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Histoire de la Colline : reliques de l’ancienne base de Bytown

Image historique en aquarelle de la rue Wellington à Ottawa vers 1853, avec Barrack Hill et la rivière des Outaouais en arrière-plan.

Aquarelle : Rue Wellington, près de la rue Bank, à Ottawa, vers 1853
Source : Bibliothèque et Archives Canada/Fonds Charles Berkeley Powell/e011181127

En février 2019, le Sénat s’est installé dans l’édifice du Sénat du Canada, une ancienne gare construite en 1912. Il occupera cet emplacement temporaire pendant la réhabilitation de l’édifice du Centre, sa demeure permanente.

Même si l’édifice du Centre est fermé pendant les travaux, le public peut continuer d’admirer son architecture et ses œuvres d’art grâce à la visite virtuelle immersive du Sénat.


Des flacons de pharmacie. De la vaisselle. Des pipes pour fumeur. Des pots de chambre. Des peignes. Des boutons en os. Des vestiges d’uniformes militaires.

Ce sont quelques-uns des 205 000 et plus de fragments d’objets et d’artefacts du début du 19e siècle qu’une équipe d’archéologues a déterrés au cours de 13 mois de fouilles sur la Colline du Parlement et qu’ils cataloguent depuis la fin des grandes fouilles.

Cette période intense de fouilles a eu lieu en 2019 et en 2020, au début de la rénovation de l’édifice du Centre, avant le début de la construction du nouveau Centre d’accueil souterrain du Parlement.

Depuis, des archéologues ont étudié et classé ces morceaux d’histoire dans un entrepôt à Ottawa et ont consulté des experts, entre autres des spécialistes de la culture matérielle, des archéologues militaires et des experts en plantes et animaux.

C’est un projet archéologique d’une telle ampleur que les experts y participant ne se souviennent pas d’une fouille récente comparable!

Cette entreprise de plusieurs années a permis de produire une image plus précise de la vie sur la Colline il y a près de 200 ans, lorsque s’y situait Barrack Hill, à Bytown, dans la Province du Canada.

La vie sur la Colline était alors celle d’une base militaire.

De 1827 à 1858, la Colline abritait les British Royal Engineers (ingénieurs royaux britanniques), le corps de soldats qui supervisaient la construction du canal Rideau, maintenant site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Du côté est de l’édifice du Centre, près de la Chambre du Sénat, les archéologues ont découvert les fondations de casernes, un poste de garde et d’autres petits bâtiments composant le camp.

Une fois le canal Rideau achevé, les activités de la base ont diminué, mais elle est restée en usage jusqu’à ce qu’Ottawa soit officiellement déclarée capitale nationale permanente en 1858. Après, des travaux ont été entrepris pour la planification et la construction, sur le même site, de la nouvelle législature, censée être permanente, mais en réalité moins ignifugée.

SenCAplus a visité l’entrepôt où se trouvent la plupart des artefacts des fouilles archéologiques de la Colline du Parlement. Faites défiler la fenêtre pour un aperçu plus détaillé de l’histoire; et pour plus d’informations sur les fouilles, regardez la vidéo de Services publics et Approvisionnement Canada.

Salle de l’entrepôt à Ottawa, où des milliers et des milliers de fragments et d’artefacts provenant des fouilles archéologiques sur la Colline du Parlement sont analysés et entreposés.
Les archéologues ont trouvé des bouteilles en verre profondément enfouies dans le sol de la Colline du Parlement, notamment des bouteilles utilisées pour stocker des alcools forts, des sodas et des condiments, comme de l’huile végétale. Ils ont également trouvé des flacons de pharmacie parmi les ruines des casernes militaires et de l’hôpital.
Un ensemble de vaisselle, provenant majoritairement du Royaume-Uni, a été découvert sur le site de l’ancienne base militaire de Barrack Hill. Les tasses et assiettes en porcelaine les plus élégantes, avec des motifs et des designs, appartenaient aux militaires de rang supérieur.
Un ensemble de vaisselle, provenant majoritairement du Royaume-Uni, a été découvert sur le site de l’ancienne base militaire de Barrack Hill. Les tasses et assiettes en porcelaine les plus élégantes, avec des motifs et des designs, appartenaient aux militaires de rang supérieur.
Lorsqu’il fallait réassembler des fragments cassés d’un objet ou d’un artefact, les archéologues utilisaient du ruban adhésif de peintre ou même de la colle blanche. Ils ont décrit le processus comme étant semblable à « un casse-tête en trois dimensions ».”
Lorsqu’il fallait réassembler des fragments cassés d’un objet ou d’un artefact, les archéologues utilisaient du ruban adhésif de peintre ou même de la colle blanche. Ils ont décrit le processus comme étant semblable à « un casse-tête en trois dimensions ».”
Cet insigne décoratif appartenait à des membres de la Enrolled Pensioner Force, une compagnie militaire qui était stationnée sur Barrack Hill de 1854 à 1858. Il se fixait à l’avant d’un chapeau cylindrique appelé « shako » que les militaires portaient comme partie de leur uniforme.
Cet insigne décoratif appartenait à des membres de la Enrolled Pensioner Force, une compagnie militaire qui était stationnée sur Barrack Hill de 1854 à 1858. Il se fixait à l’avant d’un chapeau cylindrique appelé « shako » que les militaires portaient comme partie de leur uniforme.
Fragments d’un insigne de shako provenant de l’avant d’un chapeau militaire en forme de cloche qui faisait partie de l’uniforme du 15e Régiment britannique.
Fragments d’un insigne de shako provenant de l’avant d’un chapeau militaire en forme de cloche qui faisait partie de l’uniforme du 15e Régiment britannique.
Des pots de chambre en céramique, heureusement vides, faisaient partie des objets ménagers ordinaires trouvés parmi les ruines de la base militaire de Barrack Hill.
De vieux articles de toilette, comme des brosses à cheveux et des produits de rasage, ont été découverts lorsque les archéologues ont fouillé le site.
De vieux articles de toilette, comme des brosses à cheveux et des produits de rasage, ont été découverts lorsque les archéologues ont fouillé le site.
Aux 18e et 19e siècles, des outils étaient spécialement remis aux soldats pour l’entretien de leurs armes, notamment cette clé en forme de Y et ce tire-bourre pour entretenir le verrou et nettoyer l’intérieur du canon d’un fusil.
Aux 18e et 19e siècles, des outils étaient spécialement remis aux soldats pour l’entretien de leurs armes, notamment cette clé en forme de Y et ce tire-bourre pour entretenir le verrou et nettoyer l’intérieur du canon d’un fusil.
Cette bouteille de cirage en céramique contenait autrefois une substance noire utilisée pour cirer et lustrer les chaussures au 19e siècle.
Cette bouteille de cirage en céramique contenait autrefois une substance noire utilisée pour cirer et lustrer les chaussures au 19e siècle.
Les archéologues ont découvert des plaques de talon qui auraient été fixées aux semelles des chaussures pour aider à en prévenir l’usure.
Les archéologues ont découvert des plaques de talon qui auraient été fixées aux semelles des chaussures pour aider à en prévenir l’usure.
Ce vieux bol en céramique datant des années 1800 a été trouvé intact, profondément enfoui sous terre sur la Colline du Parlement.

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