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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère du Développement économique rural

L'accès à des cliniques de diagnostic

1 décembre 2022


L’honorable Mohamed-Iqbal Ravalia

C’est un plaisir de vous voir, madame la ministre, et je vous remercie de votre présence.

Ma question concerne la santé en général et le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale, qui est un terme de diagnostic utilisé pour décrire le large éventail de symptômes et de handicaps résultant de l’exposition à l’alcool in utero.

Il existe peu ou pas d’équipes de diagnostic multidisciplinaires pour le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale dans les régions rurales du Canada. Les familles ont souvent de la difficulté à accéder à ces services et, en raison du manque de cliniques et de la distance que les habitants des régions rurales doivent parcourir, c’est souvent un énorme fardeau pour ces familles.

Comme le souligne la Stratégie de développement économique rural du Canada, depuis 2015, le gouvernement fédéral a réalisé des investissements dans les collectivités rurales, notamment en s’efforçant d’améliorer la connectivité grâce à des services Internet haute vitesse abordables et à une meilleure infrastructure, afin de favoriser les établissements d’enseignement et de santé.

Pourriez-vous nous dire quelles mesures sont prises pour améliorer l’accès aux cliniques de diagnostic en général, mais, en particulier, pour aider les personnes atteintes du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale ou d’autres problèmes de santé complexes?

L’honorable Gudie Hutchings, c.p., députée, ministre du Développement économique rural [ + ]

Merci, sénateur Ravalia. Plus tôt, j’ai fait allusion aux tables rondes que j’ai organisées. Croyez‑moi, j’en ai tenu un bon nombre sur les soins de santé en région rurale. Il est intéressant d’entendre les gens dire que l’argent à lui seul ne réglera pas le problème. Nous devons encourager des intervenants de ce secteur, que l’on pense aux médecins, aux infirmiers, aux infirmiers praticiens, aux spécialistes ou aux spécialistes en santé mentale, à s’installer dans les régions rurales. Tout le monde dit qu’il nous faut un réseau de plaques tournantes parce qu’il ne peut pas y avoir une seule personne qui se rend en région éloignée — l’épuisement professionnel ne tardera pas. Nous devons travailler avec les provinces et les territoires pour mettre en place un tel réseau de plaques tournantes dans les régions rurales du pays.

Les mesures que nous avons prises pour étendre l’accès à des réseaux haute vitesse à large bande dans les localités rurales — l’aspect numérique de la question — contribueront à améliorer la situation jusqu’à un certain point. Je dois toutefois dire qu’il n’y a rien de mieux que les rencontres en personne pour recevoir des soins de santé.

Au sujet du syndrome de l’alcoolisation fœtale dont vous avez parlé, il y a un problème aigu partout au Canada : je parle de l’abus d’alcool et de drogues dans les régions rurales.

Je sais que ma collègue, la ministre Bennett, a témoigné au Sénat. Je sais qu’elle se concentre sur ce que nous pouvons faire en santé mentale et en toxicomanie. Je vais travailler avec elle tout au long du processus et je suivrai également vos efforts dans ce dossier important, monsieur le sénateur.

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