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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le Bureau du Conseil privé

Les paiements aux influenceurs des médias sociaux

15 décembre 2023


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Je suis toujours un peu consterné que des sénateurs puissent croire qu’ils ont le devoir de faire leur travail, alors que nous, les sénateurs de l’opposition officielle, ne devrions pas faire le nôtre.

Sénateur Gold, ma prochaine question porte sur une réponse à une question écrite qui a récemment été déposée à l’autre endroit. Elle indique que des dizaines d’influenceurs des médias sociaux ont reçu des paiements totalisant 680 000 $ au cours des deux dernières années pour exprimer leur appui à des programmes gouvernementaux, mais sans révéler qu’ils ont été payés par le gouvernement Trudeau pour le faire.

Monsieur le leader, j’ai une question qui est inscrite au Feuilleton du Sénat pour demander des renseignements similaires au sujet de paiements à ces fameux influenceurs. Elle demeure sans réponse depuis le 30 mars 2021.

Monsieur le leader, pourquoi a-t-on répondu à la question de la Chambre des communes, mais pas à la mienne? Cela fait plus de deux ans et demi, sénateur Gold. Où est la réponse à ma question? Allez-vous, encore une fois, me dire, comme vous l’avez fait hier, que c’est ma faute parce que je ne vous ai pas fait de rappel?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Ce n’est pas tout à fait ce que j’ai dit hier, mais je pense que la réponse courte à votre question, c’est que, comme je l’ai déjà mentionné dans cette enceinte, la Chambre des communes a une règle qui stipule que le gouvernement doit, qu’il le veuille ou non, qu’il aime la question et son auteur ou non, répondre dans un délai de, je crois, 45 jours. Nous n’avons pas de règle de ce type.

J’ai suggéré au Sénat que le Comité du Règlement examine la possibilité de nous équiper d’une règle équivalente. Ce n’est pas agréable pour le représentant du gouvernement au Sénat de prendre la parole ici et de se faire rappeler qu’on n’a pas répondu à des questions depuis aussi longtemps. C’est dans mon intérêt et dans celui du Sénat d’obtenir ces réponses plus rapidement, qu’elles nous plaisent ou non.

Une fois encore, j’invite le comité à se pencher sérieusement sur cette question, et nous serions heureux de participer à ce processus.

Ce que vous dites, en fait, c’est que vous ne répondrez pas à moins d’y être forcé. C’est bien cela? Pourquoi ne répondez-vous pas volontairement? Pourquoi le Comité du Règlement doit-il vous forcer à répondre?

Monsieur le leader, vous utilisez beaucoup les mots « mésinformation » et « désinformation » depuis quelque temps. Comment qualifieriez-vous la manœuvre du gouvernement Trudeau, qui a versé de fortes sommes à des influenceurs pour qu’ils fassent la promotion du gouvernement sans exiger qu’ils divulguent ce renseignement à leurs abonnés? N’est-ce pas un bon exemple de mésinformation ou de désinformation, sénateur Gold?

Le sénateur Gold [ + ]

S’adonner à la désinformation et à la mésinformation, c’est dire une chose que l’on sait incorrecte. Je ne m’empêcherai pas de qualifier ainsi certaines déclarations faites au Sénat, quelle qu’en soit la source, lorsqu’il est clair qu’elles ne sont pas fondées sur des faits objectifs validés par des tiers.

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