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Soutenir l'éducation en Français en Colombie-Britannique

Le Comité sénatorial permanent des langues officielles étudie les défis auxquels font face les étudiants et les parents pour accéder à des écoles françaises ainsi qu’à des programmes d’immersion en français en Colombie-Britannique.

Cette étude arrive un an après la publication d’un rapport du comité sur l’importance de renforcer le bilinguisme au Canada. Par ailleurs, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a récemment statué que les droits linguistiques des élèves francophones, garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, sont bafoués dans la province.

Le comité a voyagé à Vancouver et à Victoria dans le cadre d’une mission d’étude au cours de laquelle il tiendra des audiences publiques ayant pour but d’entendre les communautés touchées.

Les écoles francophones en Colombie-Britannique manquent d’infrastructure de base et de soutien de la part du gouvernement, selon ce que les sénateurs ont entendu lors de leur mission d’étude à Vancouver et à Victoria. De plus, les programmes d’immersion française de la Colombie‑Britannique ont des défis spécifiques à relever, en particulier avec la pénurie d’enseignants de français.

Des membres du Comité sénatorial des langues officielles se sont rendus en C.B. dans la semaine du 3 octobre 2016, pour recueillir de l’information sur les programmes d’enseignement en français dans la province.

« Les défis liés à l’accès aux écoles francophones et aux programmes d’immersion en Colombie-Britannique méritent un examen approfondi, » a indiqué la sénatrice Claudette Tardif, présidente du comité, durant les audiences publiques à Vancouver.

La sénatrice Tardif était accompagnée des sénateurs Paul McIntyre, Raymonde Gagné, Mobina Jaffer et Ghislain Maltais. Le groupe a tenu des discussions sur l’enseignement en français avec des représentants de diverses associations et de groupes scolaires ainsi que des parents, enseignants, chercheurs et étudiants.

Selon des témoins, la Colombie-Britannique doit faire du financement de l’enseignement en français une priorité et les gouvernements, provincial et fédéral, devraient soutenir davantage les programmes d’enseignement en français, qu’il s’agisse de l’enseignement dans les écoles francophones ou dans les programmes d’immersion française.

Le sénateur McIntyre a déclaré que cet appui est essentiel.

« Pour ce qui est de promouvoir le bilinguisme, on remarque une absence de leadership à l’échelle de la province, mais aussi à l’échelle du pays, » a-t-il indiqué.

Le comité a retenu qu’un manque d’écoles francophones et des infrastructures existantes inadéquates causent des problèmes d’accès résultant en une perte de services à la petite enfance, d’activités parascolaires et ultimement, d’inscriptions. Le transport scolaire est aussi un enjeu important car les très longs trajets découragent de nombreux parents à inscrire leurs enfants.

Durant les audiences publiques, des témoins ont également pointé du doigt le manque d’enseignants qualifiés. Il n’existe pas de normes provinciales applicables aux qualifications pour l’enseignement des programmes d’immersion française ou le français de base; des témoins ont donc recommandé l’établissement d’exigences minimales et ce, en Colombie-Britannique et partout au Canada.

L’un des témoins a fait ressortir un message clair.

« S’il y a une chose à communiquer à Ottawa, c’est que la francophonie est vivante et qu’elle se porte bien en Colombie-Britannique, » a déclaré Bertrand Dupain, directeur du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

« Les enfants veulent parler français. La francophonie est bien vivante, et les programmes francophones connaissent beaucoup de succès. »

La sénatrice Tardif a indiqué que le comité ferait tout en son pouvoir pour formuler des recommandations qui pourront inspirer le changement.

« Je peux vous assurer que vous avez été entendus et que nous sommes touchés par ce que vous avez exprimé, » a‑t‑elle indiqué.

Les sénateurs ont été particulièrement impressionnés par les élèves des écoles francophones et des programmes d’immersion française de Vancouver et de Victoria, qui ont longuement parlé des avantages de parler français et que parler les deux langues officielles faisait partie del’identité canadienne.

Les thèmes récurrents de la famille et de la communauté ont inspiré les élèves à exprimer leur fierté d’être bilingues et à insister sur le fait que l’apprentissage du français, au-delà de la langue, c’est aussi l’intégration d’une culture. Pour plusieurs étudiants en immersion, le français était leur troisième langue.

Le sénateur Maltais a félicité les élèves et leur a suggéré de venir s’exprimer en comité à Ottawa.

La sénatrice Gagné a quant à elle indiqué que le message de ces élèves était porteur d’espoir.

« Je suis témoin d’une belle sagesse et je suis très impressionnée, » a affirmé la sénatrice Gagné. « Cela m’inspire beaucoup de confiance. De la confiance en vous, et de la confiance pour l’avenir du Canada. »

La sénatrice Mobina Jaffer a exprimé le souhait de faire du bilinguisme une priorité au Canada.

« Les gens voient la francophonie comme une réalité unique du Québec et de la France, mais cela n’est pas vrai. Nous avons ici une communauté francophone très diversifiée, » a fait remarquer la sénatrice Jaffer.

« Je souhaite que nos enfants puissent parler français et anglais et que cela soit un acquis. C’est une réalité qu’on voit en Europe, une réalité qu’on voit partout dans le monde, et on devrait la voir ici également. »

Les sénateurs poursuivront leur étude à Ottawa. Ils ont l’intention de publier leur rapport sur l’accès à l’enseignement en français en Colombie-Britannique d’ici les prochains mois.

Pour en savoir plus

  • Les photos du voyage du comité se trouvent sur Facebook

Afin d’en apprendre davantage au sujet de l’éducation en français en Colombie-Britannique, le comité a visité l’École secondaire Jules-Verne. De gauche à droite : Sénateur Paul McIntyre, Sénatrice Claudette Tardif, Sénatrice Raymonde Gagné, Sénateur Ghislain Maltais, Sénatrice Mobina Jaffer.

Les sénateurs ont visité le Bureau des affaires francophones et francophiles à l’Université Simon Fraser où ils ont eu une discussion avec des élèves qui sont passionnés du bilinguisme et de l’apprentissage du français et de la culture francophone.

Des étudiants ont aussi partagé leurs expériences personnelles avec les membres du comité à Vancouver. Ils ont rappelé les avantages d’apprendre le français et ont discuté de ce qui les motive à apprendre le français.

Soutenir l'éducation en Français en Colombie-Britannique

Le Comité sénatorial permanent des langues officielles étudie les défis auxquels font face les étudiants et les parents pour accéder à des écoles françaises ainsi qu’à des programmes d’immersion en français en Colombie-Britannique.

Cette étude arrive un an après la publication d’un rapport du comité sur l’importance de renforcer le bilinguisme au Canada. Par ailleurs, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a récemment statué que les droits linguistiques des élèves francophones, garantis par la Charte canadienne des droits et libertés, sont bafoués dans la province.

Le comité a voyagé à Vancouver et à Victoria dans le cadre d’une mission d’étude au cours de laquelle il tiendra des audiences publiques ayant pour but d’entendre les communautés touchées.

Les écoles francophones en Colombie-Britannique manquent d’infrastructure de base et de soutien de la part du gouvernement, selon ce que les sénateurs ont entendu lors de leur mission d’étude à Vancouver et à Victoria. De plus, les programmes d’immersion française de la Colombie‑Britannique ont des défis spécifiques à relever, en particulier avec la pénurie d’enseignants de français.

Des membres du Comité sénatorial des langues officielles se sont rendus en C.B. dans la semaine du 3 octobre 2016, pour recueillir de l’information sur les programmes d’enseignement en français dans la province.

« Les défis liés à l’accès aux écoles francophones et aux programmes d’immersion en Colombie-Britannique méritent un examen approfondi, » a indiqué la sénatrice Claudette Tardif, présidente du comité, durant les audiences publiques à Vancouver.

La sénatrice Tardif était accompagnée des sénateurs Paul McIntyre, Raymonde Gagné, Mobina Jaffer et Ghislain Maltais. Le groupe a tenu des discussions sur l’enseignement en français avec des représentants de diverses associations et de groupes scolaires ainsi que des parents, enseignants, chercheurs et étudiants.

Selon des témoins, la Colombie-Britannique doit faire du financement de l’enseignement en français une priorité et les gouvernements, provincial et fédéral, devraient soutenir davantage les programmes d’enseignement en français, qu’il s’agisse de l’enseignement dans les écoles francophones ou dans les programmes d’immersion française.

Le sénateur McIntyre a déclaré que cet appui est essentiel.

« Pour ce qui est de promouvoir le bilinguisme, on remarque une absence de leadership à l’échelle de la province, mais aussi à l’échelle du pays, » a-t-il indiqué.

Le comité a retenu qu’un manque d’écoles francophones et des infrastructures existantes inadéquates causent des problèmes d’accès résultant en une perte de services à la petite enfance, d’activités parascolaires et ultimement, d’inscriptions. Le transport scolaire est aussi un enjeu important car les très longs trajets découragent de nombreux parents à inscrire leurs enfants.

Durant les audiences publiques, des témoins ont également pointé du doigt le manque d’enseignants qualifiés. Il n’existe pas de normes provinciales applicables aux qualifications pour l’enseignement des programmes d’immersion française ou le français de base; des témoins ont donc recommandé l’établissement d’exigences minimales et ce, en Colombie-Britannique et partout au Canada.

L’un des témoins a fait ressortir un message clair.

« S’il y a une chose à communiquer à Ottawa, c’est que la francophonie est vivante et qu’elle se porte bien en Colombie-Britannique, » a déclaré Bertrand Dupain, directeur du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

« Les enfants veulent parler français. La francophonie est bien vivante, et les programmes francophones connaissent beaucoup de succès. »

La sénatrice Tardif a indiqué que le comité ferait tout en son pouvoir pour formuler des recommandations qui pourront inspirer le changement.

« Je peux vous assurer que vous avez été entendus et que nous sommes touchés par ce que vous avez exprimé, » a‑t‑elle indiqué.

Les sénateurs ont été particulièrement impressionnés par les élèves des écoles francophones et des programmes d’immersion française de Vancouver et de Victoria, qui ont longuement parlé des avantages de parler français et que parler les deux langues officielles faisait partie del’identité canadienne.

Les thèmes récurrents de la famille et de la communauté ont inspiré les élèves à exprimer leur fierté d’être bilingues et à insister sur le fait que l’apprentissage du français, au-delà de la langue, c’est aussi l’intégration d’une culture. Pour plusieurs étudiants en immersion, le français était leur troisième langue.

Le sénateur Maltais a félicité les élèves et leur a suggéré de venir s’exprimer en comité à Ottawa.

La sénatrice Gagné a quant à elle indiqué que le message de ces élèves était porteur d’espoir.

« Je suis témoin d’une belle sagesse et je suis très impressionnée, » a affirmé la sénatrice Gagné. « Cela m’inspire beaucoup de confiance. De la confiance en vous, et de la confiance pour l’avenir du Canada. »

La sénatrice Mobina Jaffer a exprimé le souhait de faire du bilinguisme une priorité au Canada.

« Les gens voient la francophonie comme une réalité unique du Québec et de la France, mais cela n’est pas vrai. Nous avons ici une communauté francophone très diversifiée, » a fait remarquer la sénatrice Jaffer.

« Je souhaite que nos enfants puissent parler français et anglais et que cela soit un acquis. C’est une réalité qu’on voit en Europe, une réalité qu’on voit partout dans le monde, et on devrait la voir ici également. »

Les sénateurs poursuivront leur étude à Ottawa. Ils ont l’intention de publier leur rapport sur l’accès à l’enseignement en français en Colombie-Britannique d’ici les prochains mois.

Pour en savoir plus

  • Les photos du voyage du comité se trouvent sur Facebook

Afin d’en apprendre davantage au sujet de l’éducation en français en Colombie-Britannique, le comité a visité l’École secondaire Jules-Verne. De gauche à droite : Sénateur Paul McIntyre, Sénatrice Claudette Tardif, Sénatrice Raymonde Gagné, Sénateur Ghislain Maltais, Sénatrice Mobina Jaffer.

Les sénateurs ont visité le Bureau des affaires francophones et francophiles à l’Université Simon Fraser où ils ont eu une discussion avec des élèves qui sont passionnés du bilinguisme et de l’apprentissage du français et de la culture francophone.

Des étudiants ont aussi partagé leurs expériences personnelles avec les membres du comité à Vancouver. Ils ont rappelé les avantages d’apprendre le français et ont discuté de ce qui les motive à apprendre le français.

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