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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Environnement et du Changement climatique

Le plan climatique

2 avril 2019


Merci d’être revenue au Sénat, madame la ministre. Vous avez parlé du rapport paru hier selon lequel le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. J’aimerais poursuivre sur ce sujet.

Vous pourriez peut-être nous dire ce que signifie ce rapport pour le plan climatique du Canada. De toute évidence, nous n’en faisons pas assez.

En quoi ce rapport influe-t-il sur votre façon de voir les cibles actuelles et les mesures et les outils que vous avez mis en place pour tenter de réduire les émissions au Canada afin de maintenir le réchauffement planétaire à un niveau acceptable?

L’honorable Catherine McKenna, C.P., députée, ministre de l’Environnement et du Changement climatique [ + ]

Merci, sénateur, de votre travail dans ce dossier.

Ce rapport est un brusque rappel à la réalité. Ce n’est pas vraiment une surprise à mon avis. L’an dernier, l’ONU a publié un rapport sur la situation à l’échelle internationale, mais, dans ce cas-ci, nous pouvons voir où nous en sommes ici.

Les changements climatiques ont des répercussions extrêmement importantes à l’heure actuelle. Nous avons le choix quant à savoir si nous allons adopter des mesures vraiment ambitieuses pour lutter contre ces changements et tenter d’en atténuer les pires effets. Ce sont les générations qui nous suivent qui vont en subir les conséquences.

Nous avons un plan climatique. Il nous permet de nous rendre aux trois quarts de notre cible, une cible pour l’année 2030. Il faut faire plus, mais il nous faut concrétiser les principaux éléments de notre plan.

Chose certaine, le fait que la pollution ait un prix au Canada est une excellente chose. C’est toutefois incroyablement décevant de voir que des politiciens conservateurs de la génération actuelle n’appuient pas une des mesures les plus efficaces à notre disposition : la tarification de la pollution pour qu’il ne soit plus possible de polluer gratuitement.

J’ai eu de nombreuses discussions avec l’ancien premier ministre Mulroney. Il a employé cette mesure pour s’attaquer au plus grand défi que j’ai vu quand j’étais plus jeune, celui des pluies acides.

J’étais extrêmement inquiète lorsque j’étais enfant. Je me souviens d’avoir fait un projet sur les pluies acides. Je craignais littéralement que nos lacs et nos rivières meurent en raison de la pollution. Eh bien, devinez quoi? Le problème a été réglé par la tarification de la pollution. C’était la mesure la moins coûteuse et la plus rapide, et les entreprises canadiennes ont trouvé des solutions. Il s’agit d’un excellent exemple.

L’autre jour, je parlais à Arnold Schwarzenegger, pas juste le « Terminator », mais l’ancien gouverneur républicain de la Californie qui a instauré une tarification de la pollution. Devinez quoi? Cela fonctionne en Californie.

L’État a réduit ses émissions. Son économie est l’une de celles qui connaissent la croissance la plus rapide aux États-Unis et son secteur des technologies propres est dynamique. M. Schwarzenegger était fier que nous ayons réussi non seulement à instaurer la tarification de la pollution, mais aussi à le faire de manière aussi modérée que possible en versant les recettes directement à la province — 90 p. 100 à la population et 10 p. 100 aux entreprises, aux écoles, aux hôpitaux et aux universités.

Nous devons prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et nous devons être plus ambitieux. J’aimerais pouvoir le faire dans un esprit de collaboration, car il importe peu que vous soyez un libéral, un conservateur ou un membre d’un autre parti. Peu importe que nous vivions dans le Nord ou dans le Sud ou dans une ville ou dans un village, nous sommes tous touchés par les changements climatiques.

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