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DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — Comprendre notre histoire

5 juin 2024


Honorables sénateurs, l’autre jour, en lisant l’anecdote qui suit, j’ai pensé vous en faire part.

Une jeune caissière a lancé à une dame plus âgée qu’elle devait apporter ses sacs à provisions, parce que les sacs en plastique ne sont pas bons pour l’environnement et elle a ajouté : « Votre génération n’a pas pris la peine de protéger l’environnement pour notre génération. »

La vieille dame l’a regardée droit dans les yeux et a répliqué :

« À l’époque, nous retournions les bouteilles de lait, les bouteilles de boissons gazeuses et les bouteilles de bière. Nous les renvoyions à l’usine pour qu’elles soient lavées, stérilisées et remplies à nouveau, afin de pouvoir les réutiliser. Elles étaient recyclées.

« Les épiceries mettaient nos achats dans des sacs en papier, que nous réutilisions pour de nombreux usages.

« Nous montions les escaliers à pied, car il n’y avait pas d’escalier roulant dans tous les magasins et immeubles de bureaux. Nous nous rendions à pied à l’épicerie et ne montions pas dans une voiture de 300 chevaux chaque fois que nous devions parcourir deux pâtés de maisons.

« À l’époque, nous lavions les couches des bébés, car il n’y avait pas de couches jetables.

« Nous faisions sécher le linge sur une corde, pas dans une machine énergivore. À notre époque, nous faisions sécher nos vêtements grâce à l’énergie éolienne et à l’énergie solaire.

« Les enfants portaient des vêtements de leurs frères et sœurs, pas toujours des vêtements neufs.

« À l’époque, il n’y avait qu’une seule télévision ou radio dans la maison, pas une télévision dans chaque pièce. Dans la cuisine, nous mélangions et brassions la nourriture à la main parce que nous n’avions pas de machines pour tout faire à notre place.

Quand on emballait un objet fragile pour l’envoyer par la poste, on le calait à l’aide de boules de vieux journaux, et non de mousse de polystyrène ou de film à bulles.

À l’époque, on n’utilisait pas un engin à moteur qui brûle de l’essence uniquement pour tondre la pelouse. On utilisait une tondeuse manuelle alimentée à l’énergie humaine.

On faisait de l’exercice en travaillant, alors il n’était pas nécessaire d’aller dans un centre de culture physique pour courir sur un tapis roulant qui fonctionne à l’électricité.

Quand on avait soif, on buvait à une fontaine au lieu de boire une bouteille d’eau en plastique. On remplissait nos stylos d’encre et on remplaçait la lame de notre rasoir au lieu de jeter le rasoir au complet.

À l’époque, les gens prenaient l’autobus, et les enfants se déplaçaient en vélo au lieu de transformer leur mère en service de taxi ouvert 24 heures sur 24. Il n’y avait qu’une seule prise électrique par pièce, et non tout un tas de prises. On n’avait pas besoin d’un gadget informatique qui reçoit un signal transmis par des satellites situés à 23 000 milles dans l’espace uniquement pour trouver le restaurant de hamburgers le plus proche.

Pourtant, la génération actuelle se plaint que nous, les vieux, ayons été des gaspilleurs uniquement parce que la culture écologique n’existait pas.

La caissière est demeurée immobile, sans rien dire. La vieille dame s’est arrêtée, puis a dit à la jeune employée :

Grâce à ce petit appareil, vous tenez un monde de connaissances au creux de la main. Dommage que vous ne l’utilisiez que pour faire du commérage, prendre des photos et perdre votre temps. Ce serait une bonne idée de faire quelques recherches sur l’histoire.

Chers collègues, l’histoire et le contexte sont toujours importants.

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