèses que vous avez formulées sur ce qui se passe supposément dans l’esprit des autres. Je me contenterai de dire qu’il s’agit de questions sérieuses que le gouvernement prend très au sérieux.

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