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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de l'honorable Noël A. Kinsella

4 décembre 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Honorables sénateurs, j’ai l’honneur de prendre la parole aujourd’hui pour rendre hommage à un ancien collègue qui est décédé en décembre l’an dernier, l’honorable Noël Kinsella, le 42e Président du Sénat du Canada.

S’il est vrai qu’il serait long de faire la liste des réalisations professionnelles et des réussites universitaires de sa vie, ces faits ne témoignent pas à eux seuls de sa personnalité chaleureuse et de sa bienveillance, de ses conseils judicieux, de son humour et de son bon caractère. En raison de ces qualités et de bien autres encore, tous ceux qui l’ont connu s’ennuient de lui.

On peut difficilement parler de la protection et de la promotion des droits de la personne au Canada au cours des 60 dernières années sans souligner le travail de M. Kinsella. Je n’ai pas assez de temps pour énumérer toutes les contributions qu’il a apportées à cet égard, alors je n’en soulignerai que quelques-unes. Il fut président de la Fondation canadienne des droits de la personne, président fondateur de la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick et membre de la délégation du Nouveau-Brunswick lors des négociations qui ont mené au rapatriement de la Constitution et à l’adoption de la Charte des droits et libertés.

Après sa nomination au Sénat en 1990, sur la recommandation de l’ancien premier ministre Brian Mulroney, le sénateur Kinsella a siégé à titre de whip, de leader adjoint et de leader de l’opposition dans le caucus conservateur. Le 8 février 2006, l’ancien premier ministre Stephen Harper a nommé le sénateur Kinsella au poste de Président du Sénat. Il deviendrait éventuellement le Président du Sénat ayant occupé cette fonction le plus longtemps dans l’histoire du Canada, ainsi que l’un des plus importants, dont le travail et les décisions guident encore nos délibérations à ce jour.

Le Président Kinsella abordait son rôle avec un esprit ouvert et juste. Il traitait toujours avec respect ses collègues sénateurs et les règles qui régissent le lieu dans lequel nous avons la chance de travailler. En tant que Président, il a fait preuve de beaucoup de courtoisie et de sang-froid pendant les périodes difficiles qu’a connues le Sénat, et il avait toujours à l’esprit qu’il fallait préserver le décorum pendant les débats, une tâche qui n’est pas toujours facile.

Dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques, qui constituent une facette importante du rôle du Président, il a été un représentant digne et respecté du Parlement canadien. Fidèle à son opposition de longue date à la retraite obligatoire, un point de vue que je partage maintenant, le Président Kinsella a quitté le Sénat deux jours avant son 75e anniversaire de naissance en novembre 2014. En reconnaissance des services publics exceptionnels qu’il a rendus aux Canadiens, le premier ministre Harper l’a nommé au Conseil privé.

Le Président Kinsella a puisé dans sa profonde foi catholique tout au long de sa vie publique et privée. J’espère que cette foi aidera sa famille à composer avec l’immense perte qu’elle vit. Au nom de tous ses amis du caucus conservateur, et en fait de tout le Sénat, je tiens à lui transmettre mes sincères condoléances. Que la lumière perpétuelle brille sur lui et qu’il repose en paix.

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