PÉRIODE DES QUESTIONS — L'immigration, les réfugiés et la citoyenneté
Les réfugiés sikhs
7 décembre 2021
Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.
Depuis 2015, la fondation Manmeet Singh Bhullar de Calgary aide les sikhs d’Afghanistan à fuir la persécution religieuse. À ce jour, la fondation a temporairement mis à l’abri 650 membres de la petite communauté sikhe minoritaire en Afghanistan dans la ville Delhi, en Inde, mais la plupart y sont coincés depuis des années. Actuellement, des familles sont prêtes à les parrainer à Calgary, à Edmonton, à Leduc, à Kelowna, à Chilliwack et ailleurs; elles attendent de pouvoir accueillir au Canada ces personnes déplacées.
Le gouvernement canadien a signé un protocole d’entente avec la fondation pour faire venir ici ces réfugiés sikhs. La fondation m’a dit que ceux qui attendent ont passé le contrôle de vérification des antécédents et leur examen de santé. Pourtant, à ce jour, seuls 74 d’entre eux ont été admis au Canada. Même si la fondation Bhullar se dit reconnaissante pour l’aide apportée par le gouvernement et qu’elle espère que d’autres familles vont bientôt arriver au Canada, pourriez-vous nous dire pourquoi cela prend autant de temps pour accueillir cette population vulnérable et ce que fait le gouvernement pour accélérer les choses?
Honorable sénatrice, je vous remercie de votre question. L’obstacle le plus important et le plus difficile à surmonter pour faire sortir les gens de l’Afghanistan demeure malheureusement l’absence de routes sécuritaires et sécurisées pour quitter le pays, un pays contrôlé par les talibans. En outre, les pays avoisinants disposent de leurs propres conditions d’entrée et de sortie, ces dernières ayant changé fréquemment depuis la fin de l’évacuation. Malgré ces difficultés, le gouvernement continue de travailler étroitement avec des partenaires internationaux et nationaux pour intensifier ce type d’opération. Le gouvernement a élargi son partenariat avec la fondation Manmeet Singh Bhullar en vue de réinstaller ces centaines de sikhs et d’hindous afghans persécutés. Pour ce qui est du travail accompli pour la réinstallation de ces sikhs en particulier, je répondrai plus tard au Sénat avec de plus amples détails.
Merci beaucoup de votre réponse.
Je tiens à souligner que je ne parle pas d’un groupe de personnes qui se trouvent en Afghanistan, bien qu’il y ait encore des sikhs en Afghanistan qui cherchent à être évacués. Je parle des plus de 600 personnes qui sont en Inde, certaines depuis cinq ou six ans, et qui n’ont pas pu venir au Canada malgré la signature du protocole d’entente. J’espère que vous pourrez nous expliquer pourquoi ces gens, qui ont satisfait aux exigences en matière de santé et de sécurité, sont toujours coincés en Inde.
Je vais m’informer et je vous ferai part de ce que j’ai appris. Merci.