PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires mondiales
Le conflit israélo-palestinien
21 mai 2024
Sénateur Gold, le 10 mai, l’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement en faveur de l’admission de la Palestine en tant que membre. Le Canada appuie depuis longtemps la solution à deux États, mais il n’a pas voté pour cette motion. Pouvez-vous expliquer cette contradiction?
Il n’y a pas de contradiction, sénateur Woo. La position de longue date du Canada — et celle d’un grand nombre de ses alliés — veut que tout progrès vers une solution à deux États doive inclure des discussions et des négociations directes entre les parties pour arriver à un tel accord. Malheureusement, cela n’est pas possible depuis de nombreuses années, et on peut chercher toutes sortes de coupables. Cela dit, l’abstention du Canada reflète sa politique de longue date, une politique que tous les gouvernements canadiens ont en fait adoptée.
Pourtant, la grande majorité des États membres de l’Assemblée générale des Nations unies, y compris un grand nombre de nos alliés, a voté en faveur de la motion. Je dois dire que votre explication — ainsi que celle qui semble être donnée au sujet de la demande de mandats d’arrestation de la Cour pénale internationale — sonne comme du charabia.
Le gouvernement a maintenant imposé des sanctions à quatre colons israéliens en Cisjordanie. Envisagera-t-il aussi d’imposer des sanctions aux autorités gouvernementales israéliennes qui facilitent et encouragent ces crimes?
D’abord, il est tout simplement inexact d’affirmer que le gouvernement facilite et encourage ces crimes. La réponse n’est pas non plus, en tout respect, du charabia. On parle de la même assemblée générale qui a assimilé le sionisme au racisme. La règle de la majorité ne garantit pas nécessairement des décisions fondées sur des principes. La position du Canada sur la solution à deux États et sur le conflit est fondée sur des principes et le restera.