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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Le décès de Myer Horowitz, O.C.

27 octobre 2022


Honorables sénateurs, hier matin, un homme de petite taille avec un grand cœur a été porté à son dernier repos au cimetière juif de Victoria. Myer Horowitz était âgé de 89 ans. Il a fait carrière comme enseignant, universitaire et défenseur de l’éducation préscolaire et primaire.

Né à Montréal, il a étudié à l’Université Stanford où il a obtenu un doctorat. Il a ensuite commencé sa carrière d’universitaire à l’Université McGill. Puis, en 1969, il a déménagé à Edmonton où il a été nommé président du Département d’enseignement primaire de l’Université de l’Alberta. Par la suite, il a occupé les fonctions de doyen de la Faculté d’éducation et de vice-recteur aux affaires académiques, avant d’accepter le poste de recteur, qu’il a occupé de 1979 à 1989.

Les recteurs ne sont habituellement pas chéris par la population étudiante, mais Myer Horowitz était un recteur hors de l’ordinaire. À l’annonce de son décès plus tôt cette semaine, Allen Panzeri, un journaliste sportif chevronné, a publié le message suivant sur Twitter :

Quand je couvrais les parties de l’équipe de hockey les Golden Bears pour l’Edmonton Journal, Myer Horowitz se joignait souvent aux rares journalistes dans la galerie de la presse.

Pour être honnête, je n’étais pas une joueuse de hockey. Personne ne sera surpris d’apprendre que j’étais plutôt une participante active du club des débats de l’Université de l’Alberta. Je me souviens d’avoir soumis une demande au bureau du recteur afin d’obtenir du soutien pour un gros tournoi dont l’université était l’hôte. Quelles ne furent pas ma surprise et ma joie quand M. Horowitz — le recteur — s’est offert pour consacrer une bonne partie de son week‑end au rôle de juge lors du tournoi et pour remettre le trophée à l’équipe gagnante.

J’ai trouvé encore plus touchant qu’après cette unique rencontre, il ne m’ait pas oubliée et m’ait envoyé des mots d’encouragement et de félicitations pendant plusieurs décennies, tout au long de ma carrière. C’est le genre d’homme qu’il était.

Le professeur Horowitz a présidé l’Université de l’Alberta pendant un véritable âge d’or, une époque où l’université a établi des écoles de calibre mondial en génie, en médecine, et dans les domaines des affaires, de la science et des arts. Il avait aussi gagné la loyauté et l’amour des étudiants de l’ensemble du campus. C’était un visionnaire et un grand homme, à tel point qu’à sa retraite en 1989, la communauté étudiante a voté pour que le théâtre de l’association étudiante devienne le « Myer Horowitz Theatre ».

Le professeur Horowitz a reçu neuf doctorats honorifiques ainsi que l’Ordre du Canada, mais j’aime croire que le théâtre Myer Horowitz est l’hommage le plus important qu’il ait reçu.

Le professeur à la retraite et son épouse, Barbara, se sont installés à Victoria en 1998. Il faut dire qu’il n’était pas vraiment à la retraite : il est devenu professeur associé à l’Université de Victoria, où il a contribué à la création du Centre for Youth and Society de l’université.

Jusqu’à la toute fin de sa vie, il a défendu ardemment les étudiants et les enseignants, a été un bénévole dévoué dans des organisations qui les aidaient, et a critiqué de manière franche, incisive et publique les politiques du gouvernement provincial qui, selon lui, nuisaient à l’éducation en classe.

Que son souvenir soit une source de réconfort pour son épouse, Barbara, ses filles, Debbie et Carol, ainsi que ses amis et tous les membres de sa famille. Son souvenir demeurera à tout jamais une bénédiction pour l’Université de l’Alberta, pour Edmonton et pour l’Alberta, cette province qu’il aimait. Merci beaucoup.

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