Bâtir la confiance pour un avenir partagé : sénateur Loffreda
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Faites-moi confiance!
C’est quelque chose que nous entendons régulièrement. Comme je le dis souvent, la confiance est la monnaie courante de toute relation. Nos vies sont construites autour de ces relations et de la manière dont nous les entretenons.
Mais que se passe-t-il lorsque cette confiance s’étend au-delà de nos relations personnelles? Que faisons-nous lorsqu’elle est rompue et que notre confiance se détériore?
Certains pourraient prétendre que la confiance dans nos institutions, nos gouvernements et nos entreprises s’érode, mais est-ce vraiment le cas? Les Canadiens et les citoyens du monde entier sont-ils de moins en moins confiants et optimistes quant à notre avenir? Pouvons-nous faire confiance aux médias? Avons-nous les outils nécessaires pour remettre en question l’autorité? Les gouvernements et les entreprises veillent-ils vraiment à nos intérêts? Comment définir, promouvoir et protéger la confiance dans un paysage politique et sociétal en constante évolution?
Pendant trois jours, le mois dernier, des décideurs politiques, des universitaires, des experts et des représentants de la société civile se sont réunis sur l’île de Vancouver, dans la belle province de la Colombie-Britannique, à l’occasion du Forum de Victoria, un événement annuel organisé conjointement par le Sénat du Canada et l’Université de Victoria, pour discuter de la confiance et trouver des solutions à certaines de ces questions existentielles.
Les menaces existentielles sont grandes et leurs effets profonds se font sentir aux quatre coins du monde. Une crise de confiance généralisée et croissante complique notre chemin à parcourir. Le forum a permis aux leaders d’opinion et aux citoyens concernés de se réunir, de s’engager, de discuter et de proposer des actions concrètes sur la manière dont nous pouvons rétablir la confiance au-delà des différents clivages qui entravent notre société.
Grâce à un programme ambitieux et diversifié axé sur le thème « Bâtir la confiance pour un avenir partagé », le forum s’est articulé autour de quatre grands piliers : la confiance dans les institutions, la confiance dans les systèmes économiques, la confiance et la révolution numérique, et la confiance et les conflits.
Les participants ont aussi eu l’occasion d’approfondir des sujets plus complexes, notamment la politique de division, les médias et la partisanerie, le cyberespionnage, les disparités économiques, la diffusion de la désinformation et de la mésinformation, les déplacements humains, les tensions géopolitiques, la croissance de l’intelligence artificielle, la gestion de l’environnement, la réconciliation avec les peuples autochtones, et bien d’autres choses encore.
J’ai eu l’honneur d’animer un panel sur le changement de propriété des petites et moyennes entreprises avec trois leaders de l’industrie : Cordell Jacks du Regenerative Capital Group, Kristi Fairholm Mader de Scale Collaborative et Tiara Letourneau de Rewrite Capital Advisors.
Alors que 76 % des entreprises canadiennes sont appelées à changer de propriétaire au cours de la prochaine décennie en raison du vieillissement de leurs dirigeants, plusieurs options sociales novatrices font leur apparition dans le paysage commercial, permettant ainsi de préserver les entreprises locales, de responsabiliser les employés, de réduire les inégalités de richesse et de stimuler la productivité. L’une de ces options est celle des fiducies collectives des employés, que le Parlement a récemment adoptée et sur laquelle j’ai beaucoup écrit.
L’un des moments forts du forum a été la séance plénière animée par ma collègue, la sénatrice Lucie Moncion, à laquelle ont participé deux éminents parlementaires canadiens, l’ancien premier ministre Joe Clark et l’ancien ministre des Affaires étrangères Lloyd Axworthy. Tous deux nous ont rappelé le rôle important que le Canada peut et doit jouer sur la scène internationale. Ils nous ont fait part de leur vision du Canada et nous ont rappelé que le Canada n’est pas brisé. En effet, les Canadiens ont d’innombrables raisons d’espérer en l’avenir et nous devrions avoir confiance en nos institutions et en ceux qui les gouvernent.
Les politiciens peuvent avoir des idées ou des approches différentes sur la manière d’améliorer la vie des Canadiens, mais je suis fermement convaincu que les politiciens de toute allégeance sont véritablement déterminés à améliorer la vie de leurs concitoyens. Le fait d’entendre deux anciens ministres, issus de deux partis politiques différents, affirmer que le meilleur reste à venir pour notre nation a été une source d’inspiration.
En dépit de ce que nous pouvons voir aux nouvelles et de ce que beaucoup pourraient considérer comme un manque de confiance croissant, je continue à être optimiste que le Canada est sur la bonne voie. Bien entendu, la confiance doit être gagnée et ne jamais être considérée comme acquise. C’est pourquoi il est important que les citoyens continuent à remettre en question l’autorité, à s’engager dans des débats politiques respectueux et pacifiques et à exiger une plus grande transparence. Nous sommes tous des acteurs clés pour responsabiliser les gouvernements, les institutions et les entreprises. Un environnement médiatique sain est tout aussi important.
Ce que j’ai retenu du Forum de Victoria, ce n’est pas tant que la confiance s’érode, mais plutôt que l’espoir grandit et que nous avons le potentiel pour accomplir de grandes choses. La confiance est importante! Je crois que la collaboration et le dialogue ouvert peuvent permettre de relever certains des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés, en tant que nation et en tant que planète.
Nous pouvons conduire des changements significatifs – à condition que nous travaillions ensemble et que nous nous fassions confiance.
Le sénateur Tony Loffreda représente la division sénatoriale de Chaouinigane au Québec.
Cet article a été publié le 9 octobre 2024 dans le journal The Surburban (en anglais seulement).
Faites-moi confiance!
C’est quelque chose que nous entendons régulièrement. Comme je le dis souvent, la confiance est la monnaie courante de toute relation. Nos vies sont construites autour de ces relations et de la manière dont nous les entretenons.
Mais que se passe-t-il lorsque cette confiance s’étend au-delà de nos relations personnelles? Que faisons-nous lorsqu’elle est rompue et que notre confiance se détériore?
Certains pourraient prétendre que la confiance dans nos institutions, nos gouvernements et nos entreprises s’érode, mais est-ce vraiment le cas? Les Canadiens et les citoyens du monde entier sont-ils de moins en moins confiants et optimistes quant à notre avenir? Pouvons-nous faire confiance aux médias? Avons-nous les outils nécessaires pour remettre en question l’autorité? Les gouvernements et les entreprises veillent-ils vraiment à nos intérêts? Comment définir, promouvoir et protéger la confiance dans un paysage politique et sociétal en constante évolution?
Pendant trois jours, le mois dernier, des décideurs politiques, des universitaires, des experts et des représentants de la société civile se sont réunis sur l’île de Vancouver, dans la belle province de la Colombie-Britannique, à l’occasion du Forum de Victoria, un événement annuel organisé conjointement par le Sénat du Canada et l’Université de Victoria, pour discuter de la confiance et trouver des solutions à certaines de ces questions existentielles.
Les menaces existentielles sont grandes et leurs effets profonds se font sentir aux quatre coins du monde. Une crise de confiance généralisée et croissante complique notre chemin à parcourir. Le forum a permis aux leaders d’opinion et aux citoyens concernés de se réunir, de s’engager, de discuter et de proposer des actions concrètes sur la manière dont nous pouvons rétablir la confiance au-delà des différents clivages qui entravent notre société.
Grâce à un programme ambitieux et diversifié axé sur le thème « Bâtir la confiance pour un avenir partagé », le forum s’est articulé autour de quatre grands piliers : la confiance dans les institutions, la confiance dans les systèmes économiques, la confiance et la révolution numérique, et la confiance et les conflits.
Les participants ont aussi eu l’occasion d’approfondir des sujets plus complexes, notamment la politique de division, les médias et la partisanerie, le cyberespionnage, les disparités économiques, la diffusion de la désinformation et de la mésinformation, les déplacements humains, les tensions géopolitiques, la croissance de l’intelligence artificielle, la gestion de l’environnement, la réconciliation avec les peuples autochtones, et bien d’autres choses encore.
J’ai eu l’honneur d’animer un panel sur le changement de propriété des petites et moyennes entreprises avec trois leaders de l’industrie : Cordell Jacks du Regenerative Capital Group, Kristi Fairholm Mader de Scale Collaborative et Tiara Letourneau de Rewrite Capital Advisors.
Alors que 76 % des entreprises canadiennes sont appelées à changer de propriétaire au cours de la prochaine décennie en raison du vieillissement de leurs dirigeants, plusieurs options sociales novatrices font leur apparition dans le paysage commercial, permettant ainsi de préserver les entreprises locales, de responsabiliser les employés, de réduire les inégalités de richesse et de stimuler la productivité. L’une de ces options est celle des fiducies collectives des employés, que le Parlement a récemment adoptée et sur laquelle j’ai beaucoup écrit.
L’un des moments forts du forum a été la séance plénière animée par ma collègue, la sénatrice Lucie Moncion, à laquelle ont participé deux éminents parlementaires canadiens, l’ancien premier ministre Joe Clark et l’ancien ministre des Affaires étrangères Lloyd Axworthy. Tous deux nous ont rappelé le rôle important que le Canada peut et doit jouer sur la scène internationale. Ils nous ont fait part de leur vision du Canada et nous ont rappelé que le Canada n’est pas brisé. En effet, les Canadiens ont d’innombrables raisons d’espérer en l’avenir et nous devrions avoir confiance en nos institutions et en ceux qui les gouvernent.
Les politiciens peuvent avoir des idées ou des approches différentes sur la manière d’améliorer la vie des Canadiens, mais je suis fermement convaincu que les politiciens de toute allégeance sont véritablement déterminés à améliorer la vie de leurs concitoyens. Le fait d’entendre deux anciens ministres, issus de deux partis politiques différents, affirmer que le meilleur reste à venir pour notre nation a été une source d’inspiration.
En dépit de ce que nous pouvons voir aux nouvelles et de ce que beaucoup pourraient considérer comme un manque de confiance croissant, je continue à être optimiste que le Canada est sur la bonne voie. Bien entendu, la confiance doit être gagnée et ne jamais être considérée comme acquise. C’est pourquoi il est important que les citoyens continuent à remettre en question l’autorité, à s’engager dans des débats politiques respectueux et pacifiques et à exiger une plus grande transparence. Nous sommes tous des acteurs clés pour responsabiliser les gouvernements, les institutions et les entreprises. Un environnement médiatique sain est tout aussi important.
Ce que j’ai retenu du Forum de Victoria, ce n’est pas tant que la confiance s’érode, mais plutôt que l’espoir grandit et que nous avons le potentiel pour accomplir de grandes choses. La confiance est importante! Je crois que la collaboration et le dialogue ouvert peuvent permettre de relever certains des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés, en tant que nation et en tant que planète.
Nous pouvons conduire des changements significatifs – à condition que nous travaillions ensemble et que nous nous fassions confiance.
Le sénateur Tony Loffreda représente la division sénatoriale de Chaouinigane au Québec.
Cet article a été publié le 9 octobre 2024 dans le journal The Surburban (en anglais seulement).