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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales

L'ingérence étrangère

16 avril 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Monsieur le leader, les Canadiens se souviennent que, lorsque des reportages sur l’ingérence de Pékin dans notre démocratie ont été publiés l’année dernière, le premier réflexe du premier ministre Trudeau a été de condamner les dénonciateurs du Service canadien du renseignement de sécurité, et non l’ingérence.

Grâce à la commission Hogue, les Canadiens ont appris que de hauts responsables du Parti libéral ont été informés par le Service canadien du renseignement de sécurité de l’ingérence présumée de Pékin dans la course à l’investiture du candidat du parti dans la circonscription de Don Valley-Nord. Le Globe and Mail rapporte que peu de temps après cette séance d’information, le député en question a été averti que le Service canadien du renseignement de sécurité le surveillait.

Monsieur le leader, un haut responsable du Parti libéral a-t-il divulgué ces renseignements classifiés? Oui ou non? Le premier ministre a-t-il confié cette affaire à la GRC aux fins d’enquête? Oui ou non? Dans la négative, pourquoi?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Je vous remercie de votre question. Nous constatons, grâce à la commission Hogue, qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour que les informations soient correctement analysées et comprises à différents niveaux du système. Il y a certainement des leçons que nous espérons continuer à tirer afin que notre système puisse mieux protéger les Canadiens.

En ce qui concerne les enquêtes qui pourraient être en cours, il n’est pas approprié pour moi de commenter.

Lors de son témoignage la semaine dernière, le premier ministre Trudeau a utilisé son incompétence comme un bouclier en indiquant qu’il ne lisait pas ses notes d’information. Pour la démocratie canadienne, il n’en vaut pas le coût. Lui et son personnel ont mis en doute la fiabilité des renseignements du SCRS. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas reçu certains renseignements dans les notes d’informations. Le directeur du SCRS a déclaré vendredi qu’on les avait avertis à plusieurs reprises.

Monsieur le leader, comment les Canadiens sont-ils censés concilier ces témoignages contradictoires? Ils ne peuvent pas tous les deux être corrects. Qui les Canadiens doivent-ils croire?

Le sénateur Gold [ + ]

Je crois avoir déjà répondu à cette question. Il n’y a aucune contradiction. Les Canadiens doivent avoir confiance dans les mécanismes de sécurité du Canada, mais également dans la capacité d’expertise du gouvernement et de ses conseillers à analyser les renseignements qu’on leur communique. Cela fait tout simplement partie d’une interaction normale et saine entre les services de sécurité et le gouvernement, et…

Son Honneur la Présidente [ + ]

Merci, sénateur Gold.

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