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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La résistance aux antimicrobiens

24 septembre 2025


L’honorable Mohamed-Iqbal Ravalia

Honorables sénateurs, le lundi 22 septembre, au Fairmont Château Laurier, j’ai eu le plaisir d’être l’hôte d’une réunion internationale sur la résistance aux antimicrobiens, en présence d’un groupe diversifié d’experts et de représentants de l’alliance de la santé du G7.

La résistance aux antimicrobiens est l’une des menaces à la santé mondiale les plus criantes de notre époque. Chaque année, les infections résistantes aux antibiotiques causent la mort de centaines de milliers de personnes dans le monde entier et, si aucune mesure n’est prise, ce nombre pourrait augmenter de manière spectaculaire. Ce qui rend la résistance aux antimicrobiens si dangereuse, c’est qu’elle mine les fondements mêmes de la médecine moderne. Des procédures comme les chirurgies, les chimiothérapies et les transplantations d’organes dépendent toutes de l’efficacité des antibiotiques, des antiviraux, des antifongiques et des anthelminthiques.

Les facteurs à l’origine de la résistance aux antimicrobiens sont bien connus : la surutilisation et la mauvaise utilisation des antimicrobiens pour la santé humaine et l’agriculture, ainsi que l’insuffisance des investissements dans de nouveaux traitements et diagnostics. Il ne s’agit pas seulement d’une crise sanitaire, mais d’un défi économique, climatique et sécuritaire, susceptible de plonger des millions de personnes dans la pauvreté et de surcharger des systèmes de santé déjà débordés.

Toutefois, la bonne nouvelle, c’est que la résistance aux antimicrobiens peut être évitée. Une gestion plus rigoureuse, des innovations dans le développement des médicaments et des diagnostics, l’amélioration des suivis, ainsi que le renforcement de la prévention et du contrôle des infections, peuvent sauver des vies et réduire les coûts. Par contre, aucun pays ne peut résoudre ce problème à lui seul. Les agents pathogènes résistants aux médicaments traversent librement les frontières.

Chers collègues, voilà pourquoi une coopération internationale est essentielle. Nous avons besoin que les gouvernements, les chercheurs, les industriels et la société civile collaborent, harmonisent leurs politiques, partagent leurs données et garantissent un accès équitable aux outils qui sauvent des vies.

Je tiens à remercier de leur soutien les sénatrices Ataullahjan, Osler, Patterson, Greenwood et Duncan, ainsi que la députée Helena Jaczek. Une réception organisée en soirée à l’ambassade de France par Son Excellence Michel Miraillet a clôturé cette réunion très productive. Nous avons eu l’honneur d’accueillir le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à l’ambassadeur et à son équipe pour leur accueil chaleureux et courtois. Cette réception était non seulement un généreux geste d’hospitalité, mais aussi un signal fort de l’engagement de la France en faveur de la santé mondiale.

Sénateurs, si nous agissons collectivement dès maintenant, nous pouvons ralentir les effets négatifs de la résistance aux antimicrobiens au Canada et dans le monde. Si nous attendons, les conséquences seront désastreuses. Merci. Meegwetch.

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