PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Santé mentale et des Dépendances
Le recours aux drogues psychédéliques à des fins thérapeutiques
21 mars 2024
Merci, madame la ministre, d’être ici aujourd’hui.
Compte tenu des recherches de plus en plus nombreuses qui énoncent les avantages thérapeutiques potentiels des drogues psychédéliques dans le traitement des troubles mentaux, notamment chez les anciens combattants, surtout dans les cas où les traitements conventionnels ont échoué, j’aimerais comprendre la position et les initiatives du gouvernement concernant l’intégration des drogues psychédéliques dans les pratiques thérapeutiques.
Je vous remercie de votre question.
Nous savons qu’en ce qui concerne la santé mentale et les maladies mentales, en particulier les cas complexes de trouble de stress post-traumatique, qui peuvent être débilitants et avoir des effets prolongés pour de nombreuses personnes atteintes de ce trouble, il est nécessaire de se pencher sur la meilleure façon dont nous pouvons les aider dans le processus de guérison des traumatismes.
Des essais cliniques ont été réalisés sur l’utilisation de drogues psychédéliques. Les premiers résultats sont prometteurs. Toutefois, j’estime qu’il faut toujours se fier aux données probantes pour aller de l’avant. Nous envisageons d’étendre les essais cliniques sous stricte supervision afin que les personnes qui n’ont pas obtenu de résultats satisfaisants avec d’autres formes de traitement, en particulier celles qui sont atteintes de trouble de stress post-traumatique et de dépression aiguë, puissent avoir accès aux essais cliniques aux fins d’étude.
Nous savons qu’il s’agit d’une question prioritaire pour de nombreux Canadiens. Nous voulons que nos mesures soient fondées sur les données scientifiques et probantes et les essais cliniques qui sont les plus susceptibles d’aider les gens qui en ont besoin.
Si de futurs essais cliniques prouvaient qu’il s’agit d’un outil thérapeutique utile, votre ministère serait-il disposé à accélérer le processus d’approbation tout en maintenant des normes rigoureuses en matière d’innocuité et d’efficacité?
Merci.
Monsieur le sénateur, pour être franche, je ne m’occupe pas des situations hypothétiques. Je m’en tiens aux faits et aux données probantes. Nous progresserons avec beaucoup de prudence en gérant de façon responsable l’expansion des essais cliniques en nous fondant sur les preuves dont nous disposons actuellement, tout en évaluant la demande et en veillant à ce que nous disposions d’un nombre suffisant de médecins et de psychiatres capables de diriger ces essais cliniques de manière responsable.