Explorer les secrets de l’édifice du Centre par la visite virtuelle bonifiée du Sénat
Depuis plus d’un an, les Canadiens peuvent visiter le Sénat autrement qu’en s’y rendant physiquement. D’un coup de souris ou par l’écran tactile, tout le monde peut explorer l’édifice du Centre et découvrir les richesses artistiques et architecturales de la salle du Sénat et des lieux environnants.
Lorsque le projet de réhabilitation de l’édifice d’une centaine d’années commencera et que les sénateurs emménageront dans leur foyer temporaire au Centre des conférences du gouvernement, la salle actuelle sera temporairement fermée.
Malgré cela, les Canadiens continueront d’avoir accès aux œuvres artistiques et architecturales à partir de leur ordinateur et de leur téléphone intelligent, d’autant plus que la visite virtuelle est bonifiée. On peut désormais accéder au Salon de la Francophonie et aux appartements privés du Président du Sénat, normalement inaccessibles au public.
Le Président du Sénat, George J. Furey, est très enthousiasmé au sujet de la visite bonifiée : « Depuis le début du projet, nous invitons les Canadiens et les gens du monde entier à profiter de la visite virtuelle du Sénat pour explorer la Chambre rouge, comme s’ils y étaient », affirme‑t‑il.
« Grâce à la visite bonifiée, nous rendons le Parlement plus accessible et nous enrichissons les moyens d’en connaître l’histoire. »
La visite virtuelle est l’œuvre d’un laboratoire unique qui fait partie de l’École Azrieli d’architecture et d’urbanisme de l’Université Carlton. Le Studio des médias immersifs (en anglais seulement) de l’Université Carlton (CIMS), dirigé par le professeur Stephen Fai, se spécialise dans la visualisation architecturale tridimensionnelle. Ses trente chercheurs – étudiants et professeurs – explorent des façons d’utiliser les technologies de modélisation numérique pour montrer les édifices patrimoniaux, favoriser leur réhabilitation et créer des récits numériques immersifs exprimant l’incommensurable valeur de ces joyaux de l’histoire.
« L’une de nos sphères d’activité des 10 dernières années, au CIMS, est de transformer nos données sur le monde et d’en tirer profit de toutes les façons possibles », indique M. Fai.
« Après avoir montré l’architecture et les artéfacts, quel est le récit qui, derrière toute chose, suscitera l’intérêt du public? »
Abhijit Dhanda, étudiant à la maîtrise et chef de projet, explique le procédé utilisé par l’équipe.
« Nous avons créé les panoramas à 360 degrés en prenant une série de photos à partir d’un point fixe; nous avons pris les photos vers le haut, vers le bas et selon différents angles. Le logiciel trouve ensuite les points communs entre les photos et réunit celles-ci en un panorama circulaire. Le spectateur est ainsi au centre de l’orbite, de sorte qu’il peut regarder la scène dans toutes les directions possible ».
Pour ce qui est de la finesse des détails, la visite bonifiée est plus élégante et plus fluide que jamais. Le public peut approfondir ses connaissances sur chaque peinture et chaque sculpture, pratiquement. Par un simple clic, on accède à des renseignements généraux, à une galerie d’images et, souvent, à une animation tridimensionnelle.
L’étudiante au doctorat et chef d’équipe Katie Graham affirme que le projet vise à rendre le Sénat – cette grande institution canadienne symbolique – accessible à tous.
« Le visiteur peut voir ce qui lui serait autrement inaccessible, dit‑elle. C’est comme accéder au Sénat de l’intérieur. »
Pour effectuer la visite virtuelle, visitez tour.sencanada.ca.