DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Hommages
L'honorable Nancy J. Hartling, O.N.-B.
10 décembre 2024
Honorables sénateurs, c’est le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à notre chère collègue la sénatrice Nancy Hartling. Nancy et moi avons été nommées au Sénat à peu près en même temps, et ce fut un privilège de passer ces années à ses côtés.
Récemment, alors que j’écoutais son discours à l’étape de la deuxième lecture sur le projet de loi C-332, Loi modifiant le Code criminel concernant le contrôle coercitif d’un partenaire intime, j’ai été touchée par son empathie pour les victimes d’injustices et de violences, dont la plupart sont des femmes, et son dévouement à leur défense. J’ai également été touchée lorsqu’elle a mentionné qu’il s’agissait de l’un des derniers discours qu’elle prononcerait au Sénat. J’ai estimé à ce moment-là que son discours représentait parfaitement la sénatrice Hartling et ce qu’elle a défendu tout au long de sa vie.
En effet, en tant qu’ancienne travailleuse sociale, elle a toujours défendu vigoureusement les intérêts des personnes défavorisées, en particulier des familles, et a toujours préconisé ardemment la justice sociale et une société plus équitable.
C’était aussi, je crois, un beau moment de plénitude, où l’un de ses derniers discours faisait écho à son premier discours dans cette enceinte, prononcé le 6 décembre 2016. Elle était alors intervenue pour rendre hommage aux femmes victimes de la tragédie survenue à l’École Polytechnique de Montréal. Elle a prononcé un discours poignant, dénonçant ce féminicide ainsi que toute violence à l’égard des femmes. Elle nous alertait alors, dès sa première intervention, d’un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis. Du début à la fin, elle aura été la voix des femmes au Sénat.
Je tiens également à prendre le temps de remercier personnellement la sénatrice Hartling pour le travail qu’elle a accompli en parrainant le projet de loi C-65, Loi modifiant le Code canadien du travail (harcèlement et violence), la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi no 1 d’exécution du budget de 2017, en 2018. Cet important projet de loi a ouvert la voie aux travaux du Sous-comité sur les ressources humaines du Sénat, qui a produit une nouvelle politique du Sénat contre le harcèlement en 2021. Si les employés du Sénat se sentent plus en sécurité au travail grâce à une politique moderne et solide sur le harcèlement qui les protège contre les mauvais traitements, ils peuvent en attribuer le mérite à la sénatrice Hartling et au soutien indéfectible qu’elle leur a apporté.
À un moment où le pays souffre de nombreux problèmes sociaux — notamment une crise du logement et une épidémie de drogue aggravée par le manque de ressources et de soutien en matière de santé mentale —, son expertise et ses conseils avisés nous manqueront.
Chère sénatrice Hartling, je sais toutefois que vous allez continuer d’être une force motrice dans ces dossiers même après votre départ du Sénat. Comme vous l’avez déjà dit en ces murs, lorsqu’on a été travailleuse sociale, on le demeure pour la vie.
Sénatrice Hartling, en mon nom et au nom de tous vos collègues et amis du Groupe des sénateurs indépendants, je vous souhaite ce qu’il y a de mieux pour vous et votre famille. Vous êtes décontractée, calme et respectueuse. Sachez que vous n’avez que des amis au Sénat.
Merci. Meegwetch.
Honorables sénateurs, je suis heureux de prendre la parole aujourd’hui au nom du bureau du représentant du gouvernement pour rendre hommage à notre collègue Nancy Hartling, qui part à la retraite.
Comme vous le savez, la sénatrice Hartling est une ardente défenseure de la cause des femmes et des familles. Elle a notamment fondé l’organisme à but non lucratif Support to Single Parents Inc., dont elle a été la directrice générale pendant 34 ans. La sénatrice Hartling est aussi une membre fondatrice de St. James Court Inc., un complexe résidentiel abordable destiné aux parents célibataires, et elle a coprésidé le Groupe de travail de la ministre provinciale sur la violence faite aux femmes.
Il n’a pas été surprenant que, peu après sa nomination au Sénat, la sénatrice Hartling ait continué de défendre les dossiers qui lui sont chers en faisant de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes le sujet de sa première intervention au Sénat, comme l’a indiqué la sénatrice Saint-Germain, et en demandant à tous les sénateurs — et plus particulièrement à nous, les hommes — de s’unir afin d’être source de changement et de mettre fin à la violence contre les femmes.
Comme la sénatrice Saint-Germain l’a également indiqué, la sénatrice Hartling a poursuivi ses efforts visant à faire du Nouveau-Brunswick et du Canada des endroits meilleurs en marrainant le projet de loi C-65, Loi modifiant le Code canadien du travail (harcèlement et violence), la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi no 1 d’exécution du budget de 2017, qui a modifié le Code canadien du travail afin de renforcer le régime actuel pour prévenir le harcèlement et la violence dans les milieux de travail, notamment le harcèlement et la violence de nature sexuelle. Cette mesure législative a eu une incidence sur de très nombreux Canadiens et elle a contribué à rendre les milieux de travail plus sûrs.
Sénatrice Hartling, tout ce que vous avez fait a été une source d’inspiration pour les sénateurs et pour bien d’autres gens. Nous avons été nommés au Sénat à peu près en même temps, à l’automne 2016, et nous nous sommes joints peu de temps après au Groupe des sénateurs indépendants.
J’ai toujours beaucoup aimé et admiré votre ouverture, votre discernement, votre humanité et la volonté qui vous anime de travailler dans la collaboration, à partir de consensus. Dans chaque dossier, vous vous êtes toujours intéressée à tous les points de vue; c’est ce qui ressort de la période où vous avez été sénatrice, et ce à quoi nous devrions tous aspirer.
J’aimerais revenir brièvement, comme l’a fait la sénatrice Saint-Germain, à votre tout premier discours au Sénat. Vous avez alors dit :
Lors de ma première journée au Sénat, le 15 novembre, la tour de la Paix était illuminée en mauve. Aujourd’hui, le drapeau est en berne afin de nous rappeler que la violence doit être éradiquée. Je sens que le Sénat est un lieu d’espoir.
Sénatrice Hartling, en vous employant toujours à améliorer le sort des femmes, des familles, des Néo-Brunswickois et de l’ensemble des Canadiens, vous avez assurément fait de cette enceinte un lieu d’espoir.
Encore une fois, au nom du Bureau du représentant du gouvernement au Sénat, je vous remercie de tout ce que vous avez fait et je vous souhaite une très heureuse retraite.
Honorables sénateurs, je prends aujourd’hui la parole pour rendre hommage à notre collègue la sénatrice Nancy Hartling, qui prendra officiellement sa retraite du Sénat du Canada le 1er février 2025.
Avant de faire carrière au Sénat, la sénatrice Hartling s’est intéressée à de nombreux enjeux cruciaux, dont les problèmes socioéconomiques des familles, l’égalité des genres, la santé mentale, le diabète juvénile et j’en passe.
Nommée au Sénat en 2016, la sénatrice Hartling a fait partie de divers comités, dont le Comité sénatorial permanent des pêches et des océans et le Comité sénatorial permanent des droits de la personne. Elle a aussi siégé au Comité sénatorial permanent des peuples autochtones, où nous étions souvent assises côte à côte. C’est ainsi que nous avons pu faire connaissance, en discutant avant le début des réunions ou entre deux groupes de témoins. Je retiens de nos conversations qu’elle est plus qu’impatiente de pouvoir passer plus de temps avec sa famille adorée. J’attends encore que vous me révéliez le secret de votre incroyable jeunesse.
Que ce soit au Sénat ou ailleurs, la sénatrice Hartling a servi le Nouveau-Brunswick avec fierté et elle n’a jamais cessé de défendre ceux qui n’ont pas de voix pour se faire entendre.
Sénatrice Hartling, merci de vous être dévouée de la sorte pour les Canadiens et pour le Nouveau-Brunswick. Je remercie également les proches de la sénatrice de tout l’amour et le soutien qu’ils lui ont prodigués pendant qu’elle était ici.
Au nom du caucus conservateur, veuillez accepter mes meilleurs vœux de bonheur pour ce nouveau chapitre de votre vie.
Honorables sénateurs, je me joins à mes collègues pour souligner le départ de la sénatrice Hartling du Sénat après huit ans de service à la Chambre haute.
Quand nous rendons hommage à nos collègues qui nous quittent, nous soulignons souvent les grandes choses qu’ils ont réalisées au cours de leur carrière, comme les postes importants qu’ils ont occupés, les récompenses notables qu’ils ont reçues et les mesures législatives importantes qu’ils ont présentées. La sénatrice Hartling a accumulé beaucoup de ces choses tout au long de sa carrière et au Sénat. Mes collègues leaders en ont énuméré un certain nombre. J’ai envie de procéder différemment.
L’Association canadienne des travailleurs sociaux compte six valeurs fondamentales. Je tiens à en souligner deux en rapport avec la sénatrice Hartling. L’association dit que les valeurs des travailleurs sociaux canadiens comprennent le respect de la dignité et de la valeur intrinsèques des personnes et le service à l’humanité. La sénatrice a incarné parfaitement ces valeurs au cours de son mandat au Sénat. Elle a souvent plaidé contre la violence faite aux femmes et pour l’équité sociale dans ses nombreuses interventions au Sénat et au sein des comités. Ces interventions démontrent clairement son adhésion à ces valeurs fondamentales.
Sur les 62 discours qu’elle a prononcés au Sénat, 41 étaient des déclarations de sénateurs qui portaient sur des sujets qui touchent les Canadiens au quotidien, comme la sensibilisation au diabète, la violence entre partenaires intimes et le racisme. Toutefois, les changements sociétaux ne s’opèrent pas du jour au lendemain ni avec des gestes grandioses. J’espère que la sénatrice Hartling conviendra, comme moi, que le véritable changement ne peut s’opérer que grâce à de petits gestes et à de petites actions que l’on pose fréquemment.
Le philosophe chinois Lao Tseu disait que le sage, sans jamais faire de grandes actions, accomplit de grandes choses. J’aimerais attirer votre attention sur quelques-uns des petits gestes de la sénatrice Hartling qui ont laissé et qui continueront de laisser leur marque sur notre pays.
Elle a marqué l’esprit des enfants de la classe de cinquième année de M. Kieller, de l’école élémentaire Columbia Park, en Colombie-Britannique, à qui elle était allée parler du Sénat et de la vie parlementaire. Elle a su nous inspirer avec l’histoire remarquable de Rebecca Schofield, cette jeune femme de Moncton qui, tout en luttant contre le cancer, a lancé le phénomène #BeccaToldMeTo sur les réseaux sociaux, qui encourage les gens à faire de bonnes actions.
La sénatrice Hartling nous a parlé de l’ouverture d’une nouvelle maison de soins palliatifs à Moncton, la maison Albert, et nous a expliqué pourquoi, les soins palliatifs étant très exigeants pour les hôpitaux, ce genre d’établissement constitue une bien meilleure solution. Pendant la pandémie, elle s’est démenée pour faire connaître les initiatives de soutien aux travailleurs de la santé et aux employés d’épicerie et elle a pris d’assaut Twitter pour demander à ses concitoyens de « rester chez eux, que diable » lors de la Journée mondiale de la santé de 2020.
Enfin, j’ai souvent vu la sénatrice Hartling tendre la main aux témoins du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones pour les aider à mieux expliquer leur position ou affiner leurs arguments. C’est le genre de chose qu’elle faisait très souvent, pour le plus grand intérêt des personnes concernées, et du comité. Elle savait de plus exercer ce talent exceptionnel avec respect et bienveillance. Elle aidait les témoins à exprimer ce qu’ils voulaient dire afin d’amplifier leur influence sur les travaux du comité.
Ces petits gestes mènent, et ont mené à de grandes choses. Ce sont aussi les marques d’une excellente travailleuse sociale et d’une sénatrice hors pair.
Sénatrice Hartling, au nom de tous vos collègues et amis du Groupe des sénateurs canadiens, je vous souhaite une retraite heureuse et le meilleur pour vos aventures à venir.
Honorables sénateurs, c’est un grand privilège de prendre la parole aujourd’hui, en cette Journée des droits de l’homme, pour rendre hommage à la sénatrice Hartling au nom du Groupe des sénateurs progressistes.
Comme d’autres l’ont déjà dit, la sénatrice Hartling a été nommée au Sénat en novembre 2016 à titre de sénatrice indépendante du Nouveau-Brunswick, après une carrière extraordinaire passée à lutter contre des problèmes sociaux et à outiller les familles.
Son travail a toujours reposé sur la justice économique et sociale et les droits de la personne. La sénatrice Hartling est membre de l’Ordre du Nouveau-Brunswick et on lui a décerné le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » pour son engagement communautaire. Sa carrière, qu’elle a consacrée à la défense des droits des femmes et des enfants, s’est poursuivie ici même, au Sénat. Mes collègues en ont d’ailleurs parlé avec beaucoup d’éloquence.
En plus de tout ce qu’elle a fait au Sénat et au sein des comités, elle a notamment été coprésidente du caucus multipartite sur le diabète juvénile et du Groupe interparlementaire Canada-Cuba.
Le temps que la sénatrice Hartling et moi avons passé à intéresser la Colline du Parlement au travail social est un moment fort de mon travail de sénatrice. Sénatrice Hartling, je vous remercie de votre gentillesse, de votre humanité, de votre amitié, de votre solidarité et de votre engagement profond à l’égard des droits de la personne. J’ai beaucoup appris à vous voir mettre en pratique votre leadership.
J’ai beaucoup réfléchi au grand privilège qui m’est donné de faire ce discours et j’estime qu’il n’y a pas de meilleure façon de le terminer qu’en citant ce que vous avez dit du leadership.
Voici une citation de la sénatrice Hartling :
Un leadership audacieux est synonyme de justice sociale et économique, particulièrement pour les filles et les femmes. Je crois que la collaboration, l’établissement de partenariats et le fait de donner du pouvoir aux autres créeront une société plus inclusive et permettront d’améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens.
Sénatrice Hartling, je vous remercie des années que vous avez consacrées à améliorer le sort de l’ensemble des Canadiens.
Je tiens aussi à remercier Don, votre famille et vos amis de vous avoir partagée avec nous. Vous allez me manquer énormément, et c’est peu dire. Les regards, les signes de tête et les messages que vous communiquiez sans paroles, lorsque les mots étaient inutiles, me manqueront tout particulièrement. Merci pour tout cela, et je vous souhaite tout le bonheur possible alors que vous amorcez un nouveau chapitre de votre vie.
Asante. Je vous remercie.