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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

La transformation du bœuf

2 juin 2022


Merci beaucoup, madame la ministre. En ce qui concerne l’abattage des bovins au Canada, 84 % de ces activités sont menées par deux entreprises seulement, soit JBS Foods Canada et Cargill, deux grandes multinationales. Ainsi, les producteurs et les consommateurs de bovins sont prisonniers d’un marché sans concurrence. Selon des données du gouvernement de l’Alberta, les prix des animaux et des veaux abattus en Alberta sont restés presque inchangés entre janvier 2021 et janvier 2022, mais, au cours de la même période, les prix canadiens du bœuf au détail ont augmenté de 15,4 %, alors que la consommation de bœuf a connu une baisse marquée.

Madame la ministre, bien que je comprenne qu’il n’existe pas de solution facile pour augmenter la capacité des abattoirs, quelles mesures le gouvernement prend-il pour protéger les consommateurs et les producteurs de bœuf du Canada contre un tel degré de concentration des entreprises?

L’honorable Marie-Claude Bibeau, c.p., députée, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire [ + ]

Vous avez raison. Il n’y a pas de solution facile. Le gouvernement ne mènera pas ces activités, bien entendu. C’est à l’industrie que cela revient.

Lors de mes déplacements partout au pays, on me dit dans de nombreuses régions qu’il faut des abattoirs régionaux. C’est donc une question de compétences fédérales et provinciales liées à l’inspection. Lors de la dernière réunion tenue à Guelph avec mes collègues provinciaux et territoriaux, cette question a été jugée prioritaire. Nous avons demandé à l’Agence canadienne d’inspection des aliments de chercher à faciliter le commerce interprovincial et l’accès à cette certification.

Cela constitue un défi, parce que le gouvernement fédéral doit tenir compte du commerce international. Ce qui est traité dans un abattoir inspecté par le gouvernement fédéral peut être exporté, et nous ne pouvons pas abaisser les normes pour le commerce interprovincial, étant donné qu’il faut respecter nos engagements en matière de commerce international. Tout cela pose un défi, mais nous en avons fait une priorité.

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