DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'Aviation royale canadienne
Félicitations pour cent ans de service
17 avril 2024
Honorables sénateurs, « Le ciel n’est pas l’ultime frontière. Ce n’est qu’un commencement. » Voilà ce qu’a dit Chuck Yeager, premier pilote d’essai à franchir le mur du son.
Depuis longtemps, le vol est symbole de liberté, d’aventure, d’exploration et de possibilités. Dans un monde où nous sommes constamment bousculés par les dures réalités de la vie et de la guerre, l’idée de nous envoler, de voler vers d’autres cieux, nous donne un sentiment de liberté. C’est une façon d’imaginer que nous pouvons non seulement défier la gravité, mais aussi échapper au sentiment d’être cloués au sol par le poids du monde.
Depuis la création de l’Aviation royale canadienne — et bien avant cela, sous d’autres drapeaux — ses pilotes ont testé les limites et servi les Canadiens et le monde entier fidèlement en temps de paix et de guerre. C’est tardivement, mais à la première occasion qui s’offre à moi, que je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à nos défenseurs du ciel, puisque le 1er avril 2024 marquait les 100 ans de service de l’Aviation royale canadienne.
Ce centenaire est l’occasion de célébrer et d’honorer son rôle historique, car l’histoire d’une nation se bâtit sur son passé et grâce aux gens qui sont prêts à servir.
L’ingéniosité humaine nous a permis de nous rendre jusqu’à la lune et d’en revenir, quelques décennies seulement après les vols des frères Wright, d’Alexander Graham Bell et de J. A. D. McCurdy. L’Aviation royale canadienne exploite depuis longtemps cette ingéniosité pour aider à défendre la démocratie et la liberté, et nous devons beaucoup à la génération qui nous a montré la voie.
Elle nous a montré la voie au cours de la Seconde Guerre mondiale, en Corée, tout au long de la guerre froide avec nos alliés, après la chute du mur de Berlin en Europe de l’Est, en soutien aux forces terrestres du Canada au Moyen-Orient — en particulier en Afghanistan et en Irak — et dans d’innombrables opérations de maintien et de rétablissement de la paix dans le monde. Son travail remarquable a également contribué à la création de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, ou OTAN, et du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, ou NORAD. Dans un monde où la sécurité est précaire et où les conflits, anciens et nouveaux, sont intenses, nous devons soutenir encore davantage nos militaires. Ils sont chargés de protéger notre pays, notre peuple et tout ce en quoi nous croyons, et ils méritent les ressources nécessaires pour répondre à l’appel et remplir leur mission.
Après des décennies de sous-financement, le gouvernement s’efforce de rattraper le retard accumulé, mais nous devons insister pour que les dirigeants politiques mettent leurs promesses à exécution. Actualiser la politique de défense en promettant des dépenses et des acquisitions dans 10, 20 ou 30 ans ne suffit pas. Il est urgent d’équiper les militaires canadiens, mais aussi d’appuyer ceux-ci non seulement pendant la durée de leur service, mais aussi par la suite.
La plupart d’entre nous n’auront jamais la moindre idée du courage qu’il faut pour affronter d’aussi rudes épreuves, et il est à la fois inacceptable et embarrassant de demander aux militaires d’en faire autant avec si peu de moyens.
Malgré cela, l’Aviation royale canadienne tient bon et parvient à se distinguer. Bien que la date soit passée, je vous invite donc à vous joindre à moi pour souligner ce moment historique et pour remercier l’Aviation royale canadienne.